Mois : avril 2009

Diatribe.

M BORREL s’est fourvoyé dans une longue lettre sulfureuse lue par M DUPESSEY à l’audience, pardon, à la séance du conseil municipal du mercredi 29 avril 2009. On se serait cru au tribunal.

Son auteur, l’auguste M Borrel, affirmait avoir le soutien de tous les maires de l’agglomération qui l’auraient approuvé. Rien que ça.

Il voulait régler leur compte aux « blogues » de l’opposition.

Il ne supporte pas la liberté de ton, la liberté du propos, la liberté tout court. Heureusement, la guillotine a été proscrite, c’est Fouquier-Tinville qui me l’a dit.

La critique de la blogosphère serait, à ses yeux, une diffamation. Et le procureur prétendait aussitôt être l’avocat de tous les maires de l’agglomération qui se seraient tous sentis diffamés par les propos tenus sur LES blogues :

– sans jamais citer exactement les propos incriminés, en indiquant juste qu’ils concerneraient la piscine,

– sans jamais citer le nom même des blogues, tous mis en cause en un seul sac, insidieusement,

– sous la menace d’actions judiciaires.

Procédé sans relief, utilisé dans les années froides par les staliniens. Procédé en forme de calomnie dérisoire. Rester vague pour toucher plus de monde.
Procédé destiné à susciter la crainte, ce qui est raté. Pour moi il soulève d’abord l’étonnement, parce que son auteur vaut plus que cette insipide rhétorique agitée.

Petite mise au point. Critiquer l’opération de la piscine, ce qu’au demeurant je ne fais pas, relève de la liberté élémentaire du citoyen. Critiquer Chablais-gare, relève du salut public. Critiquer la gabegie de la construction – inutile – d’un « siège » pour l’agglomération, à coup de millions, relève du salut public. Critiquer est un droit, un devoir, une nécessité.

Continuons la mise au point : la diffamation c’est l’imputation d’un fait contraire à l’honneur ou à la considération. Dire que la gabegie est un piège funeste, écrire que la piscine fuit, ou souligner les contradictions d’une politique, c’est de la pure respiration. Maintenant si cela est perçu comme attentatoire à l’honneur de certains, alors c’est que leur perception est profondément altérée.

À cette séance on a voté la reconduction pour la énième fois d’un contrat de travail d’une psychologue. Je commence à lui imaginer enfin un emploi.

Texte de remplacement (courte description)

Les merveilles de l’agenda 21 mettent à mal le Journal d’Information Municipale (JIM).

Le bel agenda 21, qui sera donné aux applaudissements de la foule en délire des conseillers municipaux, (mais qui donc pourrait le refuser?) contient des prescriptions très utiles.

Je crois que déjà pour l’une de ces dispositions je vais être tenté de le voter.

On lit (page 95/99) :

« Protéger les ressources collectives …
Réduire le grammage et la consommation de papier et carton »

Bonté divine, comme il a raison notre bon monsieur agenda 21, réduire le grammage et la consommation de papier.

On pense tous au JIM. Un slogan, un seul : arrêtez le gaspillage d’encre polluante, et de papier inutile, vite ! Mettez le JIM en ligne.

PS

Juste la ligne suivante on lit :

« Limiter l’utilisation à long terme du béton ».

Une seule solution : le rédacteur est un traitre à la sainte cause de Chablais Park et de Roro, le plus grand architecte de la création dupeyssienne. Salaud de social traitre, qu’on le pende!

 

Urbanisme et Agenda 21

Entre les deux voies possibles, celle du mieux et celle du pire, le choix pour le développement urbain Annemassien est celle du pire. 

