Année : 2012

Le nouveau site de la mairie à partir de janvier 2013

Pourquoi diable dépenser plus de 70 000 € pour la modernisation du site de la mairie ?

C’est ce qui aurait été décidé par le conseil municipal il y a déjà quelque temps, encore que je ne me remémore pas qu’il ait voté un tel montant, mais comme je ne me souviens déjà plus du prénom d’Alzheimer, je n’ai pas de certitude.

L’étonnant dans ce montant est qu’il aura fallu dépenser beaucoup pour avoir finalement un site tout à fait banal, on cliquera sur des onglets, on aura la joie de voir la trombine des caciques du conseil à l’occasion de toutes les manifestations, on verra en quadrichromie le conseil municipal, encore que je suis sûr que jamais on ne verra les conseillers pendant la séance tripoter leurs iPads et passer tout leur temps dans la contemplation du petit écran baladeur. Ça ne ferait pas sérieux.

Plus de 70 000 € pour un site, est-ce raisonnable ?

Au cours de la présentation lors du conseil du 20 décembre 2012, l’opposition par mon intermédiaire a simplement demandé où il fallait cliquer pour accéder à sa page. Silence de la présentatrice. Le maire sentant la difficulté a réaffirmé que tant la minorité que la majorité disposeraient d’un espace d’expression, lequel existerait déjà, mais ne serait pas utilisé. Au fait, allez sur le site actuel de la mairie, site qui va poursuivre son existence pendant un mois encore jusqu’à son remplacement fin janvier par le nouveau à 70 000 €, et essayez de trouver la page de l’opposition. Le premier qui réussit pourra féliciter le maire pour son esprit démocratique !

Le site nouveau à 70 000 € sera piloté en direct par le service de communication de la ville, lequel service aurait peut être pu se charger de sa réalisation moyennant un tout petit bout de formation, car rien n’est véritablement difficile en la matière. Mais 70 000 € quand on peut dépenser sans jamais compter, qu’est-ce exactement ? Rien. On n’est pas à 70 000 € près, surtout si on imagine que les concepteurs puissent aussi rendre d’autres futurs services, allez savoir. 70 000 € donc pour la gloire de l’équipe majoritaire qu’on verra enfin, mais pas en trois D, sous chacun des onglets. Il y aura même la météo, une carte de la ville, des vidéos, un espace citoyen, bref tout ce qui existe déjà, mais relooké pour faire plus beau.

70 000 € c’est vraiment donné pour tout ça. Comme je suis rabat-joie, et comme je suis aussi pingre avec l’argent du contribuable, cette dépense me paraît totalement exagérée. La bonne gestion, à commencer par celle de l’image, doit passer d’abord par toutes les réductions de la dépense publique. Contribuables, unissez vous pour bouter hors de la France politique toutes ces équipes dépensières.


Article commun à l’opposition au conseil municipal Nouveau-Centre-UDI, UMP

Article JIM 17 décembre 2012- Espace commun Réussir Annemasse et JP Benoist

2013, Année charnière.

Les Mayas avaient raison, la fin du monde était bien pour 2012. Le monde des illusionnistes socialistes, gonflés de leur démagogie, a été secoué par le tsunami de la réalité.

En 2013 il est peu probable que nous soyons rasés gratis, mais en revanche il est certain qu’on sera tondu par le pouvoir socialiste. On le dit courageux parce qu’il a capitulé devant la réalité, à reculons, à contrecœur, par des demi-mesures, sauf pour les impôts, le véritable ADN des socialistes. Ça ils savent faire, le reste…attendra. Si même le Ministre de l’économie dans un éclair de lucidité, reconnaît qu’il doute pouvoir atteindre en 2013 les objectifs annoncés par son Président, autant dire que le pire reste à venir.

Et si dans ce contexte, mars 2014 et les élections municipales devenaient la première vraie chance de reconquête de la réalité sur le verbe éculé des bonimenteurs ? Partout, et ici aussi à Annemasse. C’est même un devoir que cette prise de la bastille du mensonge.

Notre modeste ambition, changer le logiciel d’Annemasse pour y faire renaître l’énergie créatrice. Détruire le discours pour réhabiliter l’action. Faire vivre la ville, et non les chimères.

Si on prend l’exemple de la Place de la Libération, on remarquera que le verbe est inchangé, ce sera un lieu d’échange, etc. Mais la réalité sera une grande place minérale sacrifiée, large solarium surplombé de ces énormes « échafaudages de bois » à plus de 3 millions d’euros,  au lieu d’un espace vert de respiration, à moindre coût, que toute l’opposition préconisait. L’esthétique socialiste c’est Berlin Est, mais ici, avec plus d’argent. Heureusement les fontaines que nous avons défendues avec vigueur en commission pour donner au projet un peu de cohérence avec la place de la Mairie, et surtout un peu de vie, sont réalisées.

Et sur la méthode, comment ne pas regretter que la population n’ait pas été associée étroitement, par une vraie consultation, et non pas le simulacre des soviets de quartiers ? N’est-ce pas sa place ? N’était-ce pas à elle de choisir ?

C’est pour cela aussi qu’il faudra changer le logiciel, jeter le bébé rose avec toute l’eau de son bain, et commencer d’écrire différemment le futur de la ville.

Elle dérape, notre ville. Même si nous sommes d’accord avec nos amis de la majorité sur le classement  de la ville en zone de sécurité prioritaire. C’est quand même d’abord leur échec. Tout ce que nous proposons depuis des lustres en matière de sécurité, comme la vidéo surveillance qui a fait ses preuves partout, est quasi systématiquement rejeté ici. Le résultat est là. Heureusement que notre député a défendu ce dossier auprès du ministre de l’Intérieur avec efficacité. Le classement est une avancée.

Mais pourquoi en est-on arrivé là ? Pourquoi notre ville connaît-elle un rapport délinquance/nombre d’habitants calamiteux ? Alors que tout de même, Annemasse, ce n’est pas Marseille. Nous bénéficions du projet de rénovation ANRU promu par Jean-Louis Borloo lorsqu’il était au gouvernement, soutenu par Nicolas Sarkozy, dont les effets sur la cohésion sociale et donc sur la délinquance sont encourageants.  Alors aussi que des forces citoyennes existent, partout, dans tous les quartiers, qui s’élèvent contre la stigmatisation, contre la fatalité, parce que les citoyens veulent vivre, paisiblement. Et en tête, les habitants du Perrier, un quartier qui se passerait bien de ce genre de médiatisation-là.

Nous avons devant nous des défis. Nous appelons tous ceux qui partagent nos idées et veulent les relever à rejoindre notre équipe. Un an pour se mobiliser, un  an pour débattre, échanger, proposer une vision nouvelle, constituer une liste unie autour de l’UMP, de l’UDI, du Nouveau Centre, et de toutes celles et de tous ceux non encartés, mais qui partagent ces sensibilités politiques, et le désir de bâtir l’avenir.

Soyez toutes et tous, les bienvenus sur nos blogs. Que 2013 et son printemps vous soient bénéfiques.
François VIGNY & Jean-Pierre BENOIST, Manuel Augusto-Vaz, Caroline Duret-Nasr, Régine Ferdel, JM Joulaud, Louis Mermet
Groupe d’Opposition réuni avec le soutien officiel de l’UMP et du Nouveau Centre


La dynamite est toujours à manier avec précaution

Le titre d’un article du Messager du 20 décembre 2012 était :

«SUISSE VOISINE
A. Vielliard dénonce l’utilisation des impôts payés à la source
»

Le bon Antoine, frontalier de son état, n’hésite pas à cracher dans la soupe, dès lors sans doute que cela pourrait lui rapporter quelques voix, ce qu’il doit penser, et là il touche à un sujet complexe, obscur, bref antidémocratique, car lorsqu’il s’agit d’impôts, c’est-à-dire du nerf de la guerre en démocratie, c’est la transparence qui doit seule primer.

Mais voilà, telle est la situation du sort des impôts payés par les frontaliers (60 000 personnes) à la République et Canton de Genève. De manière dérogatoire à la règle commune aujourd’hui à l’Europe et à celle des autres cantons suisses, leurs impôts sont prélevés à la source au lieu de l’être dans leur pays de résidence. Les frontaliers résidents en France selon cette règle devraient être imposés en France.

Depuis 40 ans le système actuel prévaut. L’impôt des frontaliers est prélevé à la source, et l’État de Genève reverse au Département de Haute-Savoie à et à celui de l’Ain, fraction de l’impôt, calculée de manière absconse sur la masse salariale des frontaliers. Le Département de la Haute-Savoie, pour ne prendre que cet exemple, en prélève une partie pour lui même et finance de grands projets, ce qui permet aux conseillers généraux d’asseoir leur notoriété en passant pour des pères Noël, et il en distribue le reste aux communes frontalières, théoriquement à proportion du nombre des frontaliers. Les sommes sont considérables, à Annemasse par exemple cela représente autour de 15 % du budget de la commune. Grâce à cette manne il n’est pas une commune frontalière qui n’ait pas rénové ou construit sa mairie, etc. Ou même investi dans des trucs encore plus inutiles.

La question qui se pose dans un système critiquable est de savoir ce qu’il adviendrait en cas de suppression dudit système. Et sur ce point, silence sidéral. Mais pourquoi donc cet assourdissant silence ? Parce qu’il n’est jamais facile d’énoncer les catastrophes consécutives aux mauvaises idées. Car l’alternative est simple : ou bien on conserve le système actuel, même s’il n’est pas satisfaisant, ou bien on le supprime. Parce qu’on n’aura pas le beurre et l’argent du beurre. Ce qui implique que l’autre branche de l’alternative, la suppression, doive être attentivement examinée :

– D’une part du point de vue de l’emploi des frontaliers,

– D’autre part du point de vue des communes frontalières.

Le système actuel est certes discutable du point de vue de l’État central français pour qui il est clairement un manque à gagner. Si les frontaliers étaient imposés ici, en raison du niveau de leurs rémunérations, la manne pour l’État serait importante. On pourrait grâce à cet argent supplémentaire continuer de plus belle dans le gaspillage des fonds publics. Mais les retombées ici seraient dérisoires. Du point de vue des communes frontalières ce serait une perte sèche compensée par rien. Cette perte de ressources conduirait immédiatement à une hausse des impôts, parce qu’on est en France et que la réduction de la dépense publique est une pure vue de l’esprit. Ce qui conduirait à un appauvrissement de la Haute-Savoie.

Du point de vue de l’emploi frontalier, on peut craindre qu’il ne le réduise à terme. Le canton de Genève ne fait pas dans le sentimentalisme. Les frontaliers, nos aimables voisins les souffrent, les rejettent, et s’ils pouvaient s’en passer ils le feraient sans délai, et sans état d’âme. Au lieu de frontaliers ils pourraient parfaitement avoir des immigrés. Dans le passé cela a été le cas. Cela peut l’être à l’avenir. Le seul hic c’est le logement. Mais nécessité fait toujours loi, et on peut parfaitement imaginer que Genève se remette à construire. Si l’emploi frontalier diminue, c’est toute notre frontière qui se retrouvera impactée et son économie puissamment affectée. La perte d’emploi c’est une perte de richesses.

Mauvaise idée donc.

Du plomb dans l’aile

Le temps passe, bientôt on ne se souviendra plus de Marc Rolinet, l’autoproclamé génie de l’architecture, qui disait modestement de lui même au cours d’une réunion publique qu’il appartenait aux quelques architectes qui comptaient dans le monde. Il aura été associé le temps de quelques printemps au projet Annemasse-Gare, devenu par la magie de la publicité, Annemasse-Parc. Il ne l’est plus. Cela a été confirmé le 20 décembre 2012 par le maire. Il est tombé en disgrâce auprès du promoteur. Trois autres architectes le remplacent, comptant chacun par conséquent pour un tiers de génie. Ce triumvirat nous a déjà produit une tour toute en béton, c’est du moins ce que M Vigny a montré dans son interpellation du maire, s’offusquant du changement brutal de charte esthétique. Notre excellent maire a aussitôt protesté, mais non ! C’est quoi cette idée ? Jamais de la vie ! L’élu d’opposition a alors brandi une copie de la tour toute bétonnée. Ah ! oui, c’est vrai, mais c’était une esquisse, ne vous inquiétez pas, a répondu le premier des édiles. On va faire exactement ce qui était prévu. On souhaite bien du plaisir au promoteur pour continuer d’utiliser les plans de l’Himalaya de l’architecture qu’est toujours M Rollinet. Il paraît que son humeur est devenue exécrable ces derniers temps, de là à imaginer qu’il ait planté une hypothèque provisoire sur le projet, idée qui pourrait venir à l’esprit s’il était vrai par ailleurs qu’il n’ait pas été payé, il n’y a qu’un pas. Il ne faut pas le franchir immédiatement. Il faut se donner le temps de l’investigation.


Fin de l’année en fanfare au conseil municipal du 20 décembre 2012

Le seul truc qui cloche, c’est qu’après le beau temps la météo financière va se charger de nuages dès la rentrée.

En attendant, que de l’intéressant !

conseil municipal d’Annemasse séance du 20 décembre 2012

PS : (Post Scriptum, pas Parti Socialiste), vous pouvez télécharger gratuitement parce que c’est Noël.

Si nous n’achevons pas l’Europe, nous ne redresserons pas la France….

Ici Valence, au congrès du Nouveau Centre,

Hervé Morin, extraits :

«….Le plus incroyable, c’est que malgré toutes nos dépenses sociales, nos compatriotes souffrent de cette société de la contrainte, du justificatif, de la procédure, de la norme et en plus de la norme qui change tous les quatre matins, sans pour autant avoir le sentiment d’être protégé comme il faut. D’ailleurs, observation complémentaire, la demande de protection est infinie et plus vous protégez moins c’est assez.

Je n’ai évidemment rien contre le principe de précaution mais sincèrement je lui préfère aujourd’hui le principe de confiance. Et surtout la liberté et la responsabilité.

Camus disait, la phrase est connue, « entre ma mère et la justice, je choisis ma mère » et bien moi « entre l’égalité et la liberté aujourd’hui je choisis la liberté ».

Oui, tellement j’ai le sentiment qu’elle a reculé, tellement j’ai le sentiment qu’elle a été rongée un peu comme une falaise entaillée sous le choc des vagues. Nous sommes drogués à l’État, perfusés à l’allocation, intoxiqués à la règlementation, et nous perdons chaque jour un peu plus le ressort fondamental d’une société, la responsabilité.

« Ils ne mourraient pas mais tous en étaient frappés » de cette maladie de l’État. Regardez l’unanimisme de la classe politique française sur l’idée de nationalisation du site de Florange.

Loin de moi l’idée de défendre le comportement de Mittal ; mais qui peut croire que la nationalisation eût-été une solution dans le cas de Florange ?….

Ce que je vous propose, c’est de faire de la libération des forces créatrices et de la liberté des hommes le projet d’un peuple.

Porter l’idée de liberté c’est dire qu’il n’est pas supportable que la moitié
du fruit du travail des Français soit capté par l’État.
Réduire de 10% le niveau des dépenses publiques et d’autant les prélèvements
obligatoires, ce n’est pas seulement un  impératif économique, c’est
d’abord rendre les Français plus libres.

Libres de faire ce qu’ils
veulent des fruits de leur travail pour épargner, pour consommer, pour
partir en vacances ou pour aider leurs enfants.

Porter l’idée de liberté, c’est dire que les entrepreneurs, ceux qui créent de
la richesse, les gens qui prennent des risques – commerçants, artisans,
professions libérales – ne sont pas d’affreux capitalistes et que c’est
l’entreprise et le travail qui sont les premiers facteurs de cohésion
sociale, d’intégration et  d’épanouissement.

Porter l’idée de liberté, c’est empêcher l’État de tout le temps changer les règles du jeu.

Porter l’idée de liberté, c’est s’opposer à la multiplication scandaleuse des
stages qui remplacent des CDD au moment des pics d’activité – allez dans
les grands magasins au moment de Noël et vous le constaterez par
vous-mêmes – et c’est aussi affirmer qu’il faut plus de flexibilité
dans le monde du travail.

Comment favoriser l’emploi chez un artisan ou
un commerçant quand on a l’angoisse du licenciement en cas de réduction
d’activité ? La vérité, c’est qu’au lieu de les protéger,
l’hyper-règlementation a précarisé les Français.»…

(Applaudissements)

Tout Royaume divisé périra. Enfin, presque, on est en France non ?

La vie politique n’est pas faite que d’amour et d’eau fraiche, elle est comme la vie, avec son essor et son déclin, et comme la vie sociale, traversée de conflits parfois mortels.

L’utopie, toutes les utopies, sont toujours dans le déni du conflit. L’harmonie est leur bien suprême, mais voilà, dans la réalité, les chemins sont chaotiques. Et c’est presque tant mieux, parce que la seule harmonie réelle des utopies est toujours celle de la paix des cimetières, et des fosses communes.

L’UMP traverse un océan mouvementé, mais dans la mesure où elle n’est pas née fortuitement, mais qu’elle répond au contraire à une sensibilité politique et porte des valeurs particulières, même si elle devait disparaître dans sa forme actuelle, elle renaîtrait nécessairement. Les centristes peuvent le dire d’autant plus librement qu’ils savent que dans le combat politique la place de ce parti est utile à notre démocratie. Les centristes souhaitent que la tempête s’apaise, et elle s’apaisera, pour poursuivre avec leur alliée naturelle la construction du futur, ce qui prime toutes les querelles.

