Mois : juillet 2011

L’herbe n’est pas forcément plus verte dans le champ du voisin

Il faut se demander ce que seraient les réactions en France si le gouvernement proposait de s’approcher de la législation de notre voisin.

La Suisse est ainsi

On peut imaginer les hurlements.

Cela étant, notre pays n’est pas configuré par ses institutions et les principes qui les inspirent, comme la Suisse voisine.

Ce qui n’est pas à l’évidence sans poser de délicats problèmes, dont il est par principe, interdit en France de discuter sur la place publique, en raison de l’implacable censure des élites et des médias.

Et cela fait le lit à un sentiment diffus dans la population de peur, de rébellion et de découragement.

Ce qui accouche à son tour de la tentation des extrêmes dont les scores augmentent d’élection en élection.

Il est donc temps de discuter ouvertement, sur la place publique, de ces questions relatives à l’accueil et au maintien des étrangers en France, ainsi que de leurs modalités.

Je suis bien conscient en écrivant ces lignes de susciter un malaise. Je suis le premier à l’éprouver. Je ne suis pas à l’aise sur ces questions parce que je ne veux ni heurter des sensibilités que je respecte profondément, et notamment toutes celles qui se déploient autour de l’idée d’hospitalité, et que je ne veux pas non plus heurter celles qui se retranchent du débat politique toutes baignées du sentiment non moins légitime de la perte d’identité et de toutes les peurs subséquentes.

Et je sais que la pire des réponses est le silence.

Se pose donc le problème des conditions du maintien d’un étranger sur le territoire. Doit-on faire du travail une obligation telle qu’elle en conditionne le maintien ?

Pour ma part je ne le pense pas. D’abord parce qu’il y a la notion de regroupement familial, et que si on l’admet, alors ce ne peut plus être un critère satisfaisant. Mais au nom de quoi l’admettre ? La réponse est brouillée sous différentes clameurs. C’est ici l’idée simple qu’un être humain a par définition le droit de vivre en famille. Idée que je partage. Ce sont aussi les cris d’orfraie des diverses bien-pensances, que je ne partage pas et qui hurlent au racisme, à la xénophobie, dès qu’on soulève le couvercle qui étouffe la question.

Aussi en conséquence de mes options, je désapprouve et la lettre et l’esprit du courrier ci-contre. Mon Dieu, qu’il est hallucinant de pouvoir écrire qu’on se sépare d’un étranger qui n’a plus de travail, peut-être tout simplement parce qu’il a eu un grave accident de la vie, comme d’une vielle chaussette.

C’est bientôt la rentrée, et après les neiges qui reviendront, le temps des élections.

Tout ce qui ne sera pas dit sur la place publique cheminera souterrainement dans les consciences et produira un désastre.

Un service de propagande à la mairie + un prestataire extérieur + une chargée de mission + un rédacteur du blog de la majorité (payé par le contribuable) + un journal + un site = la médiocrité absolue.

Très généreusement, son Excellence Monsieur le Chef du Cabinet (je mets des majuscules partout, ça en jette) de l’État Major de sa Sérénissime Grandeur Monsieur le Maire d’Annemasse, bravant notre disgrâce, nous a invité, nous les opposants à la Majorité Municipale, vermisseaux d’entre les vermisseaux, à produire un article de 2000 signes pour le site de la mairie, et pas un mot de plus.

Les vermisseaux sont alors convenus de publier le texte suivant :

«Il y a une réalité dans l’internet, c’est celle de la
liberté. Il y a une réalité dans la gestion de l’équipe majoritaire municipale
de gauche à Annemasse, c’est celle de sa mainmise sur la ville. Elle fait donc
mauvais ménage avec la liberté. La loi l’oblige pourtant à ouvrir les colonnes
de ses journaux et de son site web aux minoritaires.

Plutôt que de le faire loyalement elle veut brider leur
libre expression en la limitant à deux mille signes de manière tout à fait
arbitraire.

Les citoyens qui sont dans l’opposition refusent de se
prêter à ce simulacre de démocratie.

Ils vous invitent à cliquer sur ces liens pour accéder
directement à leur libre expression : (suit le lien)»
.

Non mais !

La bataille continuera sur les blogs.

Quand on parcourt le site de la mairie, fait à coup de fric, entretenu par tout un service, quand on lit le JIM, quand enfin on va traîner son regard sur le blog miteux de la majorité, fabriqué par les mêmes, on reste confondu qu’avec un tel arsenal de moyens ils n’accouchent que de cette minable fadasserie bureaucratique. Je ne crois pas qu’il faille s’en réjouir. Le visage gris muraille que la majorité offre de la ville est une poussée de plus vers l’abîme, une malédiction supplémentaire.