La difficulté sera d’harmoniser les choix urbanistiques, ceux retenus par l’équipe municipale et leur architecte en chef mondialement connu, le meilleur qu’on ait jamais eu à Annemasse, l’excellent Rollinet-à-béton (je dois me tromper sur le nom, c’est peut être Robinet), avec, avec leur belle démarche décrite dans un magnifique cahier à spirale en quadrichromie, l’agenda 21. L’agenda 21 et le tout béton, c’est un peu comme la quadrature du cercle. L’agenda 21 et le béton de Robinet, c’est un peu comme l’honnêteté du discours rollinesque et la réalité des créanciers plantés par la faillite de leur débiteur (par exemple celle de la société « Rollinet et associés » à Paris, et qui peuvent se réjouir de le voir engranger des honoraires avec une nouvelle société « Rollinet et associés », à Genève). Bref, un mot le désigne : contradiction. 

On retrouve ainsi dans l’étude d’impact publiée en février 2008 pour le projet « Chablais Gare », ainsi dénommé avant le mensonge qui consiste à le rebaptiser « Chablais Park », les indications suivantes :  

«Les logements 
Les logements sont répartis à partir du R+1 sur les différents îlots, principalement en front de voirie (avenue de la Gare, rue du Chablais et rue du Môle) ainsi qu’au droit des mails piétons transversaux. Les entités offriront environ 500 logements dans un principe de mixité (1/3 de logements sociaux et 2/3 de logements en accession à la propriété ou en locatifs libres). 
Ce projet s’inscrit dans un tissu urbain préexistant présentant des constructions dont les hauteurs varient du R+4 ou R+7. Ainsi, en continuité avec le tissu urbain existant, les hauteurs des nouvelles constructions présentent des hauteurs variant: de R+3 à R+8 en front de voirie et de R+5 à R+10 en cœur d’îlot. 
De plus, un « immeuble signal » (en R+14, non immeuble de grande hauteur) est situé en bordure de l’avenue de la Gare. Il présente un logement par étage et marque l’identité du quartier au droit du centre-ville d’Annemasse par un élément architectural d’envergure, emblème de ce nouveau quartier du centre-ville».  

«1.2 – PROGRAMME PRÉVISIONNEL DE CONSTRUCTION 
Le projet de programme de construction prévoit la réalisation d’îlots mixtes présentant:   -environ 500 logements dans un principe de mixité sociale (1/3 de logements sociaux et 2/3 de logements en accession il la propriété ou en locatifs libres), -environ 9 500 m’ de surface de vente dont 3 il 4 unités moyennes et une vingtaine de boutiques, un ensemble d’environ 2 000 m’ SHON qui accueillera des salles de cinéma.  


Ce projet comprend également la réalisation d’un parking souterrain offrant environ 1 000 places de stationnement, dont environ 300 places ouvertes au public. De plus, deux mails piétons transversaux relient la rue du Chablais et l’avenue de la Gare». … 

«…les données de trafic actuelles, avec prise en compte d’un trafic supplémentaire induit par le projet d’urbanisme de l’ordre de 6 500 véhicules/ jour (source TRANSITEC) se répartissant Sur les différentes voies d’accès» 

Ce qu’il faudra expliquer à nos concitoyens c’est comment on peut à la fois réaliser 500 logements, 2000 m2 de cinéma, 9500 m2 de commerces, tout en poursuivant les objectifs de l’agenda 21 notamment ceux de : 

– la maîtrise des déplacements en ville ; avec 9500 m2 de surfaces commerciales en plus, 500 logements ce qui fait selon M Robinet 1000 personnes, 2000 m2 de cinéma en plus, on imagine la maîtrise en plein dérapage, et l’étude d’impact ne fait d’ailleurs aucun mystère sur l’augmentation de la circulation consécutive à la réalisation du quartier ; 

– améliorer le cadre de vie des Annemassiens, quoique l’agenda 21 se fasse très discret sur cette importante question, noyant les solutions dans d’autres objectifs, il écrit très imprudemment (page 25/99) « évaluation : …retour de la nature en ville». Ce qui est une vraie blague au moins à la hauteur du «Chablais Park», pour ce quartier concocté par le génie échappé des faillites. La nature sur le R+14 ou les R+8….Lesquels vont nous donner un recul manifeste de l’ensoleillement, traduisez, de la lumière, dans les «venelles» sombres. 