La vie sera belle au prochain conseil municipal

Avec un ordre du jour aussi fourni, l’intervention talentueuse des conseillers de la majorité, celle magistrale des conseillers de l’opposition, il n’est même pas à craindre que l’on puisse s’assoupir ne serait-ce qu’un court instant. Un ordre du jour haletant :

Note de synthèse 25 novembre 2012

Il y a bien mieux, si c’est possible :

Rapport d’activité 2011 social

Ou encore un truc superbe :

PV de la séance du 18 octobre 2012

Le maire de Sevran qui campe devant l’assemblée nationale…

…nous montre le mauvais chemin dans lequel IL a engagé sa commune. Et depuis plus de dix ans. IL  a laissé filer les dépenses en pariant sur du taux variable Made in Dexia. IL, comme ses compères socialistes, a fait de la démagogie avec l’argent des autres ! Honteuse et irresponsable voilà le résumé de sa gestion, qui éclaire celle des régions et municipalités de gauche.

Et dans ce contexte, quid d’Annemasse ?

Tout y va bien dans les comptes. Mais qu’on ne s’y trompe pas. Ce n’est pas le résultat d’une bonne et saine gestion, qui limite les dépenses et encourage la création de richesses en favorisant l’essor économique. C’est l’unique conséquence d’une manne financière alimentée par deux vaches à lait, les frontaliers d’un côté, et le casino de l’autre, qui apportent chaque année le quart du budget.

Avec cela, même le maire de Sevran serait le champion de la bonne gestion !

Les raclures nous gouvernent.

Pas uniquement au sommet de l’État.

Partout dans toutes les sphères d’influence de notre société. Des raclures s’arrogent le droit de changer votre vie, notre vie, sans jamais consulter le peuple, sauf au travers des élites politiques, un coup à droite, deux coups à gauche, mais toujours là haut, à Paris.

Ces raclures ont changé il y a maintenant plusieurs années, en catimini le droit des successions. Le tout a été adopté sous la direction de Chirac. Pas un débat dans l’opinion publique. Rien. Un vote en cinq minutes à l’assemblée.

Aujourd’hui les mêmes raclures veulent changer un pilier fondamental de la vie sociale. Le mariage. Il va changer de sens. Il va perdre son sens. Un tel sujet nécessiterait de manière absolue la consultation du PEUPLE. De tout le peuple, par la voie directe du référendum.

Au lieu de cela il y aura un vote au parlement. Un vote qui s’annonce sans surprise. C’est un scandale.

Je ne sais pas pour quoi je voterais si j’étais consulté. Ce n’est d’ailleurs pas le problème. Le problème est que les ordures qui tiennent les rênes du pouvoir réel, des médias au gouvernement en passant par les ministères, tous ces rats unis idéologiquement par un conformisme mimétique qui les fait déclamer toutes les fadaises en usant des mêmes mots, des mêmes sigles, des mêmes tics de langage, vont faire adopter une réforme qui va toucher aux fondements de la vie en société, après une propagande d’une décennie par les médias, un débat à l’assemblée nationale, et un vote par 600 personnes tenues pour l’essentiel par leurs préférences partisanes, et sans que le peuple ne soit consulté.

C’est un scandale.

En avant ! Un nouveau conseil municipal se prépare pour le 22 novembre 2012

Juste un lien pour commencer.

DSP Aérodrôme

Normalement, et au moins cinq jours avant le conseil, les autres documents devraient être disponibles. Je les mettrai en ligne pour ceux qui paraîtront les plus intéressants. Sinon je laisserai un lien pour le téléchargement des mémoires en 47 volumes de Groucho Marx.

Et pour finir, la citation du jour :

« La situation est très grave, l’axe de croissance économique a basculé chez les pays émergents et nous ne faisons pas les réformes structurelles qui s’imposent »

Michel Rocard 2012.

Comment faire l’union et avec qui ?

Cette question ne se posait pas il y a plusieurs années. De fait, les sensibilités qui s’expriment généralement par un vote en faveur de la droite de l’échiquier politique n’éprouvaient pas le besoin fondamental de se retrouver en dehors de brèves périodes électorales où la nécessité faisait loi, soit pour éviter une déroute, soit pour la victoire. D’éphémères coalitions naissaient le matin pour s’évanouir le soir. Les deux grandes familles de la droite, la famille centriste d’un côté, la famille gaulliste de l’autre, cohabitaient paisiblement le reste du temps, se querellaient à l’occasion, et se sentaient vaguement unies par une lutte commune contre la gauche, mais rarement allaient au-delà de ces relations quasi diplomatiques. Les projets communs n’existaient tout simplement pas, sauf au niveau du gouvernement où l’une des familles écrasait d’ailleurs l’autre, et naturellement du Parlement où les deux votaient les mêmes lois. Mais jamais la presse ne rapportait qu’elles s’asseyaient autour d’une même table pour discuter et réfléchir à des actions sur un plus long terme. Dans cette situation il n’est pas surprenant que la division l’ait souvent emporté sur l’union.

Cette situation à Annemasse conduisait à l’affrontement de deux listes plutôt qu’à leur union.

La page est tournée aujourd’hui. Les composantes essentielles de la droite parlementaire sont désormais unies et iront ensemble aux élections de 2014. Il faut mesurer ce que cette alliance constitue sur un plan politique local, mais aussi sur un plan politique national. Elle signifie tout d’abord qu’il n’y a pas d’adversaire dans ce camp politique. Il n’y a que des alliés, qui sont capables de dialoguer, d’échanger des idées, de bâtir des projets, d’analyser la situation politique et d’en tirer toutes les conséquences utiles.

Le futur se construit désormais dans la coopération et la transparence et s’oriente sur des choix fondamentaux arrêtés en commun dans l’intérêt de la ville d’Annemasse. Et dans l’intérêt aussi de son agglomération.

Reste politiquement à régler l’autre difficulté de la droite, celle de son extrême dont le poids relatif varie localement comme ailleurs au fil des scrutins. Cette fraction ne peut l’emporter seule dans la joute électorale. Elle ne peut non plus atteindre ici le second tour, en l’état des rapports de force actuels. Plutôt qu’une solitude stérile et improductive elle peut avoir la tentation de l’alliance. Aussi la question qui se posera sera celle d’un accord électoral avec elle, ou bien d’un refus de tout accord. Toutes les fractions de la droite parlementaire n’y sont pas prêtes, c’est un euphémisme. Ce qui signale la difficulté. Mais une difficulté n’est pas une impossibilité. Il vaut mieux être réaliste et ajouter qu’en l’état de la situation politique ce n’est pas encore envisageable, mais se souvenir que la situation peut changer. Quel est le critère ? Simplement celui du républicanisme et des valeurs associées, notamment toutes celles qui fondent l’humanisme moderne. L’attachement viscéral à ces valeurs interdit à jamais de les brader. Ce n’est donc pas du recul de ces valeurs que peut venir la solution d’un rapprochement. C’est au contraire par leur partage que se constituera un possible trait d’union, et par leur rejet l’aventure.

Deux cent millions d’euros vont disparaître des poches des frontaliers

Entre la Haute-Savoie et l’Ain la population des frontaliers est en ordre de grandeur de 60 000 personnes.

Actuellement ils payent des primes d’assurance maladie qui représentent en gros 8 % de leurs revenus, et demain, soit en 2013 dans un récent projet socialiste, soit en 2014 au plus tard, ils devront s’affilier obligatoirement à la Sécurité Sociale et payer alors plus de 13 % de leurs salaires au titre des primes. Ce qui entraînera mécaniquement une baisse de leur pouvoir d’achat qui devrait être au minimum de 5 %.

Il était possible, et il reste possible au gouvernement socialiste, de proroger le régime actuel. Mais non.

De bons esprits, ceux que l’on trouve dans la masse anonyme, envieuse, vindicative et suicidaire qui constitue le cœur de l’électorat socialiste, ont considéré simplement que la suppression de l’option rapporterait aux caisses vides du système de protection sociale au bas mot 400 000 000 € par an. Par ces temps cette considération constitue un argument péremptoire.

En plus les champions de l’envie dégoulinante et abjecte n’ont même pas besoin d’énoncer qu’il faut punir ces salauds de riches. Ils le pensent, et sont heureux au nom de l’égalité de leur faire les poches.

Pourtant ce qui n’est pas pris en compte, comme toujours dans les calculs socialistes, c’est tout simplement la baisse de pouvoir d’achat que la calamiteuse mesure va procurer. Environ 200 000 000 €.

Où ?

Ici. Deux cents millions d’euros en moins pour la Haute-Savoie du Nord et l’Ain.


La pisciculture annemassienne récompensée par les gros poissons

À la pêche dans le blog de la majorité…

Marigot muncipal !

Le site «Annemasse ensemble» qui reste figé sur un splendide article de mars 2012 sur la pisciculture annemassienne, ce qui montre que la productivité est vraiment le problème de la gauche française, nous enseigne au moins une vérité : quand on dispose de tous les moyens gratuits de propagande politique, comme d’un journal d’information municipale par exemple et d’un site internet, il n’est strictement plus besoin de mouiller sa chemise pour s’exprimer dans un blog et de le faire vivre.

Ce qui démontre par contraste que le JIM est bien un organe de propagande.

C’est pourquoi l’acharnement de la majorité municipale à limiter le droit d’expression de la minorité est du pur abus.


Bière frittes au conseil municipal le 18 octobre 2012, venez nombreux !

Si vous ne croyez pas que ce sera sensationnel, lisez l’ordre du jour :

Note de synthèse conseil municipal du 18 octobre 2012

En prime, il y a une lecture passionnante :

Avenant au contrat PSYCHOLOGUE

Ce sera discuté au point 7 :

«7) Intervention d’une psychologue auprès de certains agents municipaux – renouvellement du contrat de
travail de Mme BELLOIR Maud

Par délibération du 16 octobre 2008, le Conseil Municipal a approuvé le recours aux services d’une psychologue,
Madame BELLOIR Maud, chargée d’assurer un soutien psychologique à certains agents municipaux dans la vie
professionnelle.

Considérant que le travail effectué par Madame BELLOIR Maud donne toute satisfaction,
Considérant l’échéance du contrat de travail de l’intéressée,
Il est proposé au Conseil Municipal :
– de prolonger le contrat de travail de Madame BELLOIR Maud pour une durée d’un an à compter du 3 novembre
2012,

– d’autoriser Monsieur Le Maire à signer l’avenant portant renouvellement du contrat de Madame BELLOIR Maud».

Il faut s’imaginer en effet que pour supporter tout le stress d’être constamment sous la pression des admiratrices, et des admirateurs de l’équipe majoritaire, sans même évoquer la pression des administrés (quelques fois les deux se confondent), il faut au minimum plusieurs séances de thérapie par année. Et d’ailleurs le premier qui critiquera une telle mesure sera désabonné du JIM. Je crois que je vais lâchement m’abstenir, je tiens trop au papier glacé. Il faut peut-être proposer d’améliorer encore le dispositif en prévoyant une cellule de crise qui sera activée après chacune des séances du conseil. Annuellement enfin on pourra prévoir une cellule de réveil après le vote du budget, en raison principalement de l’étendue du désastre, et de la fatigabilité accrue dès qu’on fait des additions. (Par exemple, impôts + plus d’impôts = ?). Ces dernières cellules seront ouvertes, outre aux destinataires du dispositif, à tous ceux qui souffrent manifestement le plus, l’opposition par exemple.


Clairvoyance et regard d’aigle.

Il l’a rêvé. On l’essuie.

Vive moi !

 

La seule certitude sur le mensonge socialiste est qu’il n’est manifestement pas soluble dans l’eau. Sinon on ne comprendrait pas comment il peut continuer d’abuser le monde après tant de naufrages historiques.


Quand l’impôt, comme les gaffes, échappe.

Cela pourrait bien être le titre d’un de nos quotidiens nationaux (indépendant) contemplant l’abyssale imbécillité du budget présenté par le gouvernement de Monsieur Ayrault, sous la présidence du président «normal» Hollande. Au delà du discours minable repris en cœur par France Inter et les médias de gauche payés par le contribuable, il y a la réalité des chiffres. Pour le budget l’équilibre n’est pas à trouver dans l’illusoire taxation des «riches cons», même la confiscation de leurs revenus n’y suffirait pas, mais dans la réalité de la hausse des impôts frappant les classes moyennes, les seules qui le paient, et qui, captives, n’ont aucune possibilité de s’évader des frontières du pays. Aujourd’hui une nouvelle couche est ajoutée par l’augmentation des cotisations des indépendants, qui ne protestent même pas, pour combler l’abîme de la Sécu. Ce sera une goutte d’eau dans l’océan de la gabegie, mais de ça tout le monde se fout. À commencer par la masse des salariés du secteur protégé, grâce aux avantages desquels une partie importante du trou s’explique. Mais cela n’est rien.

On pourrait se dire qu’au niveau local, celui de la commune, on ne suit pas la même logique idiote. Que nenni. Le dernier conseil municipal du 27 septembre 2012 vient illustrer le propos.

On ne le sait pas, mais il existe une taxation, très marginale, quoique bien réelle, de la consommation d’électricité qui tombe dans les caisses de la commune. Tous les consommateurs d’électricité deviennent ainsi contribuables à ce titre. Cette taxe assise sur la consommation, varie en fonction d’un coefficient.

À Annemasse il était de 8. Le maximum étant de 8,28.

Dans l’exposé des motifs, la majorité présente son argumentation au soutien de la proposition d’une augmentation :

« Le coefficient 2012 était de 8, étant donné que ce dernier n’a pas été augmenté depuis de nombreuses années, il est proposé d’appliquer à compter du 1er janvier 2013 le coefficient de 8,28, soit un barème de taxe de respectivement 6,50 € et 2,17 € par MWh, selon la nature des utilisateurs».

Vous lisez bien : « étant donné que ce dernier n’a pas été augmenté depuis de nombreuses années, il est proposé d’appliquer .. le coefficient de 8,28..», la seule raison invoquée, ce n’est même pas le besoin de financement pour faire quelque chose d’utile, une école par exemple, ou une statue monumentale de notre bon maire (ce serait kitch, je vote pour), mais simplement l’idée qu’il faut augmenter parce qu’on a pas augmenté ! Il y a des tas de qualificatifs qui viennent immédiatement à l’esprit quand on lit, et entend, ce type d’argument. Mais cela n’a aucun intérêt.

Il faut méditer cet exemple, pris sur le vif. Il illustre un mécanisme profond, un rapport aux finances publiques perçues comme un puits sans fond. Aucune limite jamais à la dépense publique. Car il s’agit bien de dépense, puisque nécessairement tout l’argent collecté par la ville ne va pas aller sur un compte d’épargne. Ça on ne l’a jamais vu. On ne le verra jamais. Tout le fric versé par les contribuables s’envole irrésistiblement lors du budget, du budget supplémentaire, du budget suivant, etc. dans de nouvelles dépenses.

Cette logique est inepte. Elle est partagée du haut en bas de la société politique, de l’homme normal, président au discours minable, aux édiles délirants des collectivités locales. Et on s’étonne après que plus de la moitié du PNB soit absorbée par la dépense publique ?

La majorité du conseil municipal a voté cette hausse. Sans sourcilier.

Tout ça pour ça !

Ce qu’il y a de merveilleux avec l’ordre du jour du conseil municipal, c’est que tout est prévisible. Jamais la moindre surprise. Toutes les délibérations proposées sont systématiquement votées par la majorité. Ainsi on savait à peu près tout ce qui allait pouvoir se dire au conseil municipal du 27 septembre 2012 sur les modifications du règlement intérieur. Était en cause l’article 31, celui qui concerne le droit d’expression de la minorité. On savait que le texte proposé serait voté, et pour être complet, on savait aussi qu’on ne serait pas d’accord. Mais je ne serais pas loyal si je ne précisais pas qu’avant la séance du conseil, une véritable concertation, ce qui est si rare qu’il faut le souligner, s’était déroulée avec M le maire, et qu’il en était résulté le constat d’un désaccord de fond d’un côté, et une petite avancée de l’autre sur partie du texte.

Le fond de toute l’histoire est que la majorité n’a toujours pas digéré le fait que deux conseillers de la minorité (Louis Mermet et moi) aient osé exercer un recours contre le règlement du conseil municipal en son article 31 qui organise le droit d’expression dans les colonnes du temple de la presse écrite, le JIM (journal d’information municipal). Jusqu’à hier ce droit d’expression, donné par la loi mais organisé par chacune des collectivités à travers son règlement intérieur, consistait pour chacune des deux listes de la minorité à disposer de 2 800 signes chacune. En gros une demi-page.

Et pourtant les choses sont simples. Il y a deux solutions : ou bien appliquer la loi, son esprit, et tout le bataclan. Ou bien l’interpréter en ce sens que le droit d’expression n’est accordé que sur le bout des lèvres. En gros en faisant semblant, et corseter ce droit de telle manière qu’il se réduit à pas grand-chose. Jamais à rien, mais à une portion congrue, de sorte qu’il soit inoffensif, et qu’il permette en prime de proclamer qu’on est un grand démocrate.

