Mois : juin 2011

Rien ne change, sur le front municipal.

À l’évidence comme cela a déjà été souligné à plusieurs reprises, la majorité municipale à Annemasse clame son respect du principe du pluralisme et se badigeonne en permanence de transparence, alors qu’en réalité elle évolue en pleine opacité. Si l’on devait rechercher des analogies historiques à une telle situation, il faudrait, toutes choses égales par ailleurs, considérer les mécanismes totalitaires qui étaient à l’œuvre dans les pays de l’Est avant la chute du mur de Berlin.

Toutes choses égales par ailleurs, car ce qui manque à la majorité municipale de gauche à Annemasse c’est la kalachnikov et la fosse commune. (Je dois ici indiquer que je prends une image, introduite par la locution «toutes choses égales par ailleurs» et non pas que je crois une seconde que nos gracieux collègues de la majorité de gauche pourraient sérieusement manier dans la réalité ces armes, et poursuivre cette fin). Il ne faut donc rien exagérer. L’opacité réelle du fonctionnement des organes de la majorité municipale à Annemasse, et même de son administration, ne porte sur aucun sujet d’importance majeure et heureusement ne se situe pas au carrefour stratégique de la société. C’est simplement un mode de fonctionnement pernicieux.

J’ai un exemple : cela fait maintenant plusieurs mois que je demande, poliment, qu’on me donne quelques renseignements sur les investissements réalisés depuis 30 ans sur l’ensemble des places de la commune d’Annemasse. Plus banal on meurt. Pourquoi les places ? Parce qu’elles sont visibles, ce qui est une lapalissade. Et ce que je cherche, c’est tout simplement, de pouvoir mesurer l’effort budgétaire que le simple maintien des lieux en l’état nécessite, et l’effort que l’amélioration entraîne. il n’y a dans cette recherche principalement qu’une curiosité intellectuelle.

Je me suis adressé aux services concernés pour obtenir ces renseignements, c’était alors le 3 mars 2011. Une semaine après ma demande le chef du service s’est confondu en excuses pour avoir mis si longtemps à me répondre, alors même que je ne trouvais ce délai nullement excessif, et il m’indiqua réunir les renseignements et se référer au cabinet du maire. Depuis silence. J’ai relancé périodiquement, et je n’ai jamais eu de réponse. Il n’y a même pas eu d’accusé de réception de mes relances.

Dans le même temps, l’opposition à laquelle j’appartiens était périodiquement stigmatisée par le maire pour son manque de loyauté démocratique. La situation est donc surréaliste. Les organes de la municipalité de gauche n’ont même pas la décence de respecter les formes élémentaires de la politesse, et pourtant ils prétendent donner des leçons.

Par analogie, c’est un peu la même situation que celle que Staline faisait vivre à son malheureux pays, et dont la méthode a été copiée et resservie en France par le parti communiste. Le mensonge le plus opaque, le travestissement le plus excessif de la réalité, et en même temps la clameur de la bonne foi et de la vérité. Toutes choses égales, car d’un côté il y a 20 millions de morts, et de l’autre quelques kilos bimensuels du journal d’informations municipales. Mais donnez une kalachnikov à ces pieds nickelés, (la locution est affectueuse, pour l’image, voir plus haut et k), et immédiatement on peut être sûr, les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets, que ce sera mortel. (j’aurais pu écrire «délétère, ce qui se situe dans le même registre. Encore que…..aucune pièce d’a été au début

En attendant le déluge, annoncé par un tsunami qui emportera toute cette équipe au diable vauvert, je vais demander les statistiques sur l’évolution du nombre des vendeurs de glaces à Annemasse en fonction des courbes de température. Il est possible que la question soit politique. Je crains le pire.

Alliance, la nouvelle confédération du centre.

Le plus remarquable chez les centristes est leur propension irrépressible à la division et à l’émiettement. Mettez deux centristes ensemble, dans une cabine téléphonique, par exemple, là où généralement ils tiennent leurs réunions, et immédiatement un phénomène de scissiparité agit, mais la scoumoune les agresse alors sauvagement et au lieu de se retrouver à quatre, mettons deux gros centristes et deux petits, ils restent désespérément à deux, voire à moins quand outre la guigne qui ne les quitte plus depuis 1958, s’y ajoute  l’âge et ses naufrages.

Mais c’est sans compter sur le printemps. Au printemps toutes sortes de bonnes choses fleurissent, les contraventions sur les pare-brise, et parfois les partis politiques.

L’alliance est née ainsi ce week-end du 25 juin 2011, par la réunion confédérale de quelques chapelles et de deux courants majeurs, le Nouveau Centre et le Parti Radical.

Le centrisme en France plonge ses racines dans l’histoire. Depuis la Révolution française il y a toujours eu des modérés décentralisateurs, la Gironde dans les temps troublés d’alors, toute opposée à la Montagne centralisatrice des extrémistes. Puis au fil du temps on retrouvera le centre sous diverses étiquettes, mais toujours dans la fidélité aux principes républicains fondamentaux, la Liberté, l’Égalité et la Fraternité. Les valeurs du centre peuvent aussi s’énoncer sous une autre définition, celle de l’humanisme. Le centre est le courant de pensée de la modernisation de la France, au sein de l’Europe qu’il a tant portée et mise au principe de son action. Autant dire qu’on ne trouvera guère de nostalgiques utopistes de la fermeture des frontières en son sein, comme ils fleurissent dans la démagogie conjuguée de l’extrême gauche, qui n’a rien appris des crimes de Lénine, de Staline, de Pol Pot et de Kim Il Sung 1, 2, 3, et de l’extrême droite qui imbécilement croit pouvoir dresser des barrières dans un monde de plus en plus ouvert, et dont la richesse découle de la fluidité des échanges.

