«Ensemble, citoyens, commerçants, propriétaires, nous menerons à bien ce projet car il est de l’intérêt général de notre ville et de l’agglomération.»

Le projet c’est le truc « Annemasse – machin », la ZAC infernale qui peine à démarrer.

L’article, c’est celui d’Annemasse Ensemble, la liste du maire. Il est publié dans le JIM de la rentrée, c’est-à-dire à dire dans le Journal Officiel de la Municipalité.

L’amusant, c’est le ton. Le ton déclamatoire, incantatoire, sur le modèle de « Aux armes citoyens ! » ou mieux  » debout les damnés de la terre ! ». Le rigolo c’est qu’un groupe politique ancré à gauche, dont les figures centrales ne perdent jamais une occasion de fustiger les vils propriétaires, sans même évoquer les commerçants, ne ratant jamais l’aubaine de les taxer plus, tente soudainement de se les rallier.

L’erreur, c’est la tentative maladroite pour discréditer les deux opposants au projet, et l’association qui le combat.

La technique mise en œuvre est celle de la grosse ficelle. Ils ne représenteraient «rien», nous dit le rédacteur, anonyme, du billet (il faut aimer ce courage), qui veut faire croire que nos socialeux locaux seraient les défenseurs du commerce et de la propriété !

Mais au fond si c’était vrai ? On sait déjà qu’ils défendent l’architecte de l’opération, génie universel, honnête phénix échappé d’une faillite, qu’ils défendent le promoteur, et en prime, les propriétaires. Si bien que l’opération immobilière avec ses milliers de m2 de surfaces commerciales répond en fait à une logique qui n’est plus celle de l’intérêt général, mais celle des gros sous d’intérêts très particuliers, badigeonnés d’intérêt général.

Aucune surprise dans ce maquillage. Il est de la même eau que celui qui consiste à baptiser « Parc », les millions de m3 de béton que nos édiles veulent voir couler.

Mirage du discours de la majorité municipale. Une fois dissipée la fumée, il restera le béton.

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