Comment ? Par deux moyens qui sont simultanément mis en œuvre. D’abord attribuer un espace réduit dans tous les moyens médiatiques payés par le contribuable et mis à profit par la majorité : le Journal d’Information Municipale d’un côté, le site internet de l’autre. L’espace réduit c’est une demi-page sur la quarantaine dont dispose la majorité en quadrichromie pour faire son éloge et sa promotion. Le rapport est de 1/100 environ. Si ce n’est pas démocratique ça ! Le second moyen est pour la majorité de se réserver en prime des 40 autres pages dont elle dispose, un espace qui fait le contrepoint à celui de la minorité.

Dans la concertation il était bien entendu exclu que l’espace de la minorité fût augmenté, il ne faut quand même pas exagérer. Restaient alors les modalités de sa distribution entre les listes et les conseillers de la minorité. Le prétexte était le jugement intervenu devant le tribunal administratif de Grenoble, dont le maire a d’ailleurs relevé immédiatement appel. Que dit le jugement ? Tout d’abord il a rejeté l’argument central que nous avions développé. Nous contestons en effet que la majorité puisse, en plus des dizaines de pages en quadrichromie, disposer encore d’un espace d’expression. Ce n’est pas dans la loi, et la position adoptée par le tribunal administratif est incompréhensible. Ça, c’est le cœur de notre désaccord. Restent les modalités de la distribution entre les minoritaires des miettes d’espace congru qui leur sont allouées. Là, les choses se compliquent. En effet ce que dit le jugement c’est que ce ne sont pas les listes qui bénéficient de ce droit d’expression, mais les conseillers. Et là tout devient absurde si l’espace total d’expression des conseillers reste fixé à 5 600 signes au total, soit 2800 par liste, ou encore 5600 pour 9 ce qui laisse un peu plus de 600 signes par conseiller, ou encore quelques lignes. Vous mettez votre nom, et paf ! une ligne.

Contre ce qui est absurde, il n’y a qu’une solution : la guerre ! En attendant, on a essayé de trouver un modus vivendi, et nous nous sommes arrêtés à l’idée que les conseillers minoritaires pouvaient déléguer leur droit d’expression, de sorte que les rédacteurs puissent dire quelque chose. Rien d’extraordinaire donc.

Tout cela illustre la vision partisane de la démocratie adoptée par la majorité socialiste. Il y avait une solution intelligente : renoncer pour elle à disposer d’un espace d’expression spécifique alors qu’en réalité elle dispose des quarante pages du JIM, et augmenter de manière décente l’espace de la minorité. C’était facile, mais cela a été refusé. Une chose est certaine, en 2014 après notre victoire aux élections municipales la règle sera changée pour permettre à la minorité de demain, majorité d’hier, d’exercer un véritable droit d’expression et pas seulement un simulacre. Nous sommes les véritables démocrates.

Et comment supprimer l’opposition ? Une recette efficace : la réduire au silence.

Pour vous distraire, la prochaine séance du conseil municipal. À noter, un sujet brûlant, celui de la refonte du règlement du conseil municipal portant sur le droit d’expression des conseillers appartenant à la minorité.

note de synthèse du conseil municipal du 27 septembre 2012

Et comme vous êtes tous équipés de tablettes, vous pouvez même télécharger le procès-verbal de la séance du conseil municipal du 25 avril 2012.  Avec deux ou trois petits logiciels vous pouvez transformer le format PDF en un tas de trucs lisibles sur votre petit écran, de sorte qu’en prenant l’avion la prochaine fois pour vous rendre en week-end à New York, vous n’aurez même pas besoin de somnifères pour glisser dans les bras de Morphée. Il y a la médecine par les plantes, et celle par la lecture des procès-verbaux du conseil municipal d’Annemasse, et même à dose homéopathique vous pouvez vaincre toutes les insomnies. La vie est encore plus belle comme ça.

Procès verbal des débats du conseil municipal du 25 avril 2012

Pour commencer à marcher au pas (de l’oie) :


Genève : encore un effort pour être en crise !

Position de l’opposition : prochain article publié dans le JIM de la rentrée

C’est la rentrée !

Un grand malheur pour beaucoup d’enfants, et plus encore pour leurs professeurs, mais un vrai bonheur pour les éditeurs de livres scolaires. Côté politique les deux groupes d’opposition reprennent dans l’unité, ou presque, le chemin des dossiers. Les municipales sont pour 2014, c’est à dire demain. Il y aurait beaucoup à dire en ce mois de septembre sur l’état des lieux de notre commune : des travaux qui n’en finissent plus, la Place de la Libération va devenir une galéjade, une circulation paralysée et le pire est à venir, le rapide déclin du commerce de centre-ville,  sans parler  des projets de l’Agglo.

Dans la torpeur aoutienne, si la presse locale qui distille d’habitude des sujets hyper-estivaux noircit aujourd’hui des colonnes entières sur la construction d’une mosquée à Annemasse, c’est bien que sous le couvercle de l’été, la controverse met la ville en ébullition.

Parlons-en !

Qu’a donc fait le conseil municipal le 10 juillet 2012 ? Il a voté à l’unanimité de la majorité et de l’opposition sauf une voix, la vente d’un terrain appartenant à la ville, à l’association du Centre Culturel des Musulmans d’Annemasse pour la construction
d’une mosquée.

Les considérations pour lesquelles nous sommes en faveur de ce projet sont simple :

– la première, est celle de la liberté religieuse, qui est un principe sacré.

– la seconde, est celle de la laïcité consolidée dans le principe de la séparation de l’Église et de l’État, proclamé en 1905.

La conception française de la République opère une séparation entre l’espace public, et l’espace privé. Ce n’est que dans l’espace privé qu’il est possible de pratiquer la religion de son choix, dès lors que l’on ne perturbe pas le fonctionnement de la société.

– la troisième, est simplement celle de la dignité. Pratiquer sa religion, ce qui est le droit de chacun, suppose qu’on puisse le faire dans la dignité. La dignité s’habille de pierres quand il s’agit d’un lieu de culte. Ainsi le droit de pratiquer librement sa religion implique celui d’édifier le bâtiment destiné à en abriter l’exercice dans des conditions acceptables et accessibles à tous les pratiquants, soit 400 fidèles ou plus au moment des grandes fêtes.

Ce projet suscite de vives réactions dans une partie de l’opinion.

Il y a tout d’abord ceux qui reprochent à la ville d’avoir vendu un terrain exploité par un maraîcher. À cela il est répondu que ce terrain avait été acquis aux fins de constituer une réserve foncière, et que le bail consenti à l’exploitant maraîcher l’avait été à titre précaire.

Il est encore reproché au conseil municipal d’avoir modifié le plan local d’urbanisme pour ouvrir à la construction la parcelle dont il s’agit. En réalité la révision du plan local d’urbanisme est antérieure à la vente, et s’inscrivait dans la logique du plan. Ce secteur a été classé en zone UCa, c’est à dire une zone destinée à recevoir un habitat moins dense que dans le centre, en permettant la construction, de manière classique, des bâtiments destinés aux services collectifs.

Toute la polémique consistera à savoir si une mosquée entre dans les définitions du plan local. Plusieurs recours étant aujourd’hui engagés devant le tribunal administratif, le tribunal paritaire des baux ruraux, il n’est pas douteux qu’un nouveau recours soit porté devant les juges, qui répondront. Mais ces instances introduisent dans le projet une incertitude sur sa réalisation.

C’est sans doute pour cette raison qu’il est prévu à l’acte de vente la possibilité pour la ville de racheter le terrain dans un délai de trois ans. C’est la technique de la faculté de rachat, rarement utilisée en pratique, mais qui existe dans le Code civil.

D’autres critiques se sont également élevées, mais le terme de « critique » est ici un pur euphémisme. La réalité est toute autre, en fait ces reproches, parfois violents, sont dirigés contre l’existence même de la religion musulmane.

Il est de la liberté de chacun d’accepter ou de rejeter telle ou telle religion, il est donc permis de critiquer cette religion particulière, mais il ne peut être permis au nom de cette critique de l’interdire, d’en restreindre les modalités d’existence ou de la proscrire du paysage urbain. Le principe de la liberté dont nous jouissons tous oblige nécessairement à ne jamais la restreindre.

L’idée qu’il ne faut pas qu’il y ait de liberté pour les ennemis de la liberté est une contradiction qui tue le principe qu’elle veut défendre. Mais la liberté ne signifie pas que tout soit possible. Tout excès tombera sous le coup de la loi comme n’importe quelle infraction. L’excès est une affaire de police.

Nous sommes confiants sur l’usage que la majorité des musulmans fait et fera de la liberté religieuse en France. Les critiques reflètent souvent une angoisse profonde devant les brutaux changements de la société française. Les changements sont affaire de politique, on peut y applaudir ou au contraire les refuser. Mais la liberté religieuse, bien universel, est une tout autre question.

Le projet d’édification d’une mosquée ne date pas de juillet 2012. L’ancienne majorité et son 1er Magistrat Robert Borrel en avait fait une promesse de campagne il y a plus d’une décennie. Des contacts avaient d’ailleurs été pris avec le Conseil du Culte Musulman Rhône-Alpes, qui proposait une Charte précise encadrant notamment la construction de mosquée…. Mais comme la mairie ne parvenait pas à trouver de terrain, cette promesse sera réitérée lors des municipales de 2008.

L’affaire reste compliquée. Construire une mosquée pour les dix mille musulmans qui vivent dans l’agglomération, n’est assurément pas d’une extrême simplicité, notamment compte tenu des recours. Des questions comme celles relatives à l’accessibilité au terrain, dont l’entrée se fera obligatoirement par le giratoire ouvrant sur une circulation dense, ce qui impliquera l’aménagement d’un grand espace réservé aux parkings, peuvent faire capoter le projet en fournissant des armes devant les tribunaux.

Un affreux soupçon pourrait venir à l’esprit. Et si la vente de ce terrain n’était pas une manière de cadeau volontairement empoisonné ? Une sorte de piège électoral. Le terrain est vendu en 2012, mais les recours seront jugés en 2014, probablement après les élections municipales, si bien que même en cas d’échec du projet, les promesses auront en apparence été tenues.

François VIGNY & Jean-Pierre BENOIST, Manuel Augusto-Vaz, Caroline Duret-Nasr, Régine Ferdel, J.M JOULAUD, Louis Mermet

http://www.jp-benoist.fr/                 http://reussir-annemasse.blogspirit.com/

Un peu de retenue ne nuit jamais au débat

Si j’ai publié les commentaires qui me sont parvenus à la suite de l’article rédigé sur la mosquée d’Annemasse, c’est parce que je crois au débat démocratique, et qu’en conséquence les opinions même les plus extrêmes doivent pouvoir s’exprimer.

La loi du 29 juillet 1881 incrimine les diffamations et les injures racistes (L. 29 juill. 1881, art. 32, al. 2 et 33, al. 3, 29, al. 2), ainsi que les propos incitants à la discrimination, à la haine, ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un autre groupe de personnes « à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » (L. 29 juill. 1881, art. 32, al. 2 et 33, al. 3 ; par exemple dans l’affaire dite « Dieudonné » : Cass. ass. plén., 16 févr. 2007, n° 06-81.785 P B+R+I : JurisData n° 037340 ; JCP G 2007, II, 10047 ; Bull. ass. plén. 2007, n° 1). La loi n° 2004-1486 du 30 décembre 2004 a modifié les dispositions de la loi du 29 juillet 1881 en étendant ces infractions aux propos. La Cour de cassation apporte des nuances et de la souplesse dans son interprétation, mais bien entendu maintient l’esprit de la loi. (Cass. crim., 12 nov. 2008, n° 07-83.398 F PF, V : JurisData n° 2008-045868, s’agissant de propos homophobes).

C’est donc dans ce contexte que se situe l’appréciation que je fais des limites du débat démocratique et que j’ai exercé la plus légère des censures. J’ai laissé passer des commentaires violents, que je réfute personnellement, mais que je crois utiles pour montrer les limites de la critique faite à l’esprit de laïcité, et je les tolère par l’unique souci du nécessaire débat démocratique.

Je puis me tromper, mais je crois fondamentalement que la critique même vive d’une religion doit toujours rester possible. L’affaire des caricatures est sur ce plan exemplaire. Je maintiens ce cap, mais je suis vivement pris à partie.

Ainsi l’auteur d’un commentaire écrit que je suis un traitre. Plus loin il se fait menaçant. (Comme tous les gens courageux, il ne signe pas de son nom, il préfère l’anonymat, c’est le type humain qui dénonçait son voisin -forcément juif- pendant la guerre). Il est dans l’injure à mon égard, mais sur le fond il avance un argument qu’il faut analyser : « Or, ce que vous avez fait est illégal, vous vendez un terrain pour une association musulmane en vue d’y construire une mosquée. Par conséquent vous enfreignez la loi de 1905 qui stipule dans son article 2 que l’état ne reconnaît ni ne subventionne les religions. Ici, vous reconnaissez une religion, par conséquent vous n’êtes pas autorisé à statuer sur la vente d’un terrain au profit d’une association religieuse. Vous êtes donc anti-républicain car vous ne respectez pas les lois de cette république».

Pour le résumer, il s’agit de savoir si le fait d’avoir vendu le terrain de la commune pour l’édification d’une mosquée est critiquable. La réponse est non. Mais si l’on pousse l’argument il s’agit alors de savoir si le fait d’avoir vendu le terrain à un prix inférieur à l’avis des domaines peut constituer une subvention prohibée.

Il y a un exemple en jurisprudence. La ville de Tours avait vendu pour un prix très inférieur à la valeur du marché et à l’estimation des domaines, un terrain destiné à l’édification d’une mosquée. L’association Libre Pensée avait contesté cette décision. La cour administrative d’appel d’Orléans annulait la décision :

« Considérant, en second lieu, qu’il est constant et d’ailleurs non contesté que le terrain dont la délibération attaquée autorise la vente par la commune de Tours était alors estimé à une valeur de 476 000 F (72 565,73 euros) par le service des domaines ; qu’en décidant de le céder pour un prix de 50 000 F (7 622,45 euros) à la société des Habous et lieux saints de l’Islam, le conseil municipal de Tours doit être regardé comme ayant consenti une subvention déguisée à ladite société ; qu’une telle subvention est prohibée par l’article 2 précité de la loi du 9 décembre 1905 qui, nonobstant le principe de libre administration des collectivités territoriales, est applicable au cas considéré ;

• Considérant qu’il résulte de ce qui précède que la Fédération d’Indre-et-Loire de la libre pensée est fondée à demander l’annulation de la délibération attaquée ; (…)»

Cette censure est claire, même si dans la réalité un contournement de la loi de 1905 reste possible, ce qui est regrettable. Toutefois il doit être observé que dans l’espèce soumise au juge d’Orléans un écart considérable séparait le prix de vente de la valeur du terrain et de l’avis des domaines. Ce qui n’est pas le cas de la vente annemassienne.

Mais nul doute que des recours seront introduits. Nous verrons ce que répondront les juges grenoblois et lyonnais. L’argument agressivement déployé sera probablement écarté. Il était en tout cas inutile de l’insérer dans du venin pour le faire entendre.

Il restera un principe intangible : celui de la liberté du culte. Et son corolaire celui de la dignité dans l’exercice du culte. Dignité qui doit pouvoir s’habiller de la pierre d’un édifice.

La violence des critiques qui se sont faites à ces principes s’explique en fait par une confusion simple. Celle de deux questions qui sont en partie distinctes : la question de la liberté religieuse, et la question de la transformation de la société française par une immigration massive qui importe son être religieux et change brutalement le paysage.

Le Souverain ne s’est jamais prononcé sur l’immigration. Il s’est déjà prononcé à plusieurs reprises sur la liberté religieuse. En bonne logique démocratique, le peuple devrait trancher la question de l’immigration et de ses conséquences.

La communauté lémanique

Depuis le 28 juin dernier, et la signature sur un bateau au milieu du Léman par des autorités d’un côté, et des autorités de l’autre, bref par des autorités avec des autorités en présence des autorités, la coopération intralémanique est entrée dans une nouvelle phase. La version 2 d’un projet d’agglomération franco-valdo-genevoise, qui prévoit un investissement de 240 millions sur dix ans de nos
partenaires suisses, dans des opérations d’intérêt transfrontalier. Si tout se passe bien, mais les promesses d’investissement n’obligent en général que ceux qui les reçoivent.

Il faut comprendre l’effort déployé pour tenter de trouver un remède à l’absence de toute autorité supranationale qui soit en mesure de gérer un tel espace de 800 000 habitants. Si les Helvètes savent s’accommoder d’un pouvoir faible, les Français se sentent immédiatement esseulés si le pouvoir ne les écrase pas. Vu de la France masochiste un bon pouvoir est un pouvoir fort, qui écrase tout, qui dispense tout, qui ressemble au père Fouettard, violent certes, mais père avant tout. Les Français sont peut-être infantiles, mais ne connaissant rien d’autre du pouvoir que son fouet ou sa main qu’ils imaginent généreuse, parce qu’elle leur rend en grande pompe une partie de ce qu’elle leur a pris, et sont tout désemparés quand on leur explique qu’il n’y aura personne pour prendre de décisions. Les Helvètes eux, voyagent en première. Cet univers sans pouvoir lointain est leur milieu naturel.

