Année : 2009

Le monde selon Annemasse-Garp

C’est une société admirable que celle qui veut construire le complexe d’Annemasse-Gare. Elle n’hésite devant aucune ficelle. Elle emploie toutes les méthodes qui font peur, même dans les thrillers série z. Elle menace. Elle soudoie. Elle complote.

Et tout ça pourquoi ? Parce qu’une courageuse association de citoyens a eu le front de faire recours contre le permis de construire déposé par la société éthique.
Et son monde est simple. Personne ne doit bouger. Son bénéfice avant tout. Le tiroir-caisse c’est sa patrie. Remarquez on a la patrie qu’on peut. Annemasse-Garp est donc contrariée. Alors, elle engage une double stratégie.

Le 21 octobre 2009 elle exposait aux propriétaires qui avaient signé avec elle des compromis de vente, qui comportaient une première date limite au 31 décembre 2008, prorogé une première fois au 31 décembre 2009, qu’elle leur demandait une nouvelle prorogation au 31 décembre 2010. Elle expliquait que toutes les conditions suspensives n’étaient pas levées, mais que si les vendeurs refusaient de proroger, ils seraient exécutés par une expropriation. Les menaces étaient lancées. Salauds de proprio on aura votre peau si vous mouftez.

Le plus rigolo ce sont encore ses explications sur le recours. Elle a dit, écrit, que le recours n’était pas fondé, qu’il était voué à l’échec. Et immédiatement après elle explique que malgré ça, elle est obligée de proroger la signature. On est prié de croire cette imbécilité. Et si on ne la croit pas, vient alors la menace.

D’abord, elle a envoyé un avocat pour menacer l’association. Elle a réitéré ses menaces dans sa lettre du 21 octobre. Elle écrit «Notre avocat a confirmé récemment notre position à ladite Association en attirant son attention sur les conséquences de sa démarche en termes de préjudice du fait des retards qu’elle engendre».

Bonté. Voilà que l’association serait responsable des retards ! Alors même qu’elle indiquait dans son courrier que 4 propriétaires refusaient de signer, et qu’il lui restait à régler le sort de deux commerçants. (Si c’est avec la méthode Chicago, on aura en prime du sang). Un recours sans fondement lui ferait perdre du temps ? Mais s’il n’y a aucun fondement et qu’il est voué à l’échec, comme elle le dit, pourquoi donc ne le traitet’elle pas par le mépris? C’est peut-être parce que tout simplement ce projet imbécile présente quelques failles. L’association les aurait-elle trouvées ?

Joignant la menace au geste, Annemasse-Garp a assigné l’association devant le tribunal pour….procédure abusive. Elle lui demande 300 000 € de dommages et intérêts, elle qui n’a même pas la jouissance de tout le foncier. Une rapide revue de la jurisprudence montre que les cas de recours abusifs sont essentiellement des cas où c’est par pure malice que des recours ont été faits. On ne peut soutenir sérieusement que ce serait le cas.

On atteint déjà en ce point le bord de la nausée. La méthode est celle des personnages maléfiques des thrillers. Elle est soutenue par le maire d’Annemasse, ce qui est dire dans quelle boue il plonge ses mains. Mais il y a encore pire.

Le pire est qu’Annemasse-Garp propose la création d’une association concurrente «qui pourrait ainsi engager une action en justice contre l’association Espaces Libres», et comme Annemasse-Garp est généreuse « »…notre société serait prête à conseiller utilement cette nouvelle association en demandant à notre avocat de coordonner les procédures, étant précisé que nous serions disposés à supporter tous les frais engagés à cette occasion (frais de constitution, frais de procédure, honoraires d’avocat)».’

C’est à vomir. Au fait, ça porte un nom une saloperie pareille. Ça s’appelle de la corruption.

Quand on sait qu’elle agit de cette manière avec un enjeu aussi maigre, on peut imaginer que si l’enjeu était plus important elle emploierait le même type de méthode un cran plus haut. C’est l’adage : «Qui vole un œuf, vole..»

Et le maire d’Annemasse applaudit ces infamies. Beurk. Re-beurk ! Quel monde que celui d’Annemasse-Garp.

Il faut détruire Carthage.

Le syndicat des carrossiers applaudit…

…M MINCHELLA (adjoint chargé de tout ce qui est durable, et donc pas de la neige). (1)

On vous jure que ce n’est pas une blague.

Il refuse tout salage des rues et vient de recevoir quatre Oscars et deux béquilles, décernés par :

– le syndicat des carrossiers d’Annemasse,

– le syndicat des kinésithérapeutes,

– le syndicat des chirurgiens orthopédistes,

– l’association des cols du fémur (association des anciens patineurs sur glace).

