L’absurde dérive de la dépense publique à Annemasse et dans l’agglomération.

Il y a d’abord la dette de l’État, nous le savons. Elle est abyssale et le remboursement des seuls intérêts de la dette représente…..le montant des impôts sur le revenu.

Les collectivités locales ne sont pas en reste, quoique la dérive de leurs finances ne se traduise pas immédiatement par une dette, mais par des augmentations d’impôts ; ils ont augmenté et augmenteront encore, sauf si vous réagissez.

J’entends déjà l’homme de gauche M BOREL, ou son successeur venu de l’extrême gauche, M DUPESSEY, hurler que les besoins augmentent, et que dès lors, l’État ne faisant pas son travail, ce qui dans l’esprit d’un socialiste signifie que la société n’est pas entièrement soviétisée, il faut bien que les collectivités locales répondent aux besoins. Quels besoins ? Ceux en expansion constante du « social ». À Annemasse, le « social » signifie principalement qu’on embauche de plus en  plus de personnels « sociaux » pour fabriquer le social.

Mais il y a d’autres exemples.

Ainsi l’Agglomération. Cette nouvelle structure supposée nécessaire pour réaliser des « économies d’échelle », slogan de l’expert KPMG, l’expert payé à prix d’or en 2008 pour jouer aux élus la musique stupide à laquelle ils ont tous cru, sans aucun esprit critique. Les « économies d’échelle », c’est une vaste fumisterie.

Ainsi donc l’agglomération qui devait, selon les discours, dépenser moins, va dépenser plus de 14 millions d’Euros pour réaliser un Palais avec plus de 5000 m2 de bureaux, de salles de réunion, de bureaux d’élus, – comment imaginer un vice-président sans bureau ? –  de salons d’élus, de locaux techniques, tout ça pour satisfaire des lubies, des vanités. C’est délirant. On peut parier en se fondant sur la statistique en matière de construction publique, sur des dépassements budgétaires. Et d’ailleurs sur ce projet on est passé de 6 millions à 14 millions en quelques années.

Dans la vidéo projetée sur le site de l’agglo (http://annemasse-agglo.fr/), on frémit à  écouter M Borel exposer benoîtement (je sais, c’est facile), que l’agglomération, dont la compétence est essentiellement centrée sur l’eau,  successeur de l’ancien syndicat de communes (devenu la 2C2A), qui déjà s’occupait principalement de l’eau, a vu ses effectifs passer de …4 ou 5 employés à ….350.

De 4 ou 5 à 350.

Heureusement, qu’elle s’occupe toujours de l’eau. À ce prix-là, on peut d’ailleurs espérer qu’elle soit bonne.

Et nos responsables de l’agglomération (tous les maires sont vice-présidents) d’expliquer que, mon Dieu, on est à l’étroit avec seulement 3000 m2 dont, rendez-vous compte, 2000 sont loués pour en gros 100 000 € l’an, ce qui justifie qu’on se mette au large, avec encore de la marge «pour préserver l’avenir», c’est-à-dire pour permettre de nouveaux accroissements du nombre des préposés. On sent que nos responsables pensent que l’avenir sera = à 600 employés. D’ici là on paiera (je dis « on » parce que NOUS payons) 100 000 € de plus par an. Un vrai progrès, on passe de 100 000 € de loyer à 200 000 € par an d’annuité de l’emprunt, mais on ne compte ici ni l’amortissement ni le coût de l’entretien. Un immeuble s’amortit traditionnellement en 20 ans, soit 5% l’an. Encore 700 000 €. Outre le coût de l’entretien. Combien ? Et le coût du fonctionnement. En tout cas beaucoup d’argent, encore une paille. Un conseil : prévoyez encore plus large, triplez les surfaces et les effectifs. Nous, on provisionnera les impôts.

Ils n’ont donc aucune limite. Aucun scrupule. La dépense publique se fait sans jamais compter. Ce n’est pas l’argent des élus, c’est votre argent. Un argent qui est gratuit pour vos élus.