Comment dès lors envisager sereinement la suite des efforts transfrontaliers pour créer une unité de vie, à l’échelle de toute une région. 800 000 habitants bientôt. Le chiffre interpelle. D’un côté la peur du vide, de l’autre celle du trop-plein.

Mais au-delà des divergences d’approche qui relèvent de la psychologie collective (vous savez la science qui dit que toutes les Anglaises sont rousses parce qu’il y en a deux qui sont sorties du ferry, et qui repose de ce fait sur les plus solides prédicats scientifiques), il y a pourtant une réalité intéressante. Les entreprises collectives n’ont pas besoin de tête et de gouvernement pour prospérer. Deux exemples : la Belgique et la France des IIIe et IVe Républiques. En France les «trente glorieuses» ont commencé sous la IVe, alors que les gouvernements se succédaient à un rythme suicidaire. En Belgique pendant un an il n’y a pas eu de gouvernement, et aucun suicide chez les syndicalistes ou les banquiers. Il n’est donc jamais nécessaire à l’économie , c’est-à-dire à l’échange, d’être enchâssée dans une organisation pyramidale pour prospérer. Mais dans les têtes jacobines une telle idée fait horreur. Or, le système social peut vivre sans son «élite» politique, même si la proposition inverse est incertaine.

Mais les 800 000 habitants, qu’ils le veuillent ou non, sont embarqués sur la même aventure sociale. De notre côté de la frontière, on craint qu’il n’y ait pas assez de gouvernance, de l’autre on s’en fout, et surtout on ne voudra rien faire de trop concret, encore moins donner réellement des sous. Un accord ectoplasmique est signé, sur un bateau, et avanti ! Il est possible qu’il échoue, mais ce n’est pas le scénario le plus probable. Le scénario le plus vraisemblable, et aussi le plus probable, est que la société transfrontalière survivra à tout échec institutionnel, et prospérera en fonction de son dynamisme propre, dans son environnement économique international. Mais si les sous arrivent pour favoriser le développement d’infrastructures ce sera tant mieux.

Une autre probabilité est que les Helvètes, les meilleurs négociateurs du monde, nous promettent de dépenser des sous si on commence par investir les nôtres. Par exemple en subventionnant un projet de tapis volants qu’ils nous proposeraient (destiné à remédier au problème endémique des transports). Surtout refuser…

PS : En fait les tapis volants n’existent toujours pas, mais la recherche se poursuit.

Vote sur la mosquée au conseil municipal du 10 juillet 2012

Vive la République !

 

La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789
en son article 10 proclame que :

 

«Nul ne doit être
inquiété́ pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne
trouble pas l’ordre public établi par la Loi
»

 

Ce texte fonde, depuis plus de 200 ans, cette liberté́ et
notre pacte républicain. C’est cela que chacun doit respecter ici, maintenant,
et demain.

 

 

La Déclaration des droits de l’homme appelle à la tolérance,
dès lors que les différences peuvent se vivre dans le respect mutuel. Le pacte
républicain et la paix civile qu’il procure sont des biens si précieux qu’il
nous faut les préserver comme la prunelle de nos yeux.

 

Leur ciment est la laïcité.

 

M. le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, à l’occasion de
l’inauguration d’une mosquée à Cergy, vendredi 6 juillet 2012,  a prononcé un discours dans lequel il a
déclaré :

 

«La laïcité́ protège.
Elle protège, d’abord, l’école. Elle est, de manière générale, la condition de
notre vie en collectivité́. Elle est aussi le principe qui garantit l’égalité́
entre les femmes et les hommes, partout, et aussi dans nos quartiers.

 

Jamais personne ne
doit être critiqué, menacé ou agressé pour ses croyances ou ses pratiques
religieuses
».

 

Tout républicain ne peut que se reconnaître dans ce
discours.

 

Manuel Valls ajoutait : «Encore
une fois, la République n’a pas à se prononcer sur le fait de croire ou de ne
pas croire. Elle laisse à chacun cette liberté́. Elle impose, toutefois, à
tous, de se retrouver dans un même idéal de citoyenneté́ qui implique le
respect des lois. C’est ce qui fait la singularité́ et la force de la France.
Et ce qui fait que son message est universel
».

 

Toutes les conséquences doivent être tirées de ces principes
qui opèrent une séparation entre l’espace privé, celui de la croyance et de la
pratique religieuse, et l’espace public marqué par la laïcité.

 

Puisque la République doit garantir à chacun la possibilité
de pratiquer la religion de son choix, les musulmans qui se trouvent en France,
et qui aspirent légitimement à pratiquer leur religion, doivent pouvoir trouver
des lieux dignes pour y vivre leur foi.

 

Le projet actuel s’inscrit donc ces principes et en cela
doit être approuvé. Je voterai en conséquence en sa faveur.

 

Et j’ajouterai une remarque. L’environnement choisi pour
réaliser ce lieu de culte présentera la difficulté de se situer au milieu d’une
bataille judiciaire déjà engagée par l’exploitant agricole qui bénéficiait
jusqu’il y à peu de temps d’un bail rural.

 

Il est malheureusement possible que la même partie conteste
tout permis de construire. Mais on peut imaginer que dans le futur, émergera de
ce conflit, un lieu de paix.

Conseil municipal du 10 juillet 2012

Conseil municipal du 10 juillet 2012

Que du bonheur !

En prime la question de la Mosquée…


Le Nouveau Centre, quel avenir ?

Loïc Hervé, maire de Marnaz, militant du NC et auparavant de l’UDF avant sa transformation en groupuscule par Bayrou, qui avait fait le choix contestable de soutenir la candidature de ce dernier au premier tour et a appelé logiquement à voter Sarkozy au second, succède à Jean-Paul Amoudry à la tête de la fédération de Haute-Savoie, depuis samedi 30 juin 2012.

Jean-Paul Amoudry, Sénateur, a depuis cinq ans animé la formation du Nouveau Centre départemental, avec énergie, bon sens, et tolérance. Loïc Hervé conduira la formation centriste pour les prochains mois, et déploiera les talents d’organisateur dans le dynamisme qu’on lui connaît. Son excellente campagne pendant les dernières élections législatives, sans jamais la moindre vulgarité, dans la transparence et la tolérance, démontre ses qualités.

Le Nouveau Centre compte plus de 10 000 adhérents. Ce n’est pas une formation de masse, mais un parti politique qui a hérité et qui transmet l’ADN centriste. Notamment l’une des colonnes vertébrales qui font le squelette profond de tout centriste : l’attachement à l’Europe et plus encore, l’idée fédéraliste. Mais aussi l’idée reprise par d’autres de l’autonomie locale, qui s’est malheureusement traduite en France par une mosaïque invraisemblable de ploutocraties. Il n’en demeure pas moins que jointes à ces autres idées qui sont au principe du centrisme, de l’économie de marché d’un côté et de la protection sociale de l’autre, on retrouve en elles tous les marqueurs génétiques de la famille centriste.

Mais le centre échoue en permanence, d’élection en élection, et sauf l’embellie à l’époque giscardienne, le déclin est presque consubstantiel à l’idée centriste. La raison majeure est institutionnelle. Dans les institutions de la Ve République, il n’y a au bout du compte que deux camps. Le centre appartient à la droite parlementaire. C’est un centre droit, puisque notamment sur la question économique il ne peut s’allier avec les socialistes. Les dernières élections le démontrent encore s’il en était besoin. Il n’en irait autrement que si le parti socialiste évoluait vers la sociale-démocratie à l’allemande en bannissant les vieilles lunes marxistes. Sur une autre planète peut-être, mais pour l’heure ce n’est pas le cas. Le centre ne peut que rester à droite, l’égarement de Bayrou en apporte l’ultime démonstration.

Et à droite, le centre est réduit au mieux à une force d’appoint. Il pourrait toutefois se présenter demain une opportunité, paradoxalement fournie par l’importance du vote frontiste. Vote dont la droite doit tenir compte pour le futur et qui impose une recomposition de son offre politique si elle veut revenir aux affaires. Mais comment ne pas perdre sur l’essentiel tout en répondant à ce défi ? Une solution serait à trouver dans la droitisation de l’UMP, qui rejoindrait ainsi certaines des préoccupations frontistes de cet électorat, et qui laisserait de l’autre côté, l’aspiration à une autre formation, une grande formation qui naîtrait dans le sillage d’un tel bouleversement. Cette formation serait centriste, elle allierait le centre actuel et une partie de l’UMP, une large partie. Les deux branches se rejoindraient dans une grande fédération destinée à gouverner. Recomposition qui redonnerait au centre droit la représentativité qui est la sienne, mais que la bipolarisation corrode.


Im Westen nichts Neues, à l’est non plus, mais qu’en est-il du sud ?

En 2007, les quartiers sud d’Annemasse élisaient le Président SARKOZY avec 51,69% des votants. En 2012 le sud à Annemasse élisait HOLLANDE à 54,12 %.

Dans ces conditions, et alors que se constate une érosion dans le secteur nord dans lequel le vote SARKOZY passait de 57,18% à 53,09 %, sur fond d’abstention importante, la droite paraît enterrée. Mais est-ce définitif ? 

La première réponse à cette question dépend bien entendu d’abord des grands équilibres politiques nationaux. La droite a perdu en 2012, mais rien ne permet de dire que la gauche sera éternelle. Hollande à peine élu commence immédiatement par faire le contraire de ses promesses électorales, ce dont il est difficile de se plaindre, mais qui va lui aliéner, sauf masochisme, une partie de son électorat tenté alors par un vote plus extrême à la manière grecque. Et puis il y a la crise malheureusement qui risque de se rappeler encore plus fortement à nous. La gauche perdra, si la droite unie contre-attaque.

C’est toujours plus compliqué quand on descend à l’échelle locale, parce que derrière les proclamations il faut aussi trouver un accord réel sur un programme. Mais rien n’est insurmontable. La gauche commence déjà à être divisée par la rivalité entre ses leaders
locaux dont l’un ne faisait pas mystère dans le sillage des
législatives de ses ambitions. À l’ouest d’Annemasse il y a peut-être du
nouveau, en tout cas une poussée.

Aujourd’hui il est encore trop tôt pour se prononcer sur l’échéance de 2014 (municipales), et s’il n’y aura qu’une seule liste à droite. Ce serait sans doute une bonne idée et tout sera fait pour la promouvoir, et ce serait une meilleure encore si la Député nouvellement élue venait se joindre au combat, mais une idée aussi brillante soit-elle doit s’incarner dans des acteurs. Ils sont priés de s’entendre, et si tout continue comme aujourd’hui, la chute de la section annemassienne du Komintern est envisageable.

Annemasse n’est peut-être pas passée à gauche. La gauche devrait avoir le triomphe modeste, ce qu’elle ne sait pas faire. Tant pis pour elle.

Naufrage sur le Léman ? Conseil municipal du 25 juin 2012

La Tribune de Genève, le 19 juin évoquait l’accord survenu à Nantua entre toute une série d’intervenants du côté français représentant le Département, la Région, l’Arc, etc., et trois conseillers d’État genevois côté suisse, sur le contenu d’un acte de coopération transfrontalière qui sera signé au milieu du lac Léman le 28 juin prochain.

Sauf si le Titanic coule avec à son bord tous les requins de la politique qui finiront par s’étriper dans les eaux profondes du lac, à moins que par une paix soudaine ils décident de limiter leur appétit aux seuls contribuables, conformément à la nature animale en général, et à celle du requin en particulier, qui hésite à transgresser le tabou du cannibalisme.

Sauf cette hypothèse, la version 2 d’un projet d’agglomération franco-valdo-genevoise sera signé, qui prévoit un investissement de 240 millions sur dix ans de nos partenaires suisses, dans des opérations d’intérêt transfrontalier. Ce document sera transmis à Berne, dont on craint toutefois la Justice et la rigidité légendaire, surtout quand il s’agit d’investir les sous d’un fédéré de Zug dans un truc qui lui ferait sortir son fusil d’assaut de dotation et tirer sans sommation. Berne = des sous, si ça veut rire.

«Au-delà des exigences des Français, le Conseil d’État venait rappeler qu’il ne signait pas un chèque en blanc. Ainsi, seuls des projets d’intérêt transfrontalier sont éligibles. La liste comprend du ferroviaire hors CEVA, des parkings relais, des bus, des trams ou une école d’infirmières transfrontalière. Soit, au total, des projets d’un montant de 700 millions d’euros. «Il est normal que Genève cofinance des infrastructures en France voisine pour autant que celles-ci contribuent à améliorer la qualité de vie de notre agglomération», souligne le président du Conseil d’État.
Français et Genevois se sont donc donné rendez-vous jeudi 28 juin, sur le Léman, stylos en main», nous dit la Tribune.

Tout dans les routes, alors qu’il y a des casinos, le tiercé, le loto, le JIM, c’est à ne rien comprendre.

Cette question de la coopération transfrontalière, passionnante en réalité, a été non pas débattue au conseil municipal du 25 juin, mais évoquée par le maire qui pouvait ainsi replacer son action internationale au centre des futurs articles du Dauphiné et du Messager. (Ce sera un immense plaisir pour tout son fan-club, dont je suis, de recevoir cette information divine par ses messagers terrestres). Comme il n’y avait rien à voter, et que le point suivant était le compte administratif, les passions se sont déchaînées, la poudre a parlé, et tous les conseillers endormis devant leur télé portable se sont brutalement réveillés. Le maire aussi avait parlé.

Nous sommes sur la même galère, pour résumer la nécessité de cet accord. Mais c’est fou comme les systèmes d’idées sous-jacents aux discours se manifestent en pleine lumière quand les enjeux sont importants. Alors que tout le monde autour de la table du conseil était d’accord sur ce projet mené à l’échelle régionale, le maire a évoqué le principe qui lui tient à cœur, de «solidarité» entre Genève et son environnement. Pour ma part j’ai regretté ce mot pour lui préférer l’idée de la nécessité. Pour beaucoup, à commencer par nos voisins, la solidarité peut évoquer la charité. Or, ce n’est pas la charité que les Genevois, Bernois, Zougois, etc. vont faire à la France voisine, c’est une réponse commandée par la nécessité.

Parce qu’on le veuille ou non, et surtout que les Genevois le veuillent ou non, pour commencer par eux, les embouteillages à Etrembières, (il n’y en a jamais à Annemasse), interagissent avec la circulation à Genève. C’est pourquoi et dans le seul intérêt égoïste des Genevois, pour gérer l’asphyxie qui se profile, il vaut mieux pour eux participer à un investissement dans un parc de stationnement relais à Etrembières, plutôt que d’essuyer une charge accrue de véhicules. C’est comme ça, et il n’y a aucun autre choix (raisonnable) possible.

Mais ce n’est pas gagné. Ça l’est d’autant moins que le bel optimisme de notre maire, qui voit poindre un «accord politique de fond», lors de la rencontre lémanique du 28 juin, risque de se heurter à un péril autrement plus dangereux que des icebergs échappés des sommets valaisans et charriés par le Rhône, celui de la démocratie Suisse. Parce que là, avec la meilleure volonté, les pièges de la démocratie la plus exemplaire au monde peuvent couler n’importe quel projet. Surtout un projet signé sur un lac. On se souvient de la traversée de la rade. Avec un peu de chance, j’aurai tort et cela se fera. Tant mieux.

Communiqué : Vive le Centre !

Les centristes doivent se rassembler pour peser à l’Assemblée nationale

Philippe Vigier, Secrétaire général du Nouveau
Centre appelle les centristes de toutes obédiences à se rassembler au
sein d’un groupe parlementaire pour être en mesure de peser à
l’Assemblée nationale.

Alors qu’à l’issue des élections législatives de ce dimanche, la gauche
et ses alliés verts et communistes détiennent l’ensemble des pouvoirs
dans notre pays, il est essentiel que tous ceux qui se retrouvent autour
des valeurs humanistes, libérales et sociales défendues par la famille
centriste puissent se rassembler pour peser à l’Assemblée nationale.

Philippe Vigier appelle donc toutes celles et tous ceux qui veulent
construire une Europe qui protège ses citoyens, qui savent qu’il est
indispensable de prendre des décisions courageuses pour le redressement
de notre pays dans un effort véritablement partagé, qui croient à
l’esprit d’entreprise et au travail pour protéger nos emplois et renouer
avec la croissance et tous ceux qui veulent refonder une école au
service de la réussite à participer à une expression commune, autonome,
indépendante au sein de la nouvelle opposition.

Les centristes de toutes les sensibilités, les modérés, les
démocrates-sociaux doivent prendre leurs responsabilités et dire non à
la démultiplication des chapelles s’ils veulent voir leur convictions
défendues et faire entendre leur voix.

L’heure du rassemblement a sonné. Il sera le point d’ancrage de la
reconquête d’une opposition constructive mais sans concessions qui doit
commencer dès ce soir.

Antoine Vielliard n’est pas du Centre, mais de gauche, et attaque les frontaliers.

En l’an de grâce 2014, les frontaliers subiront une amputation de leur pouvoir d’achat en triplant leurs dépenses de santé.

Ils seront alors logés à la même enseigne que tous leurs compatriotes, qui résident en France et qui travaillent en France. Ils devront adhérer à la CMU et payer 8 % de leur revenu au titre de leur cotisation pour l’assurance-maladie. Cela leur coûtera exactement trois fois plus cher que la moyenne des primes qu’ils supportent actuellement.