Je cite : 

«Ensoleillement 
L’édification des bâtiments s’accompagnera d’un effet de masque du fait de l’importante densité bâtie de l’îlot (bâtiments en R+4 il R+10 et une « immeuble signal » en R+14). On notera que, le manque d’ensoleillement peut limiter les possibilités d’appropriation des espaces publics et rendre difficile la valorisation des apports solaires dans les logements,   A titre indicatif concernant les effets, d’ombre, on retiendra qu’un bâtiment de 19 mètres, de haut (bâtiment en R+6) exercera une ombre portée minimale (à midi heure solaire) variant de 7,4 mètres (solstice d’été) à 48 mètres (solstice d’hiver),   maximale de 11 à 66.6 mètres (entre le solstice d’hiver et celui d’été) à 10 h ou 14 h (heure solaire)».  

Retour garanti au moyen âge, en ce début du XXI° siècle.

Hodopi « suite » mais malheureusement pas « fin ».

Hier soir, par 44 voix pour, 4 contre et 2 abstentions, les eurodéputés de la commission Industrie ont adopté un amendement au paquet télécom qui affirme qu’aucune restriction ne peut être imposée aux droits et libertés fondamentaux des utilisateurs finaux sans décision préalable des autorités judiciaires. Cet amendement, qui avait été adopté en séance plénière pendant la première lecture par une écrasante majorité d’eurodéputés, avait par la suite été retiré par le Conseil européen, à l’instigation notamment de la France, valet des lobbies dans cette triste débâcle.

Le débat de la place des connexions à Internet comme droit ou liberté fondamentale fait maintenant rage. Selon le ministère de la culture, pourtant en charge de ce sujet si technique, cet amendement ne remet pas en cause le projet Hadopi, ce qui n’est absolument pas l’avis des rapporteurs européens pour qui un débat national ne peut orienter la décision de 27 pays à l’échelle de l’intérêt général de millions de citoyens européens.

La suite se déroulera à partir du 29 avril à l’assemblée nationale pour une nouvelle lecture du projet Hadopi, ainsi que le 6 mai à Strasbourg pour le vote en seconde lecture par les eurodéputés.

Il faut appeler à nouveau notre Député à lire à comparer à comprendre l’enjeu à rejeter le texte imbécile et liberticide.

Et devinez ce qui se prépare !

Au conseil municipal de Mercredi 29 avril 2009.

Au fait vous remarquerez que ce ne sera pas un jeudi.

http://www.jp-benoist.fr/public/SKMBT_C35209042219190.pdf

Toutes vos suggestions, vos avis, sont les bienvenus.

HADOPI suite.

Le honteux projet HADOPI vient d’être rejeté, dans des conditions amusantes.

Il est piquant de voir ce texte d’antichambre, de lobbies selon le vocabulaire à la mode, qui avait prospéré dans l’ombre, être victime à son heure d’une stratégie de couloir. Le couloir contre l’antichambre, il n’y a que chez les pieds nickelés qu’on trouve pareille aventure.

L’irréparable n’a finalement pas été encore accompli. C’est pourquoi il faut appeler, plus que jamais, tous les Députés à rejeter cette idée saugrenue de vouloir instaurer en France un régime de surveillance généralisée.

Opposition votre honneur !

Les lignes bougent, les temps changent. Deux oppositions au conseil se fédèrent, et unissent leur analyse de la situation, partageant une même sensibilité politique sur le fond.

Si bien que l’on peut souligner les nombreux points de convergences.

– sur le développement urbain, il est clair que le chemin pris nous inquiète tous.

C’est ce que j’ai exprimé au micro de France Bleue Pays de Savoie, en ces termes lors de la conférence de presse commune le 7 avril 2009.

– sur l’augmentation des impôts que nous sommes unanimes à contester.