Les génies crépusculaires ont encore frappé,

Depuis près de cinq mois je demande qu’on me précise les investissements réalisés sur les différentes places de la ville depuis les années 80. Ma demande vise à approcher le coût des investissements publics dans les espaces publics, rien que de très bénin. Mais cette demande est perçue comme une déclaration de guerre politique par la majorité municipale, on ne sait pourquoi. D’où le silence, puis le silence devenant indéfendable, une nouvelle dérobade. C’est le chef de cabinet du maire qui m’écrit pour m’indiquer qu’il laisse à ma disposition l’ensemble des comptes administratifs.

«Faisant suite aux dernières séances du conseil municipal, Monsieur
….s’apprête à imprimer les comptes administratifs des trentes (sic) dernières
années (et pour certains, les services les ressortiront de nos archives)».

Sous-entendu, venez perdre votre temps pour retrouver ligne après ligne les dépenses dont il s’agit.  À l’heure de l’informatique, et alors que personne ne fera croire qu’il est impossible de retrouver cette information sur les ordinateurs de la mairie en deux coups de cuillère et de clics. Mais non, par simple souci de nuire, on feint de mettre à disposition l’information demandée en produisant les éléments comptables bruts, qui nécessiteraient par une telle voie un temps considérable pour être traités. Cela s’analyse encore en un refus, doublé d’une imbécile mesquinerie de génie crépusculaire.

Le sceau des sots

Un éclairé, mais rassurons-nous, payé sur les deniers du contribuable, a écrit dans le blog succulent de la  majorité municipale :

«il est important de savoir notamment qu’une partie de l’opposition a :

- refusé de voter les subventions aux syndicats (défendre les droits des salariés ne semble pas recueillir leur approbation

Eh oui, grand clerc, la CGT qui défend d’abord ses permanents politiques, ne mérite pas un kopeck. Les syndicats doivent être indépendants des pouvoirs politiques, et même des petits pouvoirs aux petits pieds. L’indépendance doit d’abord être financière à l’égard de ces pouvoirs.

photo Libération frontière Gaza Égypte

«- refusé de voter la subvention à l’association « Une Toile contre Un Mur »
car « on ne doit pas prendre parti ». Outre que faire de la politique,
c’est choisir, ce vote sous-entend que l’association en question–
hébergée par la MJC Sud – serait partisane alors qu’elle est militante.
Il nous semble intéressant de citer une phrase extraite de son site
internet www.unetoilecontreunmur.org :
« Notre implantation dans la cité nous permet d’avoir des partenariats
avec deux MJC. Sur place, j’ai vu des associations Israéliennes,
Palestiniennes et internationales luttant souvent côte à côte pour une
paix juste et durable, essayant de créer un lien entre ces
populations »
.

Eh oui, J’AI refusé.

Tu es si brillant que tu ne te rends même pas compte de ce que tu révèles. Ainsi Une Toile contre Un Mur est hébergée par la MJC Sud. Zut alors, je croyais que les MJC ne faisaient pas de politique. Encore une illusion de perdue.

La prose antisémite à laquelle tu participes sous couvert d’antisionisme militant dégouline de ta bave, et je continuerai de voter contre ce projet partisan. Parce qu’il est partisan, il est partial, et le site de cette «association» renvoie expressément au boycott d’Israël, fustigé à chaque ligne, appelle à l’expression contre tout mur discriminant, mais n’en voit qu’entre les territoires palestiniens et israéliens, en faisant l’impasse sur les barbelés existants entre lesdits territoires et les pays arabes voisins. Au fait, les bonnes âmes, pourquoi donc les Palestiniens ne pouvaient-ils pas circuler librement vers l’Égypte avant le 28 mai 2011 ? Avez-vous une idée ?

Il y a d’autres subventions que la plupart des conseillers de l’opposition ont refusé de voter. Et ce n’est pas fini. La plupart ne voteront plus les subventions alimentant le fonds de commerce électoral de la gauche annemassienne.

La bonne monnaie chasse toujours la mauvaise.

C’est un scoop de la dernière séance du conseil municipal.

Il faut pour le comprendre se souvenir de la proposition de M Raymond Bardet, maire de Ville-la-Grand, pour l’urbanisation du secteur de la gare. Il avait proposé la couverture des voies ferrées.