Déjà que M BOUCHER (adjoint chargé de l’urbanisme) venait de recevoir deux Bétons d’Or (les plus hautes distinctions prodiguées par le promoteur de Chablais-machin), notre équipe municipale bat tous les records. Le prochain numéro du JIM leur consacrera tout un reportage.

En attendant, et pour eux, encore une fois, hip hip hip, hourra !

(1) Je suis de la plus entière mauvaise foi, je partage le même goût pour la neige.

C’est déjà Noël, et l’ordre du jour est là. Séance du 17 décembre 2009

Encore du travail : copiez le lien ci-dessous et collez le où vous voulez.

http://www.jp-benoist.fr/public/ordredujour12%3A09.pdf

Et pour vous accompagner pendant la lecture de l’ordre du jour, pour que vous fassiez de beaux rêves, dès que vos petits yeux se fermeront.

http://www.deezer.com/listen-4426412

Résultat des votations en Suisse : les banques à Genève, les minarets à Annemasse,

Et entre les deux, le CEVA.

Le scandale du blog Annemasse Ensemble

Il y a cinq blogs annemassiens :

– celui d’Espaces Libres,

– celui de la mairie sous couvert d’Annemasse Ensemble,

– celui d’Anne Michel,

– celui de Réussir Annemasse (UMP),

– enfin le présent blog.

Il y en avait un, majeur, le meilleur, celui d’Erebus. Erebus l’a arrêté.

Dans les blogs d’Anne Michel, dans celui d’Espaces Libres, dans le mien il est possible de laisser un commentaire. Dans celui de notre pote Paul, niet ! Quand vous allez sur le blog, il n’y a aucune invite pour laisser un commentaire.

Ce qui illustre la conception du dialogue assez particulière de son chef.

Je parle, vous la fermez, et vous circulez. On a d’ailleurs vu cette conception à l’œuvre depuis quelques années.

Et le scandale alors ?

Le scandale c’est que ce blog d’une association, créée pour les élections municipales, est manifestement mis à jour pendant les heures de bureau. Comme on en connaît le rédacteur, le chef de cabinet du maire, cela pose problème. (Si je me trompe, allez y, démontrez moi les jours et heures de publication des billets !)

Enfin, il y a d’autres gaspillages plus importants. Le JIM par exemple.

Chienne d’opposition.

http://www.deezer.com/listen-4217559


Retenez-moi, sinon je fais un malheur !

C’est le maire qui nous fait un communiqué.

«Je suis extrêmement mécontent du titre « mensonger » de l’édition du Genevois de votre journal paru ce jour.»

Le journal, c’est le Messager.

D’ordinaire il est plutôt du genre bien en cour. Voyez comme même le plus fidèle thuriféraire (je fais mon malin) peut avoir un dérapage. Mais que s’est-il passé ?

Notre Mercure local a publié le 19 novembre un article sur les illuminations de Noël, prétendant qu’Annemasse serait plongée dans le noir, sans, j’en tremble rien qu’à l’écrire, aller préalablement chercher la Vérité à la seule source disponible ici, la mairie. Du coup il écrit des sottises et se fait tancer.

Voilà que ses tirages baissent : il est interdit à la Mairie d’acheter le Messager tant qu’il n’aura pas présenté des excuses.

Jusque-là les seuls organes autorisés seront la Pravda, le JIM, le Dau.., et pour les blogues, celui rédigé clandestinement à la Mairie et qui s’appelle délicieusement Annemasse Ensemble.

J’ai un conseil gratuit à lui donner. La prochaine fois, plutôt que de risquer les foudres de notre Kremlin local, il vaudra mieux publier l’info directement sur mon blogue. Je suis accueillant. Je ne prends que 10% des recettes publicitaires. Une paille. Pour le complément j’hésite à demander une subvention à la mairie.

Cherchez l’erreur : démocratie, liberté, ET promoteur,

C’est l’histoire d’un promoteur et d’une association. Le promoteur veut promouvoir un projet délétère. L’association le combat. Le promoteur est au bénéfice de promesses de vente par les propriétaires des parcelles sur lesquelles il veut établir son projet.

Le projet s’appelle Chablais – Gare. Il a été rebaptisé « Chablais-Parc » ; si ce n’est pas de la poésie, c’est un mensonge, surtout quand il s’agit de couler des Himalaya de béton.

Le promoteur a conclu avec les propriétaires des terrains concernés par l’opération des promesses de vente.

Il s’est engagé à faire l’acquisition des parcelles pour le prix stipulé au contrat dès que les conditions suspensives seraient levées.

La quatrième condition suspensive stipulée concernerait l’absence de recours des tiers contre les permis de construire.

C’est une condition banale, que l’on rencontre dans tous les projets.

Pour que la promesse se réalise, et se concrétise dans l’achat fait par le promoteur, il faut donc qu’il n’y ait aucun recours contre les permis de construire. C’est le sens de la condition suspensive stipulée à son bénéfice exclusif.