Ce qui souligne assez notre convergence sur la critique de l’absence de toute perspective économique pour la ville. François Vigny l’a excellemment dit et je l’approuve pleinement.

Les oppositions se fédèrent tout en gardant leur appartenance politique à leurs familles d’origine, et en considération de leurs convergences profondes.

La Savoie est jolie, et le futur ne sera pas forcément tout rose pour l’équipe majoritaire actuelle.

Soleil vert.

La ligne directrice est connue. L’équipe municipale actuelle affiche sa volonté de développer la ville, et sa vision du développement est avant tout quantitative : plus d’habitants, encore plus d’habitants, et toujours plus d’habitants.

Oubliant qu’une ville c’est d’abord un équilibre. Un équilibre entre les activités et la population. Un équilibre entre la population et les déplacements. Entre les équipements et les habitants. La mesure d’une ville c’est son équilibre.

Le « plus » n’a aucun sens au regard même de l’idée du développement. Il aboutit en fait à son contraire.

Démonstration :

– Chablais Gare (devenu Parc).

Ce qu’il faut savoir c’est que, pour ne prendre qu’un exemple, les 6000 m2 prévus à l’origine pour les surfaces commerciales, devenus 9500 m2 aujourd’hui, vont générer avec le millier d’habitants supplémentaires sur les 2 hectares du projet, pas moins de 6600 mouvements journaliers d’automobiles. En dehors du fait qu’on ne sait pas très bien qui seront les commerçants, et si il y en aura vraiment sur 9500 m2, il reste le problème aigu de la circulation.

Maintenant, souvenez-vous. L’auguste Robinet-à-béton, l’architecte génial repêché des faillites (enfin, presque), nous avait dit au cours d’une conférence en février que les rues seraient étroites. Très étroites. Ce n’est pas dans ces rues que le trafic se croisera. Il empruntera la rue du Chablais, ou l’avenue de la Gare. Pas de chance, elles sont étroites….

Sans compter l’autre projet riverain pompeusement dénommé Ètoile-Annemasse-Genève. On ignore toujours Ville la Grand. Combien d’habitants en plus 7000, 7500 ? Avec alentour des réseaux saturés, pour les eaux pour tout.

Il va falloir s’habituer en ville d’Annemasse, au centre du trou sidéral noir, à prendre le CEVA pour fuir, le cloaque, en voiture ce sera délicat. Cela ne va pas arranger nos affaires.

Le « plus » de béton tirera d’affaire l’architecte failli. Le « plus » d’habitants rehaussera la gloire du maire et du président de l’agglomération. Le plus de densité rendra la vie plus difficile. Mais, notre génial architecte a tout prévu. Autour de la ville, un mur. Pour empêcher la vile de s’exporter. Je ne plaisante même pas, ce personnage l’a effectivement déclaré lors de son inoubliable conférence à l’invitation d’Espaces Libres. Vanitas, etc.

Hadopi-thécanthrope ou le triomphe des singes. Les imbéciles ont encore frappé.

L’imbécilité crasse des dispositions de la loi Hadopi est atterrante. Voilà que nos Députés sont tombés dans le piège le plus grossier du discours de raclure tenu par les majors qui ont réussi à contaminer par leur lobbying tous les cerveaux. Ça rappelle la sinistre idiotie de la loi sur les dispositifs de sécurité pour les piscines. Même type de discours, sécuritaire dans un cas, prétendument protecteur intérêts des artistes dans l’autre. Même bellement.Même résultat.

Monsieur Birraux, député, a voté ces deux textes admirables. Il vote toujours des textes admirables, mais comme on est sûr qu’il les comprend toujours on se demande s’il prend le temps de les lire. Je ne l’approuve pas, et je suis obligé d’arrêter là mon billet, car après je risquerais de m’emporter. La colère est toujours une brève folie, et je ne veux pas être enfermé tout de suite.

Mesdames et Messieurs les Députés, vous êtes des ânes et vous méritez des …

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