La cause de tout cela vient la ratification des traités bilatéraux avec la Confédération helvétique. L’entrée en vigueur était prévue au 2009 mais a été repoussée aux 31 mai 2014. Les frontaliers regroupés dans leur association ont naturellement protesté, ont mené des actions, ont interpellé les pouvoirs publics, et avaient jusqu’à la dernière élection obtenu le soutien du président de l’Assemblée nationale.

Il est donc extrêmement important pour éviter cette amputation de leur pouvoir d’achat qui ne pourra qu’avoir des conséquences négatives sur toute l’économie de notre région frontalière, et mécaniquement encore aura un impact sur l’emploi, de tout mettre en œuvre pour repousser cette échéance et de les soutenir dans cet objectif. C’est le devoir des représentants politiques.

Mais au lieu de soutenir cette action, Antoine Vielliard vient leur planter un couteau dans le dos en invoquant le principe d’égalité. Il ne voit pas pour quelle raison ils bénéficieraient d’un tel avantage. Apostrophant le candidat socialiste, après s’être répandu en amabilité sur tous les autres, il écrit : «Alors pourquoi avoir sacrifié l’intérêt général, l’égalité entre les habitants, la préparation de ces échéances pour les frontaliers, l’honnêteté ?».

Antoine Vielliard ne fait rien par hasard, rien par bonté d’âme, mais tout par calcul. C’est normal, il fait de la politique. Il a sans doute pensé qu’il y avait plus de personnes qui ne bénéficient pas du statut de frontalier que de personnes qui en bénéficient, et donc qu’il y avait plus à gagner électoralement en jouant cette carte qu’en soutenant les travailleurs frontaliers. Même si cette amputation ne rapporte pas un rond aux non-frontaliers. Le ressort n’est pas dans la logique, il est dans la passion, occulte, masquée, nauséabonde.

Sa réflexion qu’il n’y aurait aucune raison pour que les frontaliers puissent continuer de bénéficier de cet avantage alors que les autres n’en profiteraient pas, est marquée du sceau infamant de l’envie.

Qu’est-ce que l’envie ? Ce n’est pas la jalousie. On est jaloux de ce que l’on a, envieux de ce que l’on ne possède pas. L’archétype de l’envieux est cet enfant qui casse le jouet de son copain. En le cassant, il ne l’aura pas, mais il l’aura soustrait à son camarade. Le casser ne lui rapporte rien, sauf la satisfaction de faire le mal. L’envie est une passion purement négative. Et c’est le schéma proposé par Antoine Vielliard. Il ne propose pas que l’avantage actuel des salariés frontaliers soit étendu à l’ensemble des salariés français, il propose simplement qu’on punisse les frontaliers en leur cassant leur jouet pour les mettre à la même enseigne que leurs autres concitoyens, sans que cela ne vienne améliorer en rien leur sort.

Bien entendu comme c’est difficile de jouer franc-jeu, il avance masqué et dissimule la vraie raison sous les oripeaux de l’égalité. L’égalité se vend bien, l’envie un peu moins. Par contre l’envie cachée sous le masque de l’égalité peut faire un tabac. Le Bayroutiste du Modem Antoine Vielliard, centriste proclamé, mais en vérité rallié à Hollande, batifole donc sur l’égalité.

Certes il ajoute un argument : si l’assurance maladie des frontaliers coûte trois fois moins cher, c’est tout simplement parce qu’ils sont jeunes et qu’ils ne participent pas à la solidarité avec les classes âgées. C’est même le seul argument rationnel dans son article paru le 13 juin sur son blog. Toutefois une limite existe : aucune démonstration n’est rapportée. Une question n’est pas débattue : et si la différence de cotisation  reposait en grande partie sur une meilleure gestion par les assureurs privés que celle par les caisses de sécurité sociale, qui allient gaiment comme on sait le faire en France, bureaucratie incroyable, gaspillage permanent, fainéantise massive, absentéisme colossal, inefficacité légendaire ? Où sont les chiffres ? Il ne propose dans sa philippique contre les frontaliers strictement aucun chiffre. Reste donc la démonstration à rapporter. Et là une réelle discussion s’engagera.

Ordre du jour du conseil municipal 25 juin 2012 An I de l’hégémonie de la gauche

Le son du canon.

53,7 % pour la gauche 46,2 % pour la droite, Annemasse a voté à gauche.

On pouvait craindre un résultat encore pire avec un tel taux d’abstention qui dépasse 56 %. Bien moins d’un électeur sur deux se sera déplacé pour voter ce dimanche.

Il est tentant de rechercher dans le taux d’abstention la clé du glissement à gauche observé à l’échelle du cœur de l’agglomération. Ainsi on pourrait trouver dans la comparaison Ville-la-Grand / Cranves-Sales, qui ont un nombre d’électeurs inscrits comparable, 4 792 à VLG et 4 147 à Cranves, une confirmation de l’hypothèse puisque dans la première citée le taux d’abstention atteint 52,15 % et G Mathelier y fait un score de 50,76 %, tandis qu’à Cranves il ne réalise qu’un petit 39,33 % avec une abstention plus faible atteignant 49,53 %. La loi serait : plus l’abstention est élevée, moins le score de la droite est élevé. Gaillard toutefois ne suit pas exactement cette logique puisque la candidate UMP Virginie Duby-Muller y arrive en tête alors que l’abstention est plus massive.

Il est donc plus prudent de rechercher les causes dans d’autres éléments.

Il y a bien entendu le basculement à gauche au plan national. Il explique largement les glissements. Il y a aussi localement la présence d’un candidat socialiste plus pugnace qu’en 2007. Cela ne compte pas pour rien. D’ailleurs dans la ville qui l’a élu maire il fait un bon score. Mais il y a aussi l’hypothèse d’une mutation sociologique en marche. Les résultats bureau par bureau peuvent fournir des commencements de réponse.

Au-delà des résultats locaux, ceux nationaux sont catastrophiques. La gauche a la présidence de la République, elle a la majorité absolue non seulement à l’Assemblée nationale, mais aussi au sénat. Elle gouverne l’immense majorité des régions. Des grandes villes. Des départements. Il n’y a aucun frein, aucune barrière, rien qui pourra s’opposer à sa domination. Sauf pour changer la constitution, car entre le début de la soirée électorale et sa fin, il est apparu que le nombre de députés de gauche, joints aux sénateurs de gauche, était insuffisant pour une telle entreprise. La gauche cumule ainsi les pouvoirs législatifs, exécutifs dans leur totalité, tous les pouvoirs locaux importants, le pouvoir des médias puisque dans leur immense majorité les radios, les télés et la presse écrite nationale ou régionale lui sont acquises. Le pouvoir judiciaire est à gauche. Toutes les corporations, les administrations sont à gauche. L’hégémonie est totale. Jamais cela n’était arrivé jusqu’à aujourd’hui.

Et la gauche a le programme le plus imbécile de la création, cuit dans le jus démagogique de la France des parasites, des syndicats vermoulus, des conservatismes corporatistes obtus, le tout inspiré par l’idéologie des bobos pédants, à l’unisson du refus du réel. Catastrophe.

Comment préserver l’avenir ? En contenant partout où cela est possible la poussée de ce péril. Merci de ce point de vue à Virginie Duby-Muller pour sa victoire, c’est un premier point, il faut aller au-delà. Dans l’union partout où cela sera possible, mais sans compromission sur les valeurs les plus essentielles. L’Europe n’est pas négociable, par exemple.

Il faut endiguer, et pour endiguer il faut trouver des points d’appui solides. Aujourd’hui il n’y a à l’horizon que le Département, la Région Rhône-Alpes étant à gauche, jointe à la puissance de l’État, avec comme relai local la ville d’Annemasse, qui est à gauche, la seule stratégie de reconquête possible doit briser les lignes. Briser la région pour commencer, parce qu’elle sera plus que difficile à reconquérir. Une réponse est la région Savoie qui nous débarrasserait d’un seul coup d’une partie de l’hégémonie.

Il sera objecté à cette idée que la région serait de taille trop réduite. Foutaises. Regardez la Corse, l’Alsace. Fariboles, encore davantage si l’on considère la réalité économique. Ces deux départements sont des vaches à lait pour le reste de la région artificielle Rhône-Alpes. Seuls et ensemble ils réussiraient mieux.

L’endiguement pourrait commencer par cette étape : créer une région Savoie.

L’endiguement doit aussi se déployer au plan local. Il doit en être fini des présidences tournantes à l’agglomération. Il ne faut plus laisser revenir Borel ni venir Dupessey, ou Mathelier. Il faut les contenir.

Et si on reparlait des taxis ?

Il est possible que le souvenir de la subvention votée par le conseil municipal pour aider l’association des taxis annemassiens ait laissé encore quelques traces dans les mémoires. C’était à la fin de l’année 2008. Dix mille euros destinés à parfaire une centrale téléphonique supposée permettre aux taxis de procurer un meilleur service aux Annemassiens. La subvention a été payée. Le meilleur service se fait attendre et récemment un article du Messager est venu le confirmer. L’article relatait le mécontentement des hôteliers. Il ne mentionne pas celui des usagers. Faites l’expérience : un dimanche soir, essayez de trouver un taxi. Ou bien un lundi matin tôt. Et vous verrez.

À l’époque un article d’Erebus avait donné le ton. Je n’hésite pas à le reprendre (sans même payer copyright puisque ce n’est qu’une citation ) :

«Argument des Tassaratchiks Cette association exécute des missions de service public.

Foutage de gueule caractérisé, on est en plein clientélisme. Cette association est constituée d’entreprises privées qui ne remplissent pas plus de missions de service public que SOS dépannage, encore faudrait-il que les services rendus soient sous contrôle de la collectivité, ce qui n’est pas le cas. Les taxis sont des indépendants qui ont besoin d’une carte professionnelle délivrée par la préfecture pour exercer mais ceci n’en fait pas des délégataires de service public que je sache et le fait de se grouper en association ne change rien à l’affaire, ce sont des entreprises privées et les fonds publics n’ont rien à faire dans ces entreprises».

Tout cela est triste. C’est le mauvais usage des fonds publics. Du pur gaspillage. Et plus grave encore, c’est l’absence d’un service essentiel dans une agglomération de plus de 60 000 habitants.

Vive les vacances !

Un peu de calcul :

Nombre de jours non travaillés pour un salarié du privé en France :

52 semaines x 2 jours (samedi + dimanche) = 104j.

104j + 45j de congés = 150.
150 + 11 jours fériés = 161 jours non travaillés. Au final le nombre de jours réellement travaillé est de 365 – 161 = 204 jours.

Une brève récente, mais qu’on se rassure, qui confirme des enquêtes antérieures, montre que l’absentéisme dans la fonction publique territoriale est en moyenne de 23 à 24 jours par an.
23 / 201 = 11 %

Il y aurait donc 11% des effectifs absents, et la moyenne des jours travaillés, à supposer par extraordinaire que les horaires soient ceux ci-dessus, serait de 180 par an.
Mais là où le résultat interpelle, c’est sur le taux d’absentéisme. 11 % alors que la pyramide des âges ne permet pas de déceler une sur représentation de vieillards cacochymes, cela implique une faiblesse congénitale des absents, ou alors un abus. Si c’est un abus, alors il faut remarquer qu’il n’est jamais dénoncé.

23 jours par an d’absence. Regardez autour de vous, regardez en direction des artisans et plus généralement de tous les indépendants. Regardez et dites si vous en connaissez beaucoup parmi les artisans qui s’arrêteraient tous les ans outre les vacances, de 23 jours. Il y a donc deux poids et deux mesures. Il y a la France protégée et la France exposée, celle qui vit à l’ombre de l’État dans toutes ses fonctions, et celle dont les salariés ne sont pas à la fête.

Il serait utile que l’Agglomération ou la Mairie d’Annemasse publient leurs chiffres et leurs statistiques.

Nous verrons la réalité.

Il faut battre Mathelier

Situé à la gauche de la gauche socialiste, adepte de toutes les vielles lunes, sous une enveloppe «moderne», rasé façon baroudeur d’opérette, élu par surprise dans une commune qui rejetait son maire, il prétend aujourd’hui incarner un renouveau salutaire pour la Haute-Savoie. Son élection marquerait en effet un tournant. En route vers le pire !

Les chances de succès de la candidate de l’UMP sont pourtant sérieuses, malgré le soutien à peine dissimulé accordé au candidat de la gauche par le Dauphiné Libéré, tout comme il le fait à Thonon-Evian pour Escoubès. Elle, habillée en sœur sourire qui dissimule une intolérante de première bourre, lui badigeonné d’apparence moderniste dissimulant l’intégrale des poncifs de l’aile gauche du PS. On lira le Dauphiné le lendemain de l’élection pour connaître tous les résultats. Après…

Aujourd’hui il n’y a plus le choix. Il faut voter résolument pour les candidats qui nous épargneront cet élan vers le pire que serait l’élection de Mathelier.

Elle s’appelle Virginie DUBY-MULLER, il faut voter pour elle.

Virginie DUBY-MULLER sera élue dans la 4e circonscription de la Haute-Savoie

Il n’y a comme alternative que le choix entre :

– le candidat du PS, qui se situe à la gauche du PS, et s’inscrit dans le sillage de la régression et de l’abandon,

– la candidate de l’UMP qui rassemble désormais toutes les forces de progrès, Virginie DUBY-MULLER, qui sera élue dimanche prochain.

Elle aura le soutien des centristes.

Dans ce premier tour des élections législatives du 10 juin 2012 dans la 4e circonscription, plusieurs faits politiques marquants se manifestent.

Claude Deffaugt, qui a présenté courageusement sa candidature en dehors de tout appareil de parti, atteint 6,31 % des voix. Un tel score est loin d’être faible pour quelqu’un qui ne bénéficiait ni du soutien d’un parti, ni de l’assise d’un mandat local. Si on le compare par exemple au score de la candidate des verts (4,49 %) qui bénéficiait et d’un parti et d’un réseau, ou encore avec celui du candidat du front de gauche (3,66 %) qui bénéficiait aussi du soutien d’un parti, le niveau atteint s’explique par la valeur du candidat.

De même si on devait le comparer aux 8,81 % obtenus par Vielliard le candidat du modem peinturluré en centriste, soutenu par tout un parti, et qui au surplus bénéficiait de l’assise formidable que donne un mandat de conseiller général, alors le résultat de Claude Deffaugt est par comparaison honorable.

Antoine Vielliard sera passé de 2007 à 2012 de 12,53 % à 8,81 %, alors qu’il a un mandat de conseiller général qui lui ouvrait un boulevard. C’est donc un échec personnel à l’échelle de la circonscription, même si à St Julien il gagne 6 points. La tentative politique du Modem a fait long feu.

Le FN reste à un haut niveau, même si depuis le premier tour de l’élection présidentielle il descend de 16,09% à 14,09 %, ce qui ne peut en aucun cas lui permettre de se maintenir au second tour. Le FN est en comparaison avec 2007 en net progrès.

La France sera prisonnière au moins 5 années des socialistes. Il restera heureusement quelques terres qui seront épargnées par la vague de la bêtise socialiste. La reconstruction commence.


Ce n’est pas parce que la campagne est finie qu’il faut se taire

Il ne faut pas voter pour les candidats de la gauche, de toute la gauche et de sa galaxie associée, des écolos aux trotskystes imbéciles, parce qu’ils vont mettre en danger non seulement notre pays, mais aussi ses voisins. Ces irresponsables vont augmenter encore les dépenses publiques, faire exploser les impôts, refuser la règle d’équilibre budgétaire, revenir sur les retraites, sur l’autonomie des universités, ils vont subvertir un vieux pays en y invitant les étrangers à voter. De la stupidité en barre.

Ici dans la 4e, la gauche est représentée essentiellement par Mathelier et Vielliard. Ce dernier avance masqué, en prétendant être centriste. Mais il vient du modem, suit Bayrou, et vendrait père et mère pour être élu. Il prendra les couleurs du Front National s’il le faut. Par exemple s’il devait être élu il voterait pour toutes les mesures phares de la gauche. De l’admission de la Turquie, au vote des étrangers, en passant par le mariage gay, et autres fariboles bien pensantes. Encore que je sois bien d’accord que la question turque se discute sérieusement. Toutefois la gauche ne l’entend pas comme le résultat d’une discussion, mais comme un dogme. C’est comme la retraite, le refus du réel est la chose du monde la mieux partagée à gauche. Le dogme c’est encore l’adoption par les couples homosexuels, c’est encore le mariage des mêmes, c’est encore le remplacement d’un peuple millénaire par un nouveau peuple, au nom de la sanctification de l’altérité. Jusqu’à la nausée.

Dans la 4e encore, il serait dommage de voter pour la candidate investie par l’UMP, du moins au premier tour. Son investiture est un scandale au regard des règles de la démocratie. Quoique cela soit l’affaire de l’UMP, principalement, c’est aussi notre affaire de citoyen. Elle n’est pas issue d’un processus électif, mais simplement du choix fait par le député sortant dont elle était l’attachée parlementaire, quoique demeurant à Scionzier. Ce qui veut dire que le petit chef désigne son successeur, le citoyen doit la fermer et applaudir. Nausée.