Le promoteur vient d’écrire à tous ceux qui lui ont promis de lui vendre leur bien qu’il entendait proroger le délai, initialement fixé au 31 décembre 2008, prorogé une première fois au 31 décembre 2009, que cette fois il le serait pour le 31 décembre 2010.

Il expliquait dans son courrier qu’il y avait un os : une association dénommée Espaces Libres. L’audacieuse avait eu le toupet de former des recours contre les permis de construire.

Le promoteur écrit à ses promettants.

«Nous sommes convaincus que le recours formé par l’Association Espaces Libres est voué à l’échec pour la simple raison qu’il n’est pas fondé, toutes les contraintes posées par le Plan d’Urbanisme de la Ville et le règlement de la ZAC devenus tous deux définitifs ayant été respectées.

Notre avocat a confirmé récemment notre position à ladite Association en attirant son attention sur les conséquences de sa démarche en termes de préjudice du fait des retards qu’elle engendre».

La société VIRGIL n’explique pas les raisons pour lesquelles les promesses de vente ont été prorogées de décembre 2008 à décembre 2009. Elle veut aujourd’hui reporter la responsabilité des retards aux seuls recours contre le permis.

Peut-être cherche-t-elle par avance à se défausser sur cette petite association de l’impossibilité économique de poursuivre son programme ?
Ce sont bien des menaces faites à cette association : si vous poursuivez votre contestation, nous vous assassinerons. Par la demande en réparation de notre préjudice, né du seul fait d’avoir exercé un recours qui engendre des retards.

Quoiqu’il en soit, la menace est bien là.

Cherchez l’erreur : démocratie, liberté, ET promoteur.

La loi, la constitution nous garantissent de nos libertés. Une liberté fondamentale est de pouvoir s’adresser à Justice.

Parallèlement, le promoteur a fait écrire un courrier de menaces par son avocat, directement à l’association.

Sa conception des libertés et des droits se résume ainsi : la liberté existe, dans les livres. La démocratie existe, ailleurs qu’ici. Ici, et dans la réalité, si vous exercez un recours, si vous saisissez un tribunal, si vous exercez les libertés qui vous sont accordées par la constitution, alors, vous vous exposez aux foudres du promoteur.

Il est légion. Au sens de Marc. (Marc 5 : 9) « Et, il lui demanda. Quel est ton nom ? Légion est mon nom, lui répondit-il, car nous sommes plusieurs ». Luc (Luc 8 : 30), précise : «Légion, répondit-il. Car plusieurs démons étaient entrés en lui ».

Ses démons se nomment : bénéfice, bénéfice, bénéfice, menace, menace, menace. Vous voyez qu’ils sont plusieurs !

(Oui, j’exagère, je ne suis pas contre tout bénéfice, je suis contre celui qui exproprie l’intérêt général, contre celui qui coule du béton au lieu d’aérer la ville).

C’est contre cette légion qu’il faut lutter. À peine de voir disparaître la démocratie, l’oxygène qu’on respire.

Et « Légion » a tort. C’est difficile quand on est légion d’arrêter la haine que mille démons font germer en vous ! Je blague.

La légion à tort parce qu’elle confond l’exercice d’un recours et le recours abusif. Le recours abusif c’est celui qui, sciemment, est exercé dans la seule intention de nuire.
Les recours exercés par l’association, à ma connaissance, l’ont été par hostilité au projet. Je suis aussi hostile à ce projet. Je suis hostile à une municipalité qui poursuit un développement urbain de surdensification. L’association aussi, et c’est pour cela que je la soutiens.

Et il existe un argument encore supérieur.

Si donc le promoteur, la légion, était si sûr de la validité des permis de construire, alors expliquez-moi pourquoi il ne passerait pas outre les recours qui ont été introduits par l’association ?

C’est si facile pourtant. Il lui suffirait de renoncer à se prévaloir de la quatrième condition suspensive, celle qui vise l’absence de tout recours.

Mais, pourquoi diable, ne va-t-il pas écrire qu’il renonce à s’en prévaloir de cette quatrième condition suspensive ? Condition qui n’a été stipulée « que » dans son seul intérêt ? Il y renonce, il paye, et voilà. Pourquoi faire tant d’histoires ?

C’est tout simplement parce qu’il n’est sûr de rien. Ou parce qu’il ne veut pas payer aujourd’hui.

D’où les menaces qu’il profère.

Pauvre maire, pauvre majorité municipale. S’allier à ça. Quelle honte.

Et il y a encore pire. (Si, si, c’est possible).

Le promoteur – légion, cette engeance bénéfique-, n’y va pas par quatre chemins : il propose aux destinataires de sa lettre la création d’une association chargée avant tout de combattre les recours en annulation des permis de construire, il s’engage à la financer intégralement.