Un nom avait été aussitôt trouvé à son projet : Tsunami. Essentiellement parce qu’il bousculait la doxa annemassienne, appuyée sur ses bureaux d’étude stipendiés. M Borrel alors maire était monté au créneau. Il contestait le projet de M Bardet. « Moi, j’agis au nom de l’ensemble des conseils municipaux et je ne fais aucune opération spectaculaire et unilatérale ! Aucune !…Sachant que ce projet, Monsieur Benoist, il a quand même trois défauts : un, c’est une initiative tout-à-fait personnelle pour laquelle aucun maire n’a reçu préalablement un coup de téléphone pour dire « je fais un projet concurrent du nôtre » ; Deux, ce projet fait plus de cinq hectares -huit hectares sont annoncés- donc il doit obligatoirement être traité par la 2C2A ; trois, lorsque l’on dit que l’on va construire la Défense ou l’équivalent de la Défense sur une dalle qui va couvrir huit hectares de voie ferrée, moi, j’attends de voir..(précision il voulait voir la rentabilité).Tout le monde a le droit de rêver».(12 juillet 2007),

Bref, c’était un rejet. Véhément.

Et voilà qu’au détour du conseil du 12 juillet 2011, quatre ans après, le maire annonce que dans le futur, une fois la gare «biface» réalisée, la couverture serait envisagée.

Ville-la-Grand : 1, Annemasse : 0

Le maire de Ville-la-Grand avait raison. L’équipe du maire d’Annemasse avait tort. La modestie n’est manifestement pas sa vertu cardinale. Non plus que l’imagination, et que dire de ….l’ambition.

Vive l’absinthe !

Le vote a été fracassant. L’unanimité moins une voix (la mienne) pour se féliciter du succès de l’initiative de Robert Borrel qui avait fait fleurir le casino, et pour voter le renouvellement de la délégation. 8,25 % des ressources de la commune, qui prélève 15 % des recettes, et reçoit encore quelques autres subsides. C’est une DSP (délégation de service public), si bien qu’en théorie le renouvellement devait être mis en concurrence. Mais ici, comme les trois grands groupes nationaux se partageant le juteux marché des casinos, il n’y avait aucune chance pour qu’il y ait un autre candidat. Le tout énoncé dans la bonne humeur, par le jovial premier édile d’Annemasse. Et comment donc ne pas être content de cette grave entorse aux règles de la concurrence, qui épargne si miraculeusement le monde de la nuit. L’obscurité sied aux concombres, et aux élus de la majorité du conseil municipal d’Annemasse. Une raison de plus d’être contre le jeu, le trafic de drogue, le trafic d’armes, la prostitution, l’esclavage, les socialistes, la sorcière Eva Joly et les épinards. 

Le conseil municipal a eu l’extrême audace de voter, cette fois sans les voix des opposants, pour la «mise à disposition» d’un local destiné à une AMAP (ODAMAP dans le nouveau sigle). Ce qui se cache derrière ce sigle est une association dans le plus pur esprit de la loi de 1901, un méli-mélo de consommateurs de produits bio, et de producteurs. J’ai demandé qu’on chiffre l’avantage procuré ainsi, puisque la mise à disposition gratuite d’un local a bien une valeur, et j’ai demandé qu’on inscrive la somme dans la liste des subventions. Eh bien non. On ne saura pas quelle est la valeur locative du local, et cette subvention déguisée ne sera pas incluse dans la liste des subventions. Le plus amusant est que la majorité municipale écrit « La Ville d’Annemasse, considérant que ces objectifs sont communs à ceux qu’elle-même se fixe dans le cadre de sa politique municipale, souhaite apporter un soutien à l’action de l’association, dans le but de développer une agriculture paysanne de proximité, écologiquement saine, socialement équitable et économiquement viable et dans les conditions définies ci-dessous». C’est amusant parce que l’économiquement viable, l’est à coup de subventions, c’est risible. Louis Mermet a eu bien raison de rappeler que tout ce qui est biologique n’est pas nécessairement sain. Le biologique vient justement d’essuyer ses premiers scandales alimentaires, plusieurs personnes en étant mortes.