Dans la 4e enfin il y a l’offre du Front National. Une dame plutôt avenante, que personne ne connaît, et qui n’a bien entendu ni expérience ni chance d’être élue. Elle se présente sur les thèses de son parti, notamment la fermeture des frontières dans une région frontalière. L’intelligence en barre.

Il ne reste qu’un choix raisonnable….

(Je ne l’ai pas dit, mais vous pouvez facilement par déduction le retrouver).


Réunion publique de Claude Deffaugt le 8 juin 2012 à 20 h 30

Quelques lignes pour annoncer une réunion publique de Claude DEFFAUGT qui se tiendra au Clos Babuty à Ambilly, dans la halle en verre, le 8 juin 2012 à 20 heures 30, avec le soutien du maire sortant de Genève, Monsieur Pierre MAUDET.

Cela doit être la première fois qu’un élu de ce niveau vient soutenir un candidat de l’autre côté de la frontière, ce qui est la marque de sa confiance, et qui souligne la particularité de notre espace de vie dans sa dimension transfrontalière.

Surtout ne pas se faire de bile

On ne va ni se fâcher, ni se torturer, parce qu’on peut se laisser vivre dans l’insouciance totale et à l’approche des vacances ne plus parler que des sujets qui nous remontent le moral.

Ainsi nous oublierons le fracas du monde qui s’effondre à nos portes. Aux portes de l’Europe. Tout un univers qui fout le camp. Mais ce n’est pas grave, autrefois on changeait de gouvernement, et c’était une blague de dire qu’il fallait changer le peuple. Aujourd’hui on change de peuple et en prime on change de gouvernement.

Dans ce crépuscule du monde perdu, nulle lueur. Nul espoir. L’industrie finit sa migration vers l’Asie. Le commerce mondial s’y concentre désormais. La vallée de l’Arve est au mieux en sursis.

Mais la place financière de Genève poursuivra néanmoins son chemin international et entraînera dans son sillage les miettes annemassiennes. Heureusement, car c’est quasiment la seule issue ici. Cependant que dans le reste de notre petit monde français, avec une retraite qui ne sera plus payée, un état tentaculaire, la mécanique totalitaire du discours de la gauche qui s’imposera dès l’enfance et jusqu’aux portes de la mort, les ténèbres seront le seul futur envisageable. Le déclin est notre pain.

Et ces élections qui s’approchent. Dans notre petit secteur du monde, à l’ombre de l’abri antiatomique genevois, le salut est dans l’intégration régionale. Il faut des femmes et des hommes politiques qui comprennent cela. De tous les candidats en présence dans la 4e circonscription, en réalité il n’y en a que trois qui comprennent la particularité locale. Le candidat de la gauche socialiste Mathelier. Le candidat de la gauche masquée du modem barbouillé de bleu centriste pour faire oublier qu’il est de gauche, Vielliard. Et le candidat réellement centriste par ses valeurs, Deffaugt. Et c’est tout. Les autres candidats n’ont même pas compris où ils habitaient.

Peut-on raisonnablement hésiter à voter Deffaugt ? Certainement pas.

PS: confirmation de la position de Vielliard

Quand l’inutile le dispute à la démagogie

Il ne s’est rien passé de spectaculaire lors de la dernière séance du conseil municipal du 31 mai 2012. Il y avait la presse, notamment le quotidien régional qui nous rendra sûrement compte bientôt de toutes les pensées de notre maire, dont il propage béatement tous les roucoulements. Il est donc inutile de revenir sur tous les points.

À un moment des débats est venue sur le tapis une question saugrenue : réaliser un espace devant le lycée des Glières. Coût 110 000 €.

C’est déjà en soi extravagant. Mais ce qui l’est encore plus c’est la présentation de la délibération.

« La rue des Marronniers est une voie étroite, avec un sens unique de circulation automobile et une circulation à contre sens pour les vélos. Des places de stationnement s’alignent en bordure de trottoir du côté du lycée et limitent la visibilité des piétons et des véhicules. Le trottoir est lui-même très étroit.

Les flux d’élèves qui se dirigent vers l’entrée du lycée, à partir des arrêts de bus voisins, leur stationnement dans cet espace contraint à l’intercours, créent des conflits d’usage et des problèmes de sécurité routière.

Afin d’améliorer la sécurité du site et requalifier l’entrée officielle du lycée des Glières, la Ville a élaboré un projet d’aménagement de la voirie qui permet de répondre à ces deux objectifs. Il prévoit la création d’un plateau sur la chaussée et d’un parvis devant l’établissement qui induit une modification de la clôture et des portails du lycée ».

Pas une ligne, pas un mot pour dire de quoi il s’agit vraiment.

En fait, les collégiens fument. Beaucoup fument. Et comme ils ne peuvent fumer à l’intérieur de l’établissement, ils sortent, et se massent devant. Mais la rue est étroite… alors, on crée une plateforme pour 110 000 €, dont 80 000 € à la charge du conseil régional, et seulement 30 000 € à la charge de la commune, soit 100 % à la charge du contribuable. 110 000 € pour cloper.

À la limite, on peut comprendre. Mais jamais approuver. Le tabac tue.
Fumer est mortel. Encourager les fumeurs c’est aussi criminel que d’encourager le jeu, la prostitution, le trafic d’armes, le trafic de drogues, le communisme. Même Robert Borel a manifesté son opposition à l’idée. Au départ, il voulait s’abstenir, mais comme je m’abstenais aussi, il déclara alors que ne voulant pas associer sa voix à la mienne, il se distinguerait en ne participant pas au vote. Je suis pestiféré. Enfantillages.

Jeter l’argent par les fenêtres, c’est une longue habitude des
irresponsables de gauche, et de droite aussi, qui gèrent quasiment toutes les collectivités locales. 110 000 € pour des imbécillités de cette nature c’est en soi un scandale, mais dans l’océan du délirant gaspillage public, c’est une chiure de mouche.

Mais il y a encore pire.

Le pire c’est le mensonge de la présentation, un rideau de fumée verbeux. Tout est dans la périphrase « leur stationnement dans cet espace contraint à l’intercours ». Pourquoi l’intercours ? Parce qu’ils sortent cloper. Un espace contraint à l’intercours, c’est de la même inspiration que tout le reste de la novlangue municipale. La même inspiration que tous les euphémismes politiques. En son cœur se tapit le discours de gauche des bien-pensants qui vous refilent leur vérole idéologique incognito, emmitouflée dans le mensonge par omission de la phraséologie technicienne.

Il faut détruire Carthage.

Le tabac, l’alcool, la drogue, les armes, la prostitution, le jeu, la guerre, la maladie, la mort. Et la novlangue. Il vaut mieux écouter Doc Watson, il ne mentait pas.



Le conseil municipal du 31 mai 2012 devrait être annulé en signe de deuil.

Doc Watson est mort.

Tout s’écoute :

Mais il ne faut pas exagérer et lire les deux en même temps.

Reste la note de synthèse :

Note de Synthèse du conseil municipal du 31 mai 2012

Du changement dans l’air

Il n’y a pas que des bonnes nouvelles, chez les centristes.
D’abord qui sont les centristes dans notre département ?

Il y a les centristes réels, ceux qui descendent du MRP, devenu CDS, puis UDF, puis des tas de sigles qu’on oublie rapidement, et aujourd’hui Nouveau Centre.

Ils se situent à droite de l’échiquier politique.

Il y a les centristes imposteurs.

Affirmation certes brutale, mais au fond exacte. Ils sont ceux qui ont suivi F BAYROU en 2007 dans l’aventure du MODEM, le «ni ni», et qui le suivent encore aujourd’hui après sa prise de position nette en faveur de F HOLLANDE au second tour des récentes présidentielles.

Pour les élections à venir ils se présentent non plus sous l’étiquette Modem, mais sous celle, trompeuse, de LCF «Le Centre pour la France».

Dans notre département ils sont présents dans les 6 circonscriptions, et bien entendu dans la 4e, où ils seront représentés par Antoine VIELLIARD. Étiquette trompeuse, car en réalité ce n’est pas le centre qui traditionnellement se situe dans le camp politique de la droite, mais un prétendu centre qui se situera à gauche, comme aujourd’hui son leader. Lequel vient encore d’en rajouter en expliquant que la cohabitation serait une catastrophe. Si la cohabitation est une catastrophe, alors nécessairement quand le président juste élu est de gauche, c’est qu’il pense indispensable une victoire de la gauche.

Aucun des candidats du Centre pour la France, LCF, de notre département, ni ailleurs en France, n’a émis la moindre protestation contre l’idée que la cohabitation, qui suppose la victoire de la droite, serait une catastrophe. Ils adhèrent donc tous à cette ligne politique, et à commencer par Antoine VIELLIARD dans la 4e.

L’étiquette de centre est donc une imposture.

Ce ne serait pas si grave si on considérait simplement que l’aventure de F BAYROU est mal engagée, à commencer pour lui même qui risque de ne pas être réélu. Mais ce qui est grave c’est que la manœuvre trompe une partie des centristes.

L’équivoque fonctionne. Ainsi au conseil général il existe un groupe «centriste», qui comprend surtout des élus du Nouveau Centre, mais qui a également reçu l’adhésion d’Antoine VIELLIARD. Par solidarité ses membres vont soutenir Antoine VIELLIARD, alors même qu’il est impossible de le considérer comme centriste au sens national du terme, puisqu’il se présente dans la mouvance de BAYROU qui lui, choisit très nettement la gauche. Alors que des membres de ce même groupe au conseil général continuent d’appartenir au Nouveau Centre qui s’inscrit fermement dans le camp de l’ancienne majorité.

Soutenir et Antoine VIELLIARD et le Nouveau Centre est s’enfermer dans une contradiction.

Cette équivoque va occasionner des dégâts. Peut-être un divorce entre les quelques troupes authentiquement centristes qui restent. Mais au-delà des militants, un divorce avec l’électorat traditionnel du vrai centre.

C’est le printemps, on ne va quand même pas se suicider, mais il y a déjà un goût d’amertume.

La réponse du «sbire»

Au conseil municipal Mademoiselle Anne Michel, tout engoncée dans un mutisme permanent, rarement entrecoupé de quelques monosyllabes éructés, reste figée des heures durant, limitant sa participation à la prise de notes. Plus tard elle se lâche dans son blog, qui dégouline alors de fiel et de venin. Elle a même de bons articles, mais surtout elle y règle ses comptes. Se pensant la seule opposante à Annemasse, sans doute persécutée, elle n’hésite jamais à se gausser de la liste UMP. Et comme elle ne paraît pas avare, en tout cas en bave, elle n’excepte personne. Je n’en souffre pas, j’ai même maintenu sur mon blog un lien renvoyant à son site, alors bien entendu qu’il n’y a pas de réciprocité. La rigidité et l’intolérance marchent souvent ensemble.

Nos opinions ne sont pas exactement en phase. Par exemple elle soutient l’attachée parlementaire du député sortant, et de mon côté, avec d’autres, je soutiens Claude Deffaugt. Et pourtant nous sommes du même côté politique. Mais elle s’en fiche. Ce qui compte manifestement le plus, c’est d’insulter, en se pensant drôle. D’où l’usage de sobriquets pour qualifier les autres opposants, dans l’imitation maladroite d’un style satirique, avec le talent d’un potache de 4ème. N’étant pas aussi cruel que Louis Mermet, je ne retournerai pas plus la couteau dans le plaie.

Reste le fond.

Elle pose une question intéressante, celle de la division. On peut lui reconnaître quelque science sur ce point, mais sa science est universelle, et je la partage avec d’autres encore.

Claude Deffaugt d’un côté, et Virginie (comment au fait ?) de l’autre. Sauf que Claude Deffaugt s’est déclaré le premier, et que la dame Virginie ne paraît pas avoir tenu compte de cette réalité. Elle se pense légitime de naissance, sans doute. Mais qu’est-ce que cette légitimité ? Celle de l’investiture, obtenue parce qu’elle était l’attachée parlementaire, c’est-à-dire la supersecrétaire du député sortant, qui n’en a pas fini de sortir depuis des décennies, et qui, propriétaire de sa circonscription vient la refiler le moment venu à qui lui chante ? Ce serait cela la légitimité ?

Sauf encore qu’il y a un véritable projet d’un côté, et de l’autre l’ânonnement des instructions de Copé, excellentes au demeurant. Ce n’est pas avec des nouilles (précision : je vise les engagements, pas les personnes) que l’élection se gagnera. C’est avec des caractères trempés. Trempés par la vie, l’engagement dans le monde, la profession, le travail.

Sur le fond on peut toujours débattre. Sur des égarements agressifs, plus rarement.

Claude Deffaugt, candidat dans la 4°

Le mieux, c’est d’aller voir !

Le 15 mai 2012 à 20 heures, réunion publique à la salle MLK à Annemasse

Autour de la présentation de la candidature aux élections législatives de :

Claude DEFFAUGT

C’est la candidature d’un homme de terrain, qui a conduit une carrière dans le terreau de notre région frontalière, qui non seulement en connaît les problématiques si particulières qu’elles échappent à l’entendement de nos concitoyens sitôt qu’on a franchi le col d’Evires ou le Mont Sion, mais axe toutes ses propositions et son engagement sur les besoins fondamentaux de notre espace de vie, et qui s’inscrit clairement dans l’actuelle majorité.

Indécence

Le 6 mai la fête a battu son plein à la mairie d’Annemasse,

Le 6 mai, une superbe réception a eu lieu le soir, après le vote, entre les élus de la majorité, et leurs invités. On comptait parmi les personnalités socialistes, l’improbable maire d’Ambilly, venu fêter avec ses collègues annemassiens l’élection de M Hollande à la présidence de la république.

On peut comprendre leur joie, surtout si l’alcool leur a permis d’oublier les lendemains sinistres qui se profilent.

Mais imaginons que la sauterie ait été financée par l’argent du contribuable annemassien, alors là la fête prendrait une tout autre tournure, puisqu’elle n’était pas réservée aux seuls élus de la ville. J’espère recevoir un démenti m’indiquant qu’elle a été payée grâce aux munificentes indemnités des élus. Sinon, scandale.

Ça y est, on a enfin un président médiocre,

Jusqu’à présent la France de la V° République n’en a pas connu.

Hollande est élu.

Il a aussitôt fait le discours d’un représentant de commerce, celui du fonds de commerce de gauche.

Il a essayé de prendre de la hauteur. Il est resté englué dans sa médiocrité. Dans celle de ses idées.

Il faisait la réclame de son employeur, la gauche. Sous lui à Tulle, on lisait «francoishollande.fr».

La promotion pour la dernière lessive, celle qui ne mentira pas sur la daube qu’elle vend en package tout compris, de Mélanchon-Dufflot-Aubry. Celle du marécage des bobos parisiens, bien sûr pour le vote des étrangers (on n’est pas racistes nous, monsieur), bien entendu pour les 35 heures (ne serait-ce que pour sauter dans le TGV vers Le Touquet), pour les emplois publics, bien sûr encore pour le mariage gai (ou gay), pour l’adoption, pour les réformes «sociétales», demain on va raser gratis, dans la justice.

Hollande a commis son premier discours. À la graisse d’oie.

À en vomir.

Le seul malheur, c’est que c’est en France qu’il est élu.

Ce qu’il y a de bien avec nos amis suisses,

C’est qu’ils ne lésinent jamais pour exprimer leur opinion à l’égard des grandes affaires de leur voisin français.

Et ce qu’ils en disent est simple. Si Hollande et ses crétineries l’emportent, la France périclitera encore plus vite.

Ce ne sera pas la faute des «marchés», les marchés ne font pas de politique, ils ne poursuivent qu’un seul but : leur intérêt. Et une crétinerie même badigeonnée en rose pour les imbéciles, reste une crétinerie. Si bien qu’ils ne vont pas nous faire la moindre guerre, non. Pas de chars. Pas de «mur de l’argent», non plus, ce pur fantasme des abrutis de gauche. Non, ils vont tout simplement nous laisser tomber. Nous prêter au compte-gouttes. Et comme la France sera contrainte d’emprunter, alors que les prêteurs se feront plus rares, et seront plus frileux, inéluctablement les taux monteront. C’est mécanique. Que les taux montent, et qu’ils alourdissent notre dette, les «marchés» n’en ont strictement rien à faire. Mais nous, si.

C’est ce que nous disent nos voisins. Ils ne sont pas les «marchés», ils ont simplement le bon sens élémentaire de comprendre qu’en dépensant plus au lieu de faire comme tous nos copains au-delà des frontières, on se prépare des lendemains qui déchanteront.

On a encore quelques heures pour s’en souvenir et faire le choix qui s’impose : voter pour Sarkosy.

Tout n’est pas beau, ni bien avec lui. Rien n’est parfait en ce monde. Le président Sarkosy n’échappe pas à cette règle. Mais il fait face. Il affronte la réalité. Avec lui on a une chance de s’en sortir. Avec Hollande on précipitera notre déclin déjà bien entamé.

Vive le fendant !

PS. Anticipant la victoire de Karamel Pudding, le maire et son équipe invitent le bon peuple à boire un coup le soir du 6 mai, après le dépouillement. C’est avec l’argent des contribuables, même ceux qui ne votent pas pour leurs imbécilités. Alors, annemassiens, profitez-en ! Allez en masse dans les salons de la mairie. Il y aura du rouge qui tache. Normalement, après plusieurs verres, même si Hollande gagnait cela pourrait être drôle. Mais s’il perdait, alors là. Vive le fendant !