«Cela étant, il serait opportun, pour accompagner nos propres actions, que les Promettants se réunissent eux-mêmes au sein d’une association à constituer dont l’objet serait la défense de leurs intérêts et qui pourrait ainsi engager une procédure en justice contre l’Association Espaces Libres. Si tel était le cas, notre société serait prête à conseiller utilement cette nouvelle association en demandant à notre avocat de coordonner les procédures, étant précisé que nous serions disposés à supporter tous les frais engagés à cette occasion (frais de constitution, frais de procédure, honoraires d’avocat)».

C’est une forme de corruption.

Une association subventionnée, stipendiée est chargée d’agir contre l’Association Espaces Libres.

C’est le règne des concombres masqués. Ceux qui avancent toujours dans l’ombre. Ceux qui n’osent dire en face du soleil ce qu’ils sont, ce qu’ils font.

Inimaginable conception de la démocratie, la démocratie des coups fourrés. La démocratie des complots. Ces gens sont dangereux.


On est chez les belges ! Ou l’heur et les malheurs des beffrois.

C’était dans le magazine Le Point du 22 octobre 2009, qui consacrait plusieurs pages à Annemasse.

Une association, ma colistière et moi-même (mais je n’ai pas eu l’honneur d’être cité) avions justement protesté contre la densification massive qui se prépare sur le quartier de Chablais Gare, rebaptisé Chablais Parc, par escroquerie intellectuelle.

Le maire répondait :

«Les immeubles ne dépasseront pas six étages afin de gagner en luminosité et les espaces verts seront multipliés »

Ça, c’est le discours.

La réalité c’est cela :

Et là vous lisez pour ce premier permis de construire : 35 mètres de hauteur !

La réalité c’est encore les
35 m que vous lisez sur ce second permis :

Vous avez le droit de penser que QUATRE immeubles de 35 mètres de hauteur pour 6 étages ça fait 5,8 mètres par étage, (ils seront chouettes les 2/3 de logements sociaux – un tiers en hlm et un tiers en accession sociale).1

Ou bien que le maire se fiche de la vérité, et que dans la novlangue municipale on peut dire et laisser dire, écrire et laisser écrire n’importe quoi. Par exemple qu’on ne dépassera pas 6 étages, alors qu’on va faire des immeubles de 35 m de hauteur.

C’est le rapport stalinien à la vérité.

Sans compter qu’avec le beffroi (sic) de 65 mètres de hauteur, surmonté d’éoliennes, on risque fort d’avoir de la lumière, et on peut toujours courir pour que notre ville, un jour, ressemble, même de loin au discours du maire, qui avait oublié de prendre ses gouttes le jour de l’interview pour oser déclarer : «Nous voulons créer un centre à l’image des villes européennes de la Renaissance ».

1 J’avais initialement indiqué DEUX immeubles. En fait il y en aura QUATRE de 35 mètres de hauteur. Mais qu’en pensent les artistes ?


L’inquisition se porte bien.

Jacques Chirac est renvoyé devant le tribunal correctionnel par un juge d’instruction dont le nom est soudain exhumé du néant pour scintiller de mille feux sous les projecteurs de l’actualité.

Les juges, qui nous dominent, tapis dans l’ombre du fonctionnement de la société, en profitent immédiatement pour vanter le bienfait du juge d’instruction, campé en guerrier indépendant du pouvoir politique et seul rempart du peuple contre lui.

Foutaises !

Éric Halphen, Eva Joly se répandent dans les médias pour polluer les ondes de leur discours d’inquisiteurs. Ce sont des inquisiteurs. Eric Halphen, par exemple, samedi 31 octobre 2009 déclarait au micro d’Europe 1 que le juge d’instruction était vertueux puisqu’il assurait l’équilibre avec le Parquet. Le fat ! Et la défense ?

Parce que c’est simplement cela la vérité. L’équilibre rêvé par les juges c’est l’équilibre entre eux, les juges, et leurs copains du parquet, juges aussi. Ils passent d’ailleurs du parquet au siège au gré de leur carrière.

La France sera le dernier pays conservant un juge d’instruction. Tous les autres soit ne l’ont jamais eu, soit l’ont abandonné. La singularité à la Villepin, la mèche en bataille, et le verbe haut, les idées creuses, la paranoïa en boutonnière, dans le mépris du reste du monde : nous sommes les plus intelligents. Pour le monde entier l’équilibre c’est entre l’accusation (le parquet chez nous) et la DÉFENSE. Pas l’équilibre entre le juge et le juge.

C’est une véritable honte de voir ce discours prospérer, se répandre avec la faveur de tous les journaleux, être repris en cœur par la gauche – idéologique. Sauf quelques exceptions.