Sur un point de l’Ordre du Jour, il n’y a pas eu non plus de vote convergent des opposants. Il s’agissait du recrutement d’une chargée de mission du service communication. C’est une création. Ce qui est sidérant c’est que le rôle principal de cet agent serait, à entendre l’adjointe qui a présenté le bébé, de coordonner les services avec le prestataire de service qui va rénover le site de la mairie. C’est vraiment de la foutaise. Oser dépenser encore des salaires pour coordonner un service administratif dont l’objet est la communication, et dont ce devrait être à l’évidence le travail, avec un prestataire externe, qui va certainement recevoir un montant plus qu’important pour cette rénovation du site de propagande de la mairie, c’est un triste gaspillage. Un de plus. J’ai voté résolument contre cette ânerie défendue si niaisement avec des arguments si infantiles qu’on peut se demander s’ils ne cachent pas une autre réalité : celle par exemple d’étoffer l’équipe des propagandistes politiques du maire. Je regrette d’avoir été si seul. En tout cas, il faut interdire l’absinthe, sinon on va risquer le pire encore dans les prochains conseils. Aujourd’hui c’était un entraînement.

Extrait du manifeste de la gauche éternelle.

Avec cet ordre du jour on va pouvoir défiler le 12 juillet 2011 !

https://idisk.mac.com/juriste//Public/ordredujour12072011.pdf

Surtout, venez nombreux, et cliquez en masse sur le lien, et vous comprendrez à jamais pourquoi il faut succomber à l’alcool de la poésie et à ses pièges mortels.

Il y a quand même quelque chose de remarquable dans cet ordre du jour qui sans cela serait bien insipide. C’est le coup de l’agriculture tiermondiste, écologiste, bovéiste, antilibérale genre Attac, et au soutien de la cause palestinienne, dans le sillage de sa présidente, qui est vendue en kit, et déjà achetée par la majorité municipale. On ne comprend d’ailleurs pas pourquoi c’est soumis au vote puisque l’an dernier le 30 juin 2010 il avait simplement été annoncé une décision du maire : «Décision n° 10.210 – Mise à disposition d’un local situé 36 rue du Château-Rouge». On saluera la discrétion de cette décision. Que c’est-il donc passé depuis ? Simplement les temps deviennent plus électoraux, et il convient de rassembler la gauche et de lui agréger l’extrême gauche. Et puis il y a l’atavisme. Chassez le naturel et il revient au galop. Au fait, comment donc les coalisés de la majorité municipale qui prétendent ne pas être à gauche prennent-ils ces choix ? Réponse par le silence.

Rappel de la réalité : l’intolérance et ses ravages.

Intervention de Yves Pozzo di Borgo (Nouveau Centre) dans le débat
sur les violences à l’encontre des Chrétiens au Proche et au
Moyen-Orient au Conseil de l’Europe

Monsieur le Président, mes chers collègues

Je me félicite que notre Assemblée ait accepté la tenue de ce débat d’urgence. A mon sens, les persécutions dont sont victimes les Chrétiens d’Orient ne doivent pas être passées plus longtemps sous silence. Les attentats perpétrés contre la communauté chrétienne en 2010 ont été d’une rare violence. Bagdad et Alexandrie n’en sont que les deux principaux exemples.

Il y en a d’autres, comme l’interdiction d’une messe de Noël dans la partie nord de Chypre, que le Président de la commission des questions juridiques, M. Panicos Porgourides, a porté à notre connaissance. Il est clair que les islamistes radicaux ont pour but déclaré la destruction des valeurs occidentales et attaquent la communauté chrétienne dans cet objectif. Je m’inquiète aussi du sort réservé à de nombreux Chrétiens dans des pays d’Asie, même non musulmans – en Chine, par exemple. Si nous continuons à nous taire, nous risquerions de condamner ces populations, qui vivent pourtant sur les mêmes terres depuis des siècles, à la mort ou, tout au moins, à un exil certain.

En tant qu’acteurs politiques, il est de notre devoir de dénoncer la situation actuelle. Je me réjouis donc que le Conseil de l’Europe ait eu le courage de se saisir du sujet. Un courage dont ne semble pas faire preuve le Conseil de sécurité des Nations unies. A peine a-t-il publié une déclaration à la suite des attentats en Irak, mais il ne manifeste nullement l’intention d’adopter une résolution sur la question des Chrétiens d’Orient ou des minorités religieuses. Cette lâcheté à s’impliquer sur des sujets fondamentaux pour l’avenir de notre monde m’étonne d’autant plus de la part d’une organisation traditionnellement si prompte à condamner mon pays pour ses manquements aux droits de l’Homme. Comment expliquer que les Nations Unies fassent preuve d’une telle partialité ?