Ce qu’il y a maintenant de sûr, après la prise de postion de F Bayrou…

..c’est qu’il sera difficile de construire un Centre fédérant le Modem et le Nouveau Centre. Où alors il y aura plusieurs Nouveaux Centres… Mais ça, la scissiparité, c’est le mode de reproduction naturel des centristes.

Reste que dimanche 6 mai, pour sauver le pays du danger majeur que lui font courir Hollande et ses sbires, il faut voter Nicolas Sarkosy.

(Il est possible qu’il soit tombé sur la tête, mais la faculté ne s’est pas encore prononcée).

Appel en faveur de Nicolas Sarkosy.

En réalité nous n’avons pas le choix.

D’un côté, un homme d’appareil, dont il est faux de dire qu’il serait incapable de prendre une décision, il suffit d’écouter Mélanchon dénoncer ses manœuvres pour être convaincu qu’il dirigera en utilisant toutes les ficelles des illusionnistes. Il a donné l’illusion de la démocratie dans son parti, tout en se livrant aux plus viles magouilles, sous le regard en fait complice d’un Mélanchon, et de bien d’autres. Il n’y a aucune raison que cette même méthode ne soit pas appliquée au pays tout entier. (Voir billet précédent).

De l’autre un homme politique qui a réussi à réformer, alors que le pays est dans la tourmente. Qui a affronté une campagne de presse quotidienne inadmissible pendant cinq ans. Pendant cinq ans il aura subi tous les outrages, depuis sa taille, jusqu’à son goût supposé pour le clinquant, en passant par la dénonciation imaginaire des pires forfaits. La haine a tenu lieu de ciment à ceux qui la proféraient, mais ce n’est pas de cela que l’avenir pourra être fait. L’avenir ne pourra se construire que dans la poursuite des politiques de réformes, douloureuses, mais nécessaires, avec pour seul horizon immédiat la sueur et les larmes.

Le choix est donc entre la veulerie démagogique et la volonté de survie.

Les saloperies arrivent au pouvoir.

De la Démocratie, de l’Amérique, et des cacahuètes sucrées.

Impossible de traiter en si peu de place des cacahuètes sucrées, il faut donc se résoudre à n’aborder que le thème de la Démocratie et oublier l’Amérique.

Peu le savent, même parmi les conseillers municipaux, mais il existe un règlement intérieur du Conseil municipal, prévoyant notamment le droit des «conseillers n’appartenant pas à la majorité», de s’exprimer dans le JIM.

Or, notre bonne amie la majorité depuis quelques années nous joue la farce de faire semblant d’accorder un espace aux «conseillers n’appartenant pas à la majorité», pour qu’ils puissent exprimer leur position dans les colonnes de la gazette locale, tout en s’en réservant un. La minorité avait protesté. Elle protestait aussi à l’encontre de l’obligation faite d’appartenir à un groupe pour s’exprimer.

La minorité, éconduite dans ses demandes, assista impuissante à l’adoption du règlement. Louis Mermet et moi avons forgé un recours devant le tribunal administratif de Grenoble.

Par décision en date du 29 mars 2012, le tribunal administratif de Grenoble rejetait le moyen tiré de l’illégalité de l’espace réservé à la majorité, mais en revanche censurait le règlement en ce qu’il obligeait à appartenir à un groupe pour pouvoir écrire dans le Journal d’Information Municipale.

Ce qui n’est pas réglé c’est ce qui pourrait se passer si un conseiller inscrit dans un groupe voulait s’en émanciper pour rédiger son propre article. Ce qui n’est pas réglé non plus c’est le point de savoir si l’espace, 2800 signes actuellement chichement octroyés, est comptabilisé au total pour toute l’opposition, divisé ensuite en parts égales, ou bien si chacun dispose de 2800 signes. Soit ce sera 311 signe par conseiller, soit 2800 x 9 = 25200. Et si tous les conseillers de la majorité s’y mettent aussi le lecteur aura la joie de lire 109200 signes. Dans un cas deux petits paragraphes, dans l’autre un vrai roman. Plus personne ne pourra regarder la télé.

Jugement du Tribunal Administratif de Grenoble du 29 mars 2012

Il va falloir revoter.

Ce sera l’occasion d’évoquer les dépenses importantes faites par le Maire et son équipe pour promouvoir leur image à travers les instruments communaux, le JIM et le site notamment. M le Maire vient d’ailleurs de faire un nouveau chèque de 10 000 € HT pour une énième maquette du site. (Ordre du jour du 24/04).  Pour ce prix j’espère qu’il n’y aura pas que des photos d’Éva Joly à l’île du Levant.

Ordre du jour du conseil municipal explosif le 25 avril 2012 !

Ça va saigner !

Le conseil municipal du 25 avril 2012

Les sujets sont brûlants, passionnants, impressionnants.

Les raisons du succès de la démagogie.

Visions, et prévisions.

Veinards ! Tout sur le conseil municipal du 27 mars 2012.

L’Europe : le débat qui n’a pas lieu.

Les ressources politiques, de même que celles de la planète, sont comptées. Une campagne électorale épuise à la vitesse de la lumière les ressources disponibles, sans égard pour le gisement de patience des électeurs.

Le discours de l’élite se heurte en ce moment au mur d’indifférence de la majorité des citoyens-électeurs, à leur inertie formidable dès lors que l’on ne s’intéresse pas directement à leur quotidien.

L’abstention pourrait atteindre l’ordre de 30 % lors des futures élections présidentielles.

Mais la campagne électorale n’est pas terminée, il n’y a pas à l’horizon de coupe du monde de foot, aucun tiercé majeur, les Jeux olympiques viendront dans une période estivale, l’amertume du tiers provisionnel sera passée, et alors il sera temps d’entrer plus profondément dans les problématiques qui sont supposées réellement passionner ceux qui seront appelés à voter.

Ce qui serait fondamental dans la vie, nous dit-on avec raison, est de pouvoir se nourrir, se reproduire, se soigner et fuir la mort.  Sur cela tout le monde s’accordera.

En oubliant toutefois ici que le fondamental s’adosse à tout un ensemble de dispositifs dont certains sont à la fois rébarbatifs, et même contreproductifs dans le discours politique.

Par exemple l’Europe qui n’intéresse manifestement personne, alors que pourtant ce thème devrait être majeur. Elle reste si empêtrée dans les discours démagogiques et populistes, qu’on peut craindre qu’elle ne finisse par disparaître, donnant ainsi raison à Marine Le Pen, à Mélanchon, aux souverainistes.

Le discours politique devrait au contraire dire tout ce qu’elle apporte déjà en termes de paix, de prospérité, de démocratie. L’Europe et les institutions européennes, marchandises politiquement invendables, alors même qu’elles produisent quotidiennement des avancées. Mais c’est si simple de caresser tout l’électorat en la vouant aux gémonies. Le rejet est porteur, donc repris. Alors que les acquis européens qui auront jalonné la route vers un monde meilleur, s’excusent presque d’exister.

Un exemple : les droits de l’homme. Hier encore quand un avocat en France évoquait la dureté des inutiles gardes à vue pour un justiciable, souvent un « nez-rouge », il n’était pas un magistrat qui ne haussât dédaigneusement ses épaules. Quand l’irrégularité au regard des textes mêmes qui la régissait, était invoquée, cela soulevait l’ire des juridictions. Aujourd’hui la France a été obligée de s’incliner devant les juges européens qui auront fait progresser le droit et la liberté. Plus vite, plus fort, plus loin que nos juges.

On ne meurt pas du trop d’Europe, mais du pas assez d’Europe.

Un seul parti, contre vents et marées, contre le populisme de droite ou de gauche, maintient le cap sur ce thème essentiel, et si peu porteur politiquement que c’en est presque du suicide, le Nouveau Centre. Viva la muerte ! Avec ce sujet on est sûr, hélas, que l’abstention passera à 40 %. Mais au nom de quoi éviter les seules questions importantes ? Surtout quand on n’a même plus de candidat.

Aussi ai-je le grand avantage d’informer tous celles et ceux qui veulent oublier la démagogie et se passionner pour la politique, la vraie celle-là, que :

Hervé MORIN, Président du Nouveau Centre

vous invite à un grand débat européen
organisé avec Alternative Libérale et le Bureau parisien du Parti libéral démocrate allemand (FDP)
 
Mercredi 21 mars 2012 de 18h30 à 20h30

à l’Assemblée nationale
(Salle Lamartine – 101 rue de l’Université 75007 Paris)
Entrée gratuite –  Inscription obligatoire / Se munir d’une pièce d’identité

sur le thème :
« Comment réussir l’Europe fédérale ? »
après les discours, passons aux actes !

autour de M. Michael THEURER, Député européen allemand,
Président de la Commission du contrôle budgétaire du Parlement européen

et avec M. Jean-Marie CAVADA, Député européen, Président du Mouvement européen

Ça promet !

Le projet de loi relatif à la majoration des droits à construire a été, en un temps record, adopté définitivement le 6 mars 2012. Déposé le 8 février 2012 à l’Assemblée nationale, ce texte a fait l’objet d’une lecture devant chaque chambre. Devant le désaccord des sénateurs, une commission mixte paritaire a été réunie. Celle-ci ayant échoué le 5 mars, ce projet a fait l’objet d’une nouvelle lecture par les députés le jour même et au Sénat.

Plus haut, plus vite, mais pas forcément plus beau.

La crise passe à l’ouest d’Eden

Et aussi d’Annemasse.

Le 1er mars 2012, une très intéressante réunion ouverte organisée par le Nouveau Centre s’est tenue à Cranves-Sales, sur le thème de l’économie locale.

Des différentes interventions, dont celle de Claude Deffaugt, (candidat à la députation dans la 4eme circonscription), du représentant des commerçants, du dirigeant d’une grande surface, il résulte deux points essentiels :

Le premier est que globalement l’économie locale traverse la crise en bien meilleure forme que le reste du pays, ce qui est une bonne nouvelle.

Le second point est que dans l’analyse commune, les déséquilibres régionaux entre Genève et la Haute-Savoie continuent de s’accentuer, tant au bénéfice d’Annemasse et son agglomération qu’à son détriment. Par exemple la question du logement ne se règle pas faute pour Genève de ne remplir aucun de ses engagements. Pour poursuivre l’exemple, c’est ici que Genève construit dans les faits, et chaque construction génère à son tour une augmentation du trafic pendulaire comme conséquence directe, on peut ajouter, etc.

Mais comment parvenir à un rééquilibrage ? Claude Deffaugt propose qu’on réfléchisse à un investissement majeur dans la formation. L’idée, dans la mesure où je l’aurais bien comprise, est qu’une des conséquences d’une augmentation de l’offre de formation serait qu’elle réagira sur le niveau des salaires à Genève qui pourrait ainsi baisser relativement. Si on considère par exemple le domaine médical, l’augmentation de l’offre de formation permettrait à la fois de pourvoir aux besoins locaux, et aussi d’agir rétroactivement sur le niveau des salaires de l’autre côté de la frontière en diminuant l’attractivité genevoise.

C’est à explorer.

Nouvelles du front : 75 %

Il faut taxer les riches à 75 % !

Youpi !

Comme ça on est sûr qu’ils partiront.

Certes, il est objecté 1 que ça ne touche que très peu de monde, 2 qu’il s’agit de l’imposition de la tranche (d’imposition) la plus élevée. Le Monde vante immédiatement le mérite de la mesure en fournissant l’exemple d’un crétin qui resterait en France et accepterait, pour faire plaisir aux journalistes socialistes (synonyme du Monde), de voir 75 % de ses revenus de la plus haute tranche, confisqués.

La proposition du loukoum est si sidérante qu’il faut en chercher le sens.

– Elle n’a aucun sens économique, puisqu’une fois partis, les «riches» en question ne rapporteront pas un centime dans les caisses des impôts. On imagine quand même pas qu’ils vont partir et continuer de payer. En termes de rationalité économique, cette proposition est donc contreproductive.

– S’il s’agit de les empêcher de partir, chose quasiment impossible, cela impliquerait que les libertés publiques les plus élémentaires puissent être bafouées, et c’est le peuple tout entier qui en subirait l’outrage.

– Elle ne peut en conséquence avoir qu’un seul sens : la justice. La justice par l’égalité. L’égalité par la destruction de ce qui lui échappe.

Mais l’invocation de la justice ou de l’égalité ne fait pas sens dans cette affaire. Ce qui fait sens c’est ce qui n’est pas dit. Le ressort profond, fondamental, porte un seul nom : l’envie.

Le seul sens est celui donné par cette passion, inavouée parce qu’elle est insoutenable. L’envie se distingue de la jalousie. On est jaloux de ce qu’on a, et qu’on veut conserver. En revanche on envie ce qu’on n’a pas. On envie le jouet du voisin, et on veut le lui casser. L’envie n’a donc aucune rationalité en termes économiques. Sa rationalité n’existe que dans l’ordre de la passion. Secrète.

75 %.

Karamel-pudding.

La part réelle des fonds frontaliers et du casino dans le budget de la ville d’Annemasse.

C’est un débat sans cesse renouvelé, et il faut en dire que sur les fonds frontaliers il existe un consensus au sein du conseil municipal.

D’abord en chiffres :

Les fonds frontaliers en 2011 = 8 352 000 €
Le casino en 2011 = 3 978 000 €

Le total des recettes en 2011 = 47 181 000 €

Donc les recettes fonds frontaliers + casino = 12 330 000 € soit 26 % du total, plus que le produit des impôts locaux directs de 12 003 000 €, en dehors de la taxe professionnelle qui est perçue par l’agglo et reversée à hauteur de 4 114 000 €.

Les analyses divergent en revanche sur le point de savoir si pour les fonds frontaliers il s’agirait d’une « manne ».

L’ancien maire M Borrel s’est insurgé le 23 février 2012 contre cette idée. Pour lui les frontaliers sont une chance, certes, mais aussi une charge. Et il propose l’idée contraire que les charges sont plus importantes que les recettes, de sorte qu’on ne pourrait diminuer le mérite de sa gestion et de celle de son successeur dont le résultat éclaterait dans la bonne santé financière d’Annemasse.

Cette idée est de pure propagande.

Elle escamote une partie de la réalité.

Ce qui est simple à démontrer.

Ce qu’elle omet est que les frontaliers sont aussi imposés à Annemasse ! Ils payent tous les taxes locales, taxe foncière et taxe d’habitation. Quand ils achètent ou vendent, ils payent aussi des droits de mutation.

Si bien qu’en réalité les charges qu’ils représentent, principalement l’école puisqu’ils sont peu consommateurs de services sociaux, sont par définition compensées par les impôts locaux qu’ils acquittent.

Si bien qu’au bout du compte les fonds frontaliers sont bien une manne, et qu’en comparaison aux autres villes moyennes françaises qui n’en bénéficient pas, la gestion socialiste d’Annemasse est au mieux, médiocre.

Casino et budget : comment faire payer les pauvres

Au conseil municipal du 23 février 2012 on a entendu la litanie habituelle d’auto félicitation sociale de l’équipe majoritaire de gauche. Ils sont les champions du monde de l’aide aux pauvres. Les pauvres sont de plus en plus pauvres, mais comme la ville aide de plus en plus elle réussit à rendre le plus en moins et inversement. On finit par se perdre dans les méandres du raisonnement. Tout se termine par l’affirmation décisive qu’ils font en toute hypothèse mieux que personne.

Il y a toutefois une difficulté au raisonnement affirmatif. C’est qu’il rejoint une autre affirmation. Celle que la ville utilise la manne du Casino pour soulager indirectement la misère, puisque malgré le choix d’une aide sociale massive, elle réussit à ne pas diminuer le poste d’investissement, l’argent gris étant utilisé (2,6 millions) pour son financement.

Chaque fois que l’occasion se présente, notre ancien maire se félicite d’avoir su attirer cette manne à Annemasse, en l’arrachant à un ministre de l’intérieur corrompu (Pasqua) avec « ses amis corses ». Bravo. En ce point de son discours du 23 février 2012, des sourires complices se dessinèrent sur toutes les lèvres, et de discrets hochements de tête approbateurs accompagnèrent le propos.

En fait les pauvres sont tondus au Casino. Quand on regarde son parking on cherche les Rolls et on voit surtout des épaves. Ce n’est pas l’impôt sur le revenu qui les tond, puisque nous avons choisi dans notre pays de ne pas imposer ceux dont les revenus sont les plus faibles. Non, on a trouvé un moyen plus insidieux, totalement dissimulé, pour les soulager de leur argent : le Casino. Sur des recettes à Annemasse en 2011 de 27 079 789 €, l’État se sert de 11 082 431 €, et la ville de 3 978 000 €. Le reste sert à faire fonctionner la pompe, il faut bien payer le salaire des croupiers. La ville d’Annemasse profite de la manne. Tout le monde est prié de tourner la tête et de prendre le fric. Une partie de la tonte des pauvres leur sera redistribuée, par des assistantes sociales et autres organismes d’encadrement social. Vous voyez que la gauche arrive à faire payer les pauvres !

Ainsi va le monde.

84,14 % des centristes votent leur soutien à Nicolas Sarkosy au congrès de Samedi 25 février 2012 du Nouveau Centre

Trois motions avaient été déposées pour ce congrès extraordinaire, qui avait pour objectif de définir la ligne politique pour la présidentielle.

