Les résultats d’Annemasse intra-muros, et des cinq bureaux de vote précisent la poussée du FN.

Globalement d’abord l’abstention s’établit à 73,5 %, ce qui marque une légère, très légère amélioration dans un paysage de catastrophe civique.

– Le FN totalise 1 832 voix, soit 28,6 % des suffrages exprimés, et Raymond Bardet 5 269 voix.

– Sur les communes périphériques, il totalise 25 % des voix, son score est donc meilleur en ville que dans la zone périurbaine.

Ce qui a un vrai sens, et montre que c’est davantage l’électorat populaire qui s’est porté sur son candidat absolument inconnu. L’électorat du FN n’a pas voté pour un programme cantonal, non plus que pour une personnalité connue des électeurs, ce qui est le cas de M Raymond Bardet, mais bien plus pour les idées du parti.

Un comparatif intéressant est de considérer les transferts de voix entre les différentes formations politiques nationales et le FN.

tableau national

On constate qu’il y a une différence avec la circonscription d’Annemasse Nord où le FN totalise, dans ce duel au second tour avec un candidat soutenu par la majorité présidentielle, finalement moins de voix que dans les situations comparables. (28,6 % contre 36,5 % en moyenne en France). Mais sa progression entre les deux tours est comparable.

Le score du FN est en outre à relativiser encore, car si on le rapporte aux nombres d’inscrits sur les listes électorales, il représente 8% des électeurs. En toute hypothèse il existe, il représente une force politique, il sera donc nécessaire dans les futures élections d’apporter les réponses à son programme.

À commencer par l’Europe et sa nécessité, nécessité absolue sous peine de déglingue économique, contrairement à ce que ce parti soutient.

Au boulot !