Les juges «indépendants» français sont ceux de toutes les catastrophes judiciaires de ces derniers siècles. De l’affaire Calas à Outreau en passant par tous les autres scandales judiciaires commis au nom du peuple français. Le juge d’instruction c’est un inquisiteur. Malheur à qui tombe sous sa griffe.

Vous la voyez comment l’inquisition ? Belle ? Sans la torture, j’espère, juste avec un bout d’emprisonnement, une fois passée la garde à vue. Vous avez raison.
Je suis sûr que notre bon maire doit sur ce coup aussi se retrouver au côté de cette grisaille. Méfiez-vous, on est toujours le puissant de quelqu’un!

Joan, viens à notre secours, please…


Plus vrai, ce n’est pas possible.

Le Dauphiné Libéré a écrit Samedi qu’au conseil municipal du 22 octobre 2009, pas une voie n’avait manqué à la majorité pour soutenir la motion présentée par le maire. Et même l’opposition l’avait votée… Si ce n’était pas écrit, je ne le croirais pas.

Tout ce dont je me souviens, par exemple que je n’ai pas voté la motion, avec ma colisière Anne Michel, et un égaré du groupe Vigny, Jean-Michel Joulaud, doit être inexact. Puisque le Dauphiné écrit le contraire ! Et le Dauphiné ne peut se tromper, pas vrai ?

Genève, mon amour ! (article pour le JIM de Novembre)



 

Les
relations avec notre puissante ville État-Canton voisine sont marquées par des
alternances de haine/rejet amour/attraction inextricablement mêlées.

 

C’est
presque compulsif. Les susceptibilités sont à fleur de peau. Un parti l’UDC écrit
en faisant référence au projet du CEVA que la racaille viendra d’Annemasse. Aussitôt flambée de colère
républicaine, descente dans la rue. Chaque frontalier se sent visé, à juste
titre d’ailleurs, chaque Annemassien se sent injurié, encore à juste titre.

 

Non, mais, on va vous montrer qui on est !

 

Il y a un vote le dimanche suivant.  Le frère de l’UDC, le MCG est le grand
gagnant.

 

 

«Ce qui est sûr, c’est que le parti a parfaitement su
exploiter la crainte des travailleurs frontaliers qu’ont certains Genevois. Un
thème qui va s’imposer de plus en plus dans le débat parlementaire. Avec
l’augmentation de sa députation, le MCG pourra jouer le rôle d’arbitre entre la
droite et la gauche.
»

 

(La
Tribune – 11/10/09 – site internet).

 

 

Il
faut se rendre à l’évidence, le thème défendu par l’UDC a fonctionné. À plein
régime, même si c’est son frère le MCG qui tire les marrons du feu. Et les
frontaliers se sentiront encore plus menacés.

 

La
démagogie a triomphé. Mais la démagogie est-elle uniquement de ce côté-là de la
frontière à l’exclusion de ce côté-ci ?

 

Ce n’est pas certain. Il faut aussi s’interroger sur nos
discours.

 

Nos
discours sont négationnistes. Ils partent du principe absolument juste du fait
régional : que nous le voulions ou non, nous vivons dans une agglomération
de plus de 750 000 habitants.

 

Mais
au-delà ils nient tout problème. C’est ce qu’ont entendu les Genevois. Des
cris, mais pas d’analyse. Or si nous voulons rester dans l’échange, il faut
nécessairement de temps en temps se souvenir qu’il existe des écueils. Des
fardeaux.

 

Sans
quoi si on les nie, on n’est plus crédible. Et c’est ce qui s’est passé. La
crise est venue. Avec elle la peur. Et la peur ébranle les cœurs les mieux
constitués. Elle s’enroule en volutes sur la réalité, et tisse aussitôt à
partir de faits vrais ou imaginaires, d’improbables amalgames. Le fait est que
les Genevois se plaignent de la délinquance qui leur paraît importée d’ici.

 

Et
ils ont raison. Malheureusement. Les statistiques de la prison de Champ-Dollon
à Genève sont accablantes. Sur cent détenus il y en a ….90,6% qui sont
« étrangers », à la Suisse s’entend. Il faut se représenter le
chiffre. Sans lui Genève ressemblerait à un total havre de paix. Et il faut
comprendre la peur que cela inspire et qui se conjugue avec celle de la crise,
exploitées toutes deux aussitôt par les partis xénophobes pour qui cela devient
un fonds de commerce électoral, si facile.

 

La
réponse politique doit être de démontrer la nécessaire dimension régionale de
notre espace commun. La géographie dicte au fond la politique. Sauf à vouloir
créer le même mur de la honte que les bolchéviques (il en reste à Annemasse)
édifièrent à Berlin et dans toute l’Europe de l’Est.