L’intérêt de notre débat d’urgence ne réside pas, en effet, dans la défense d’une communauté religieuse – la communauté chrétienne en l’occurrence – par rapport à une autre. Une telle position n’aurait aucun sens. En revanche, notre débat pose très clairement la question des conditions du « vivre ensemble » dans nos sociétés contemporaines. Il va donc bien au-delà de la défense des seuls Chrétiens dans une zone géographique donnée.
C’est cet enjeu du « vivre ensemble » qui fait toute la pertinence de notre débat au sein de notre Assemblée puisqu’il s’agit d’un défi auquel chacun de nos États, même loin de l’Orient, est confronté. Comment maintenir ou restaurer l’harmonie entre les différents groupes qui composent nos sociétés ? Comment pouvons-nous garantir l’intégration de la communauté musulmane en Europe ? A mon sens, la réponse est double. D’une part, il convient de défendre les valeurs d’égalité, de liberté et de tolérance afin de permettre aux différentes communautés non seulement de coexister pacifiquement, mais également de s’enrichir mutuellement par leur diversité. D’autre part, il importe de promouvoir le dialogue interreligieux. C’est au travers d’échanges nourris et constructifs entre les différentes instances religieuses que nous pourrons parvenir à prévenir les conflits. C’est pour cette raison que je suggère que nous invitions le Comité des Ministres à prendre l’initiative d’organiser un grand colloque réunissant l’ensemble des instances religieuses présentes dans le monde afin qu’ils puissent discuter ensemble des questions qui nous animent aujourd’hui. Si vous en êtes d’accord, je déposerai une proposition de résolution sur ce  sujet lors de la prochaine session.
Je vous remercie.

Qu’est-ce que l’irresponsabilité ?

Ouf ! Pour une fois, l’exemple ne vient ni d’Annemasse ni de son agglomération, mais de nos voisins chablaisiens. Pire encore, l’information vient du « Dauphiné Libéré », (Jeudi 30 juin 2011), si ce n’est pas incroyable ça, Mme Bouzigue !

Nos voisins donc ont investi quelques millions d’euros dans le projet, aujourd’hui réalisé, du contournement de Thonon. J’écris quelques millions parce que les chiffres exacts ont d’autant moins de sens que les élus ne comptent jamais, et ne sont jamais responsables.

Une illustration terrible de cette proposition est rapportée par le grand journal quotidien régional (pommade). L’emprunt des sommes nécessaires à l’investissement a été fait auprès de Dexia, au taux en 2005 de 3,93 %. L’annuité était alors de 30 000 €. Mais, et c’est là que l’irresponsabilité pointe son nez, les bons élus et les bons fonctionnaires territoriaux tout bardés de titres n’avaient même pas lu les contrats, et aujourd’hui alors que le taux est passé à 14 % l’annuité s’élève à 280 000 €, selon le grand journal*. Vous faites ça dans votre ménage et vous vous retrouvez en chaussettes. Vous êtes salarié, vous êtes viré. Vous êtes chefs d’entreprise, vous vous retrouvez en faillite et avec une telle gestion vous risquez en plus les foudres des poursuites personnelles pour les fautes commises.

Si par contre vous êtes élu, ou que vous êtes un agent territorial, qui n’a rien vu, rien lu, mais dont c’était le travail, vous ne risquez rien du tout.

Le journal écrit : « À qui la faute ? L’actuel président du Siac dédouane totalement ses prédécesseurs. « À l’époque personne ne pouvait anticiper la crise et le contexte de l’euro qui nous plombent aujourd’hui ». Même posture pour Mme X… Directrice des services, qui incrimine Dexia. La dérive au-delà de d’un taux de 10 % n’a pas été explicitée aux élus ». C’était pourtant dans le contrat qu’il suffisait de lire, c’est ce que Dexia répond à ceux qui la critiquent.

C’est là l’irresponsabilité extraordinaire de tout ce petit monde. Les élus sont réélus. Les agents restent dans leurs fonctions, et sont régulièrement promus à des grades supérieurs. Le contribuable que vous êtes paye, demain, après-demain. Il est le seul responsable de leur négligence.

Assistera-t’on un jour à une révolte ? C’est extrêmement peu probable. Je sais que cette histoire vous ennuie. Quand le réveil électoral viendra, vous l’aurez de toute façon oubliée, vous n’irez pas voter, vous aurez tort.

* J’ai du mal d’ailleurs à comprendre les chiffres cités, parce qu’en passant de 3,9 à 14 je ne vois pas comment l’annuité passerait de 30 à 280. Il est possible que l’annuité à la sortie soit moins élevée, mais cela ne change rien au fond de désastre et d’imprévoyance. Et quand on ajoute à tout cela que pour rattraper la bévue le SIAC a recours à un cabinet d’experts, c’est encore plus honteux.

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