Une nouvelle confédération est née, et cette fois-ci se sera pour plus d’une élection à venir, pour longtemps. (Je suis optimiste). Nécessité fait d’abord loi, et dans cette perspective le centre n’a ni la possibilité électorale de rester divisé, ni celle de rester englouti dans le grand parti allié. La séance inaugurale de la confédération départementale pour la Haute-Savoie s’est tenue à Annecy.

Mais regroupement avec qui d’autre ? En tout cas jamais Bayrou. Le 25 juin 2011, l’assemblée marquait une très vive répulsion à l’évocation du son égo surdimensionné. Il n’est plus du centre et le choix annoncé tout récemment par l’ancien maire d’Annecy, Bernard Bosson, laisse les centristes de tradition, incrédules.

En voiture Simone !

Embarquement immédiat pour la prochaine séance du conseil municipal le 30 juin 2011, si vous le voulez, il vous suffit de cliquer sur le lien, et oh ! magie, tout apparaît sur votre ordinateur. Du coup vous pourrez veiller tard le soir, philosopher le lendemain, agir dans un futur éloigné, et rêver, tant les sujets vous tirent par la manche à air pour vous élever au-dessus des contingences locales.


https://idisk.mac.com/juriste//Public/Pli du Conseil

Encore plus fort !


https://idisk.mac.com/juriste//Public/Conseil Municipal du 12 juillet 2011 – DSP CASINO

J’ai été injuste en écrivant que c’était ringard, en l’écoutant je lui trouve du charme, cela étant le jeu est laid.

Du bon usage de la police municipale

Ils sont aujourd’hui 18 000 policiers municipaux en France, et simplement dans
notre commune d’Annemasse, 18 outre 10 ASVP (les « contractuels » qui
laissent un charmant avis de passage sur votre pare-brise). Les effectifs des
polices municipales sont loin de ceux de la police nationale, 149 000, ou même
ceux de la gendarmerie 109 000.

 

Au fait, il faut toujours s’imaginer ce que représentent 149
000 + 109 000 + 18 000 = 276 000, c’est une ville entière plus grande que Lille (226
000), bien plus grande que Grenoble (156 007). Ce qui n’est pas rien.

 

Mais dans notre ville les effectifs des policiers municipaux
sont donc très modestes. 18, si on compte qu’il y a 8 heures ouvrables par
jour, que la maladie et le congé subséquent existent, que tout le monde est astreint à la formation, si bien qu’ils ne sont peut-être que 14 opérationnels, alors il
n’est pas surprenant qu’on ait l’impression de ne quasiment jamais les
rencontrer. 14 pour 30 000 habitants, c’est un policier municipal pour
2 000 habitants en proportion. Ils sont donc rares.

 

Mais pour quelles missions ?

 

Dans un pays de droit écrit comme l’est la France, le rôle
de la police municipale est naturellement défini par un article d’un obscur grimoire, ici le Code
général des collectivités territoriales, que chaque citoyen a nécessairement
sur sa table de chevet, et particulièrement par l’article 2212-2.
En substance : « la police
municipale a pour objet d’assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la
salubrité publiques 
».Vastes missions. Tout est dans tout et
réciproquement, de sorte que la police municipale peut intervenir ou même doit
intervenir dans tant de domaines que leur liste ressemble à un jour sans pain,
pour sa longueur. Par exemple il en est un qui est rigolo : « le tumulte excité dans les lieux d’assemblée
publique
 », aux prochaines réunions du conseil municipal je demanderai
l’intervention des policiers municipaux dès que monsieur le maire s’en prendra
à un membre de l’opposition.

Bobby

 

La police municipale est donc une
institution destinée à assurer principalement la paix publique. Noble tâche.

 

Il sentait bon le sable chaud

Reste une question qui fait actuellement l’objet d’un débat.
Doivent-ils porter une arme ? Il paraîtrait que les policiers municipaux
le demandent et ce matin 15 juin 2011 le Figaro organisait sur son site
internet un mini sondage, 56 % des lecteurs y étaient favorables. J’ai voté
contre, et je voterais contre si la question devait se poser au conseil municipal.

 

Pourquoi ? Parce qu’il faut être contre l’usage des armes,
et leur port d’une manière générale, y compris par la police nationale. Étant
observé d’ailleurs qu’en Angleterre les bobbies n’en portent pas, et que l’on
sache, l’Angleterre n’est pas plus un coupe-gorge que la France. Il faut
s’opposer à un tel mâle hochet, argument suprême d’autorité. Il est paradoxal
que dans un pays civilisé on puisse imaginer de doter les agents de la paix
publique d’armes de guerre. Les auront-ils plus grosses s’ils portent des
armes ? Oh ! Chocking. D’accord c’est trivial, mais ça résume bien un aspect de la
problématique. Parce qu’en terme d’utilité, il n’y en a clairement aucune. Les
agents de la police municipale n’ont pas comme mission principale de chasser le
terroriste, même pas le braqueur de banque. Leur domaine répressif d’intervention c’est d’abord celui de la contravention, où ils sont autonomes.

 

La police municipale doit être et rester un instrument de
paix sociale. Sans autres armes que celles de la loi.


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