 

La
réponse politique est celle de l’unité, mais pas de la cécité. Nous avons un
problème. Et nous devons le traiter. Nous devons lutter contre cette plaie qui
envenime les relations, chez nous d’abord, qui en sommes les premières
victimes, et chez nos voisins où cette délinquance s’exporte. La réponse
politique c’est de dire les problèmes, pas de les occulter, pour les combattre
quand ils sont nocifs.

 

Si
on augmente nos dispositifs de sécurité publique, alors nécessairement on
luttera de ce côté-ci, mais aussi de ce côté-là de la frontière.

 

Monsieur
le Maire, encore un effort sur ces questions (la vidéosurveillance par
exemple), et mieux que par des cris, vous serez entendus par nos voisins.

 

Liste Pour Annemasse

Jean-Pierre
Benoist : jeanpierrebenoist@gmail.com       Anne
Michel : anne.michel74@gmail.com

Site : http://jp-benoist.fr                                                        
Site : http://annemasse-avenir.over-blog.com/

Le prochain conseil sera mieux que les précédents.

On n’arrête pas le progrès.

Prenez par exemple le prochain conseil municipal, celui du 22 octobre 2009, dont l’ordre du jour est téléchargeable en pdf :

http://www.jp-benoist.fr/public/cm22-10-09.pdf

Vous lirez, et vous direz qu’il est formidable.

Contre-productif.

«Ce qui est sûr, c’est que le parti a parfaitement su exploiter la crainte des travailleurs frontaliers qu’ont certains Genevois. Un thème qui va s’imposer de plus en plus dans le débat parlementaire. Avec l’augmentation de sa députation, le MCG pourra jouer le rôle d’arbitre entre la droite et la gauche.» (La Tribune – 11/10/09 – site internet).

La poussée du MCG ce dimanche 11 octobre 2009 devrait donner un peu à réfléchir à nos orfraies qui poussèrent de si grandes clameurs, au nom de la démocratie, de l’antiracisme, contre la xénophobie de l’UDC. Certes, l’UDC n’est pas le MCG et Lycée de Versailles, mais c’est blanc-bonnet et bonnet-blanc. Nous, nous héritons du bonnet d’âne.

Il faut se rendre à l’évidence, le thème défendu par l’UDC a fonctionné. À plein régime, même si c’est son frère le MCG qui tire les marrons du feu. Et les frontaliers risquent demain de prendre en pleine face la fusée lancée quelque temps en arrière.

Alors qu’ils ne sont responsables de rien.

Alors que l’amalgame à la «racaille» envahissant Genève est inacceptable.

Mais si ce thème a fonctionné aussi bien, c’est parce qu’il y a une réalité de la délinquance transfrontalière à Genève. Celle qui vient de l’étranger commettre toutes sortes de délits sur le petit territoire de nos voisins. En attestent les statistiques hallucinantes de la prison de Champ-Dollon. (Commentées ci-dessous dans un précédent billet).

Si bien qu’à nier le phénomène, ce qui était à craindre est arrivé, on a renforcé la peur et on a renforcé le réflexe politique fondé sur la peur, qui se nourrit de l’amalgame. Au lieu d’expliquer, au lieu de tirer les conséquences politiques de la situation, en renforçant partout la lutte contre la délinquance, en adaptant nos méthodes, etc.

On peut donc attribuer une partie au moins de la victoire du MCG à nos brillants stratèges locaux, à M DUPESSEY notamment. Ils ont préféré hurler contre l’ennemi idéologique plutôt que d’essayer même de comprendre ce qui se passait. Ils ont eu le soutien et le relai d’un courageux quotidien local. De même que la philippique excessive lancée depuis St Julien par un brillant esprit, sur le modèle de «Nous sommes tous…» ici, «des racailles» constitue un maladroit déni, leurs cris illustrent un adjectif simple : contreproductifs.

Heureusement, il nous reste la télé, en attendant le prochain conseil municipal.

Suite et pas encore fin sur la racaille(1), et d’autres qui n’en sont pas.

Et si l’UDC avait raison ?

Et si en effet la délinquance à Genève était importée quasi totalement ?

Un blogueur annemassien (Erebus, voir le lien ci-dessous à gauche) a découvert un document exceptionnel : le rapport annuel de la célèbre prison genevoise située à Champ-Dollon. Il faut que tous nous en lisions quelques pages avant de nous lancer dans la dénonciation de l’UDC. Surtout si on n’aime pas l’UDC, parce que plutôt que dire des sottises ou de les écrire, il vaut mieux se renseigner d’abord. Voilà l’adresse :

http://www.geneve.ch/penitent/champ-dollon/pdf/rapport-d-activites-2008.pdf

Que dit ce rapport ?