La première, portée par Hervé Morin, appelait à soutenir Nicolas Sarkozy, mais en justifiant l’utilité de sa propre candidature. Elle a obtenu 67,63% des suffrages exprimés. «Personne ne peut nier que l’immense majorité des présidents, délégués et cadres de notre parti ainsi que nos milliers de militants souhaitaient cette campagne», a plaidé l’ancien ministre de la Défense qui a défendu sous les huées et  quelques cris de «démission» d’une partie de la salle.

 

Le Nouveau Centre a voté, ce samedi en congrès à 84,14% en faveur des deux motions proposant de soutenir Nicolas Sarkozy à la présidentielle, la motion pro-Bayrou ayant obtenu 15,86%.

Hervé Morin avait auparavant exclu un ralliement du Nouveau Centre au MoDem de François Bayrou. «Notre parti est associé historiquement et philosophiquement à un parti de droite», a rappelé l’ancien ministre. «Je ne donnerai pas un chèque en blanc à François Bayrou ».

Revenant ensuite sur son ralliement à Nicolas Sarkozy il y a une dizaine de jours, l’ancien ministre a expliqué qu’il s’agissait à la fois d’un choix de «cohérence» et de «raison».

Le souffle du fanatisme

Il fallait s’y attendre, le gaz de schiste sera proscrit à
Annemasse. Le conseil municipal, dans sa totalité à l’exception de la voix
d’Anne Michel et de la mienne, a décidé de voter la motion proposée par le maire.

Encore que nos deux voix ne coïncident pas totalement, elle
a voté contre, je me suis abstenu. Je persiste et signe.

Je comprends l’émotion, mais je ne l’approuve pas. L’émotion
s’est emparée des esprits, comme au temps des sorcières une unanimité s’est
dressée pour jeter la malédiction sur un objet. Jadis une pauvre femme,
aujourd’hui sur les nouveaux boucs émissaires de la modernité, le gaz de
schiste ou les OGM, cela n’a d’ailleurs aucune importance. Dans tous les cas ce
n’est pas la raison qui prime, mais la peur, et l’effusion qu’elle suscite.

Alors qu’il ne s’agit que de recherches et pas
d’exploitation, la motion adoptée les assimile. Les débats ont apporté
une précision. L’assimilation repose sur l’idée d’une commune essence maléfique
tant à la recherche qu’à l’exploitation. Derrière il y aurait « une
logique mercantile », le « fric », les multinationales, etc.

Pauvre pays qui régresse au moyen âge, au temps d’avant
la renaissance, d’avant celui des lumières et de l’épopée scientifique. Qui érige sur fond de fantasme,
tous les progrès en boucs maléfiques qu’on peut pourfendre. José Bovet, Robert
Borrel, même combat. Si le premier ne vaut pas tripette, en revanche le second,
intelligent, cultivé, pétri d’humanités, voltairien, vaut plus que la motion
stupide qu’il a signée, que le nouveau fanatisme qui s’empare des esprits.

Mais peut-être ai-je oublié une de ses qualités :
il est habile. L’habileté est ici politique. Les écolos ont réussi à faire prendre la
mayonnaise du rejet en Haute-Savoie, et c’est inattendu. Des maires en principe
raisonnables suivent et se raccrochent au wagon. En stratège Robert Borrel
invite à se joindre au mouvement, et une large partie de la droite tombe dans
le piège.

Je préfère croire en l’habileté, c’est plus rassurant que le
fanatisme et l’obscurantisme.

PS : J’avais pensé vendre le texte de la motion pour aider au financement de la campagne de N Sarkosy, mais l’auteur, le maire, s’y est mesquinement opposé. Je livre donc le lien gratuitement.

http://dl.dropbox.com/u/28029520/Pli%20du%20Conseil%20Municipal%20du%2023%20f%C3%A9vrier%202012/projet%20delib%20-%20motion%20gaz%20de%20schiste.pdf

Oh ! le beau conseil municipal du 23 février 2012

Vous trouverez votre bonheur, un magnifique pdf, sous le lien que vous prendrez soin de cliquer, et grâce à la magie d’internet, vous aurez devant vous le texte véritable et véridique de la note de synthèse de l’ordre du jour du conseil municipal. Tout ce que vous lirez sera adopté, sauf secousse sismique, ce qui ouvre la porte d’une autre merveille spatio-temporelle, la précognition.

J’oubliais le truc sur le gaz de schiste, un truc très mode. Encore une nouvelle fracassante : je ne voterai pas la motion. Dès que je vois écrit « principe de précaution », je fuis. Heureusement que cette imbécilité très tendance, à l’usage de tous les gogos, n’a pas existé lorsqu’on a inventé la lampe à huile, puis la locomotive, puis l’avion, et avant la voile, parce que sinon on en serait toujours dans le merveilleux monde d’avant tout ça où la magnifique destinée humaine était de mourir en moyenne à 30 ans.

« ftp://u47798383@jp-benoist.fr/public/ordredujour17nov2011.pdf »

Pourquoi Hervé Morin a-t’il eu raison.

Les explications données par Hervé Morin dans la motion qu’il soutiendra au congrès extraordinaire du Nouveau Centre le 25 février 2012 soulignent qu’il existe en France un centrisme dont le projet se décline depuis des décennies au sein d’une plus large alliance, aujourd’hui essentiellement avec l’UMP.

D’où la clarté de la position d’Hervé Morin qui n’a jamais dit autre chose sur le report des voix qui le suivent sur le candidat M Nicolas Sarkosy. Exactement à l’inverse de François Bayrou, qui pour des raisons qui lui sont propres, essentiellement les raisons de son ambition, soutient que dans le jeu politique il faut pour un candidat centriste ne pas lever le secret du report avant le second tour. Certes, il existe des arguments en faveur de cette stratégie. Mais la politique n’est pas faite que de stratégie. Il y a aussi des valeurs.

Et parmi ces valeurs, il y a celles qui sont communes ou partagées dans une alliance. Les centristes français depuis la V° République et la bipolarisation (mal nécessaire) n’ont d’autre choix que de se rattacher à un camp ou à un autre.

Hervé Morin a raison. On ne peut être dans le camp du candidat M Hollande.

Lien pour le texte excellent d’Hervé Morin

http://www.nouveaucentre.fr/sites/default/fck_files/file/MOTION%20HERVE%20MORIN%20-%20Un%
20combat%20indispensable%20pour%20l%27avenir.pdf

amnésie et mensonge

Jamais campagne continue de presse pendant de nombreuses années ne fut plus violente contre un homme que celle menée par le camp de la gauche contre le Président de la République Nicolas Sarkosy. Jamais des bordées d’injures n’ont été déversées quotidiennement avec tant de hargne.

Le camp de la gauche est puissant. Il domine les médias qui ont été son relai essentiel. Ainsi dans toutes les radios de radio France, à commencer par France Infos, les attaques les plus outrancières ont succédé aux quolibets les plus pernicieux. Les mêmes professeurs de vertu qui pourchassent toute discrimination et surtout celles qui sont fantasmées n’ont pas hésité à se gausser de la taille d’un homme, que comme des sots ils pensent être une disgrâce, pour ne retenir que cet exemple.

Ces pourfendeurs se présentent comme les héritiers de Mitterrand. Ils pensent tirer de cette ascendance gloire et grandeur, mais leur héritage est avant tout celui du mensonge qui ne peut prospérer que par l’amnésie volontaire qui entoure ce personnage sinistre.

Imaginez un peu ce qu’auraient pu dire nos nains politiques si le président qu’ils vilipendent avait :

–    été ministre du gouvernement de Vichy, on devrait dire de ces saloperies de Vichy, et conservé l’amitié d’ordures de la collaboration,
–    organisé un faux attentat, dit « de l’Observatoire » pour faire parler de lui et tenter d’être élu,
–    entretenu une maîtresse et sa fille adultérine dans les palais de la République, sans jamais le dire aux Français,
–    menti tous les ans sur sa santé,
–    pris tous les ans ses vacances au bord du Nil aux frais du contribuable,
–    eu un ministre dont la maîtresse dépensait sans compter l’argent de la fraude (Dumas),
–    fait faire du fric à des amis proches en les faisant profiter des largesses de l’État (dossier Vibrachoc), perçu lui même avant son élection de gras honoraires de cette société, laissant son fils en bénéficier par la suite,
–    organisé par policiers interposés l’arrestation de pseudo terroristes à Vincennes,
–    mis sur écoute téléphonique plus d’une centaine de personnalités qui restaient critique à son égard,
–    eu un collaborateur proche qui s’est suicidé d’un coup de 357 magnum au plein milieu de l’Élysée,
–    organisé un attentat contre Greenpeace (rainbow warrior) et nié devant les journalistes avoir quoique ce soit à voir avec ce meurtre,
–    eu un premier ministre dont les bonnes affaires ont été dénoncées qui se suicide devant le scandale (Berégovoy),
–    dévalué 3 fois la monnaie, et augmenté l’endettement du pays de 250 %,
–    etc.

(cette liste non exhaustive est reprise de commentaires)

C’est pourquoi le ton injurieux qui pendant près de cinq ans a inspiré l’essentiel du discours de la gauche sur le chef de l’État exhale aujourd’hui le parfum de la fange.

Le mensonge fondamental de la gauche porte à la fois sur ses origines et sur son projet. Sur ses origines elle camoufle d’un côté la montagne de cadavres volontairement accumulée par l’extrême gauche marxiste léniniste et trotskyste, et de l’autre le mensonge mitterrandien. Sur son projet c’est encore plus terrible. Elle sait pertinemment que ce qui est proposé conduirait inéluctablement le pays à son déclin, si jamais cela devait être réalisé.  Mais elle a l’art de la peinture en trompe-l’œil.

Le seul choix est entre le mensonge et l’effort. Le mensonge finira par exploser et l’effort seul paiera.

Mais rien ne dit qu’il ne triomphera pas à court terme, à échelle de quelques mois.

Et pourtant même à gauche il est possible de dire la vérité sur la situation de notre pays, et sur l’état du monde. Ni Michel Rocard ni Jacques Atali, qui tous deux vont soutenir le candidat socialiste, ne mâchent leurs mots. Ils n’ont recours à aucune démagogie. Leurs choix sont critiquables mais pas leur comportement.

Deuxième pilier : la mauvaise idée du Modem local

Le candidat du Modem Antoine Vielliard a lancé l’anathème sur le second pilier des frontaliers.

Ils ne doivent pas pouvoir le retirer, selon lui. Il avance pour cela deux arguments : tout d’abord les frontaliers sont des imbéciles qui vont manger la grenouille, c’est-à-dire dilapider le capital, et après en prime ils seront à charge des vertueux comme lui à travers l’aide sociale, et en second lieu ils s’exposeraient aux risques de change. Il faut les protéger malgré eux, changer la loi pour que les seconds piliers soient investis au pire dans les caisses françaises, ce qui aurait le mérite incident de diminuer la pression inflationniste locale.

Hou ! vilains frontaliers ! panpan cucul fefesses !

Ce qu’il y a de formidable avec l’élite politique, genre l’édile cantonal de St Julien, c’est qu’elle est persuadée de détenir LA vérité, laquelle est SA vérité. De là à vouloir l’imposer aux manants abrutis, il n’y a même pas l’espace d’un pas, c’est la même inspiration et le même souffle qui y portent naturellement.

Et pourtant quelque soit l’immense sapience de son auteur, c’est une très, très mauvaise idée.

D’abord c’est une idée liberticide.

Les bataillons d’assistantes sociales, de socio-machins patentés, imprégnés de la vulgate freudo-marxo-jeuniste, qui vous flanqueraient sous tutelle de la CAF la terre entière, de Liliane Bettencour à Johny Halliday, sauf les comités d’entreprises EDF, SEAFRANCE, etc. (il ne faut quand même rien exagérer), grignotent jour après jour l’espace de respiration du bon peuple, et tissent l’immense filet du contrôle social visqueux, variante doucereuse de la dictature façon 1984 du regretté Orwell. Un vrai programme à la François Hollande, du Caramel-pudding pur jus.

Et pourtant si je veux aller au casino avec ma paye, lire toute l’anthologie des discours de Gilles Rigaud (dans l’édition annotée par Erebus), et me noyer dans l’alcool pour oublier au plus vite un tel désastre, c’est mon droit le plus absolu.

Ensuite c’est une idée absurde parce qu’elle gomme toute la réalité de l’emploi massif que font les frontaliers de leur second pilier : se procurer un toit. Et le toit c’est une bonne partie de la retraite. Certes, quelques fois ça s’évapore. Le plus souvent à l’occasion d’un divorce qui entraîne la vente du bien immobilier, quelques fois à la casse. Mais dans la majorité des cas le système fonctionne plutôt bien. Il permet à des ménages d’investir dans leur logement, les dégageant d’autant de l’emprunt, et surtout constituant un apport important. Toit = retraite.

Le groupement des frontaliers (GTE) s’est aussitôt montré très réticent sur cette idée. Il a raison. Il faut l’écarter. À chacun de décider de son avenir.

30%

On aura du mal à densifier encore, à Annemasse en tout cas. Il en est pourtant question dans le discours du Chef de l’Etat . Mais tout ce qui est au programme, en temps d’élection, n’est pas forcément de la plus grande nécessité non plus que de la plus grande sagesse.

La question est de savoir comment faire face aux besoins en logements.

Une première réponse a toujours été la méthode quantitative. Elle a eu son heure de gloire après guerre à partir du milieu des années cinquante et jusqu’au milieu des années soixante-dix, quand il s’est agi successivement de réparer le désastre des années de blocage des loyers (la fameuse loi de 1948), en même temps que les conséquences de la guerre, et ensuite de faire face à l’afflux de nos compatriotes expulsés violemment d’Algérie.

Ce sont les barres et les tours.

La seconde réponse est la méthode incitative. Ce sont là les nombreux dispositifs qui se sont succédé avec plus ou moins de bonheur. Chaque ministre du logement nous laissant une nouvelle strate de textes qui mis tous bout à bout finissent par dessiner un maquis inextricable.

Et ce n’est pas fini.

La troisième, est l’encouragement à la création des logements sociaux indispensables. Un point majeur aura été la loi SRU de 2000, et la règle des 20%.

L’inconvénient de la première méthode est le désastre urbanistique sans précédent qu’elle a généré. Celui de la seconde est qu’elle ne permet en tout cas pas de répondre forcément au mieux à la demande, parce que ce n’est pas le marché qui dicte ses nécessités, mais le souci du placement. C’est au fond une politique fondée sur l’offre plus que sur la demande.

La troisième méthode, tout bien considéré, institue un mécanisme assez neutre, et ses inconvénients paraissent moindre que l’avantage procuré par la plus large diffusion du logement social.

Et le Président de la République propose une méthode nouvelle et originale. Libérer 30 % de droits à construire en plus, sur toute l’étendue du territoire.

Ce qui signifiera une densification de l’habitat, et espère-t’on une augmentation de l’offre qui mécaniquement génèrera une baisse des prix, ce qui est assez optimiste.

L’idée est à méditer. Il est donc trop tôt pour conclure définitivement sur elle. Mais elle suscite beaucoup d’interrogations sur les conséquences mécaniques attendues. Il n’est pas du tout certain que cela joue en ce sens partout, et elle postule en outre tout un appareil théorique d’inspiration jacobine. L’État décide, il impose la même mesure de Brest à Thollon-les-Mémises, en passant par Annemasse. Sans concertation, sans interrogation, sans négociation, sans adaptation.

Il n’est pas sûr du tout que cette conception passablement centralisatrice permette de donner une réponse satisfaisante aux besoins de logements. Si l’idée est reprise sous forme de projet de loi, elle méritera d’être examinée de pus près, avec réserve. La densification du tissu urbain ne peut être la réponse partout, ici et maintenant. Les besoins sont multiples. Les réponses doivent être adaptées au réel protéiforme. Nous verrons….

Les outrances de Mme Michel

Je sais.

Je sais que la majorité au conseil municipal se pourlèche les babines dès qu’il y a la moindre friction dans l’opposition.

Je sais aussi qu’aux âneries, il n’est pas nécessaire de répondre.

Je sais tout cela, mais je sais aussi qu’il y a des limites à tout. Une limite est la décence.

Mme Michel la franchit. Elle où son rédacteur attitré, un ancien
combattant alcoolique, méchant, envieux, raciste, comploteur de bistrot,
agitateur de fange. Parce que c’est vrai que l’expression n’est pas son
fort, elle a d’autres qualités sans doute. Et même des qualités
politiques, il faut bien qu’elle en ait. Mais comme on ne l’entend
jamais, sauf en de très rares occasions où elle bredouille trois phrases
qu’elle lit sur les papiers qui lui ont été préparés, on sait qu’elle
est incapable de s’exprimer.

Et elle veut donner des leçons. Elle ose faire le bilan des
interventions de François Vigny ou de moi même au conseil municipal,
elle qui en a été absente pendant plus d’un an. Elle a été élue, elle a
été absente. Elle a été élue dans des commissions, elle les a désertées.
Et elle critique. Et elle se croit drôle en affublant de sobriquets
« Benoisto ». « Foué Vigny ». Allez chiche, simplette, on joue au jeu ?  Ou
alors on se calme ?

Je sais.

Je sais que ce serait plus raisonnable.

Les législatives

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