C’est M Rolinet (1) qui parle :

« Au moyen âge les villes édifiaient des murailles pour se protéger de l’extérieur. Demain il faudra édifier des murailles pour protéger des villes l’environnement extérieur».

C’est toute une philosophie. Elle est partagée par son excellence M BOREL. Il en a administré il y a peu de temps la leçon à la télé suisse dans un débat avec un M KRAMER. Elle consistait pour lui à prédire que dans les villes il n’y aurait plus d’espace vert, et que d’ailleurs ça ne servait à rien. Le vert c’est dehors. En ville, let’s béton.

C’est pour ça qu’ils sont en si parfaite harmonie, au prix de quelques entorses avec la morale commune (2), mais ça qui s’en soucie.

Résultat brutal : le 11 février 2009, lors de la réunion organisée par l’association Espaces Libres (demain elle changera de nom, je propose Espaces d’Antan), le génial Rolinet a exposé qu’il y aurait 1500 habitants si on comptait les étudiants, sur les 2 hectares de la zone Chablais Gare. Les amis 1500 habitants sur 2 hectares c’est 75 000 habitants au kilomètre carré. Annemasse en compte 5 et si on étendait cette densité au reste de la ville, on aurait le bonheur d’être 375 000 habitants.

C’est sûr qu’il faudra mettre des murailles, épaisses hautes et infranchissables pour qu’on ne vote pas avec nos pieds.

Il faudra même les faire garder. Je propose l’uniforme des vopos pour faire couleur locale est-berlinoise. Et en prime ça va relancer la sidérurgie pour fabriquer le fil de fer barbelé.

Éclairés par le génie Robinet-qui-coule-le-béton, nos édiles nous chantent de merveilleux lendemains.

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(1) Leçon d’éthique/architecture/politique/urbanisme administrée le 11 février 2009 par M Rolinet.
(2) Sieur Rolinet est un génie, une sommité en Architecture, un Himalaya de modestie, qui a condescendu (dans tous les sens du verbe) à s’intéresser aux vermisseaux annemassiens. Il a laissé à Paris sa société ROLINET ET ASSOCIÉS, en liquidation judiciaire, et gardant avec « éthique » ses billes d’artiste au dessus des contingences, il a le bonheur d’avoir créé une société à Genève en février 2006, qui porte le même nom, ROLINET ET ASSOCIÉS, la différence étant qu’il s’agit d’une SA (le choix de la Suisse est purement fortuit et tout sous entendu est interdit), pour poursuivre ses Œuvres, dont je serai le premier à vouloir qu’elles lui rapportent beaucoup de biftons afin d’assurer ses vieux jours. Les crétins qui attendaient d’être payés par la société en liquidation ne méritent que de s’en prendre à eux-mêmes d’avoir des lois qui le permettent.