C’est simple : la délinquance à Genève, dont personne ne contestera que la prison constitue une photographie fidèle, est avant tout étrangère à raison de…tenez-vous bien, 90,6 %.

C’est énorme. Ce chiffre est celui des pensionnaires dans la prison genevoise.

Le détail n’est pas triste non plus. En deux tableaux, tirés des pages 8 et 9 du rapport.

Stats 2

Stats 1

Nous français qui sommes toujours prêt à donner des leçons à la terre entière, on aimerait bien que des statistiques soient fournies sur Bonneville. Remarquez qu’elles seront différentes aussi en raison de l’absorption plus rapide des populations d’origine étrangère qui reçoivent à grande vitesse la nationalité française et perdent du même coup leur extranéité.

Pour le coup, il faut être modeste, et se poser sérieusement la question transfrontalière du traitement de cette délinquance qui s’exporte aussi de notre territoire vers celui de Genève.

C’est en étant sérieux qu’on videra le procès fait par l’UDC à la France voisine de toute sa substance. Mais certainement pas par le déni. Et la prise en compte de la réalité permet accessoirement de mieux défendre envers l’opinion genevoise l’importance pour toute la région du CEVA.

Et de dissocier les frontaliers de toute accusation souterraine. Donc de lutter efficacement contre les insinuations perfides de l’UDC.

Soyons courageux.

(1) J’utilise le terme «racaille» en le reprenant d’un article cité par le Dauphiné LIbéré et tiré du blog dénonçant ce qu’il pensait être l’assimilation des hordes de délinquants débarqués du CEVA aux frontaliers, en écho au slogan calamiteux de l’UDC.

La chasse au bouc émissaire est ouverte.

Patatrac ! Voilà que l’UDC, parti politique suisse, en appelle dans des slogans électoraux à repousser les hordes que le Ceva attirera sur Genève.

Aussitôt on a assisté à une montée au créneau de la quasi-totalité des courants politiques, des élus, des journaux de la «France Voisine». Un vent d’indignation souffle.

Tous ont compris dans les slogans de l’UDC que les frontaliers étaient visés. Un modemiste dont le site est hébergé par le journal La Tribune de Genève a même évoqué «la racaille».

Il est vrai que l’assimilation suggérée entre frontalier et envahisseur est indécente. Une réaction s’imposait. Mais elle se devait de rester mesurée pour être crédible de l’opinion Genevoise.

Les réactions tombent dans l’excès. Elles manifestent, comme mon ami Robert (Bob l’éponge pour les intimes) l’a souligné, un profond déni de la réalité.

D’abord sur le CEVA, soutenu unanimement de ce côté-ci de la frontière (moi itou), et qui n’est pourtant pas forcément la meilleure solution à la problématique du transport dans l’agglomération. En raison de son coût exorbitant pour nos voisins. Et aussi parce qu’une autre solution est possible : le tram. Mais on a le CEVA, alors il faut le garder, sinon on risquerait de ne rien avoir du tout.

Ensuite parce qu’il existe un réel problème de délinquance importée à Genève. Si on osait, on demanderait la publication du rôle des affaires correctionnelles à Genève (vols, cambriolages, etc.). On lirait qui est en cause, et d’où viennent les mis en cause. Cela calmerait un peu la clameur initiée par l’UDC.

La clameur n’est pas la bonne solution. En déniant la réalité perceptible par le Genevois électeur, on va exactement dans le sens voulu par l’UDC, alors même que si le problème de la délinquance importée de la «France voisine» existe bel et bien à Genève, il faut 1° le quantifier 2° étudier les solutions pratiques. Étude qui conduirait très certainement à écarter la corrélation probablement fausse entre CEVA et circulation des délinquants. D’abord parce qu’ils agissent aujourd’hui sans le CEVA et qu’ils continueront probablement à le faire après.

Restons calmes.

Vote utile…

Regardez à gauche et faites votre choix !

Annemasse, l’antiville.

Mais pourquoi donc aimer Annemasse ?

C’est vrai qu’en dehors de ceux qui en sont natifs, une extrême minorité ici, dont l’âme est si imprégnée du paysage de leur enfance qu’ils crient Patrie lorsqu’ils y reviennent, le plus souvent nos autres contemporains, ni natifs ni habitants, restent assez circonspects, pour dire le moins, sur les qualités de son urbanisme. Trois récentes décennies de ratage s’ajoutant à au moins deux lointaines décennies d’erreurs majeures, en font difficilement un lieu de villégiature. Sauf pour l’office du tourisme, qui Dieu merci est aujourd’hui une dépense de l’agglomération, il ne vient à l’idée de personne de glorifier le paysage urbain de notre cité.

Et pourtant, cette antiville recèle un charme réel. Celui de l’artifice. Celui de l’à-peu-près, de l’anarchie. Celui de la ville frontière. Réminiscence inconsciente d’un Far West, où le mal bâti se conjuguerait avec le vite fait. Mais celui de la ville ouverte. Essai social à grande échelle d’une ville « d’immigrés », qu’ils soient de l’intérieur de l’hexagone ou d’horizons lointains. Annemasse est une ville de mélange, une ville sans histoire millénaire, et donc sans réflexes silencieux, sans structures cachées commandant la pesanteur sociale. Ici les riches sont souvent de nouveaux riches, leur culture est celle de la BMW, et la classe moyenne, maillée de frontaliers flambeurs plutôt qu’épargnants, est avant tout tournée vers la consommation. Annemasse désespère les professeurs. Tant mieux. Elle déconcerte les Genevois. Tant pis. Mais Annemasse porte en elle le flambeau de la vitalité.

Vitalité aujourd’hui étouffée. Par le mécanisme de la ZAC. Du mécanique plaqué sur du vivant, sauf qu’il ne fait pas rire. La ZAC c’est de l’ordre bureaucratique pur. C’est un urbanisme de Zone généré à coup de concepts, de séminaires, de pédanterie aigüe, de doctes pensées politiquement aussi correctes que la mode qui les dicte, c’est un univers sans sel, sans relief, sans goût, sans grâce. Un simulacre. Connaissez-vous depuis 50 ans, une seule ville nouvelle qui soit une réussite ? Une seule ZAC qui échappe à l’obsolescence rapide emportée par la mode qui change ? La mode qui emportera aussi les ZAC qu’on se prépare.

Alors que le génie de la ville est son artifice sans cesse renouvelé, il sera tué par la suffisance d’un discours qui oriente tous les choix. Il faut aimer Annemasse, et la débarrasser des planificateurs.

À partir de 18 h 30 le 24 septembre 2009, jusqu’à minuit, le conseil municipal et en plus c’est gratuit !



Vous pouvez venir nombreux, l’ordre du jour de la rentrée
pose des questions importantes, par exemple sur l’urbanisme. On se régalera à
entendre l’exposé qui ne manquera pas d’être fait à propos du recours dirigé
contre un permis de construire de la ZAC Chablais Gare (Parc pour ses intimes). 

Il y a d’autres sujets bien plus passionnants encore. Par exemple la piscine, ses fuites (en avant), ou l’extension de la mission d’une psychologue indispensable pour relever le moral des dames à qui ces salauds d’administrés parlent mal, etc.

On va encore rater 24 heures chrono à la télé. Déjà qu’on rate les feux de l’amour parce qu’on doit travailler, on peut se demander s’il ne faudrait pas programmer les conseils municipaux en  pleine nuit.

L’ordre du jour en fichier PDF, cliquez, imprimez, encadrez, et posez le au mur.



http://www.jp-benoist.fr/public/ordredujour240909.pdf

Le JIM dérape,

«Ensemble, citoyens, commerçants, propriétaires, nous menerons à bien ce projet car il est de l’intérêt général de notre ville et de l’agglomération.»

Le projet c’est le truc « Annemasse – machin », la ZAC infernale qui peine à démarrer.

L’article, c’est celui d’Annemasse Ensemble, la liste du maire. Il est publié dans le JIM de la rentrée, c’est-à-dire à dire dans le Journal Officiel de la Municipalité.

L’amusant, c’est le ton. Le ton déclamatoire, incantatoire, sur le modèle de « Aux armes citoyens ! » ou mieux  » debout les damnés de la terre ! ». Le rigolo c’est qu’un groupe politique ancré à gauche, dont les figures centrales ne perdent jamais une occasion de fustiger les vils propriétaires, sans même évoquer les commerçants, ne ratant jamais l’aubaine de les taxer plus, tente soudainement de se les rallier.

L’erreur, c’est la tentative maladroite pour discréditer les deux opposants au projet, et l’association qui le combat.

La technique mise en œuvre est celle de la grosse ficelle. Ils ne représenteraient «rien», nous dit le rédacteur, anonyme, du billet (il faut aimer ce courage), qui veut faire croire que nos socialeux locaux seraient les défenseurs du commerce et de la propriété !

Mais au fond si c’était vrai ? On sait déjà qu’ils défendent l’architecte de l’opération, génie universel, honnête phénix échappé d’une faillite, qu’ils défendent le promoteur, et en prime, les propriétaires. Si bien que l’opération immobilière avec ses milliers de m2 de surfaces commerciales répond en fait à une logique qui n’est plus celle de l’intérêt général, mais celle des gros sous d’intérêts très particuliers, badigeonnés d’intérêt général.

Aucune surprise dans ce maquillage. Il est de la même eau que celui qui consiste à baptiser « Parc », les millions de m3 de béton que nos édiles veulent voir couler.

Mirage du discours de la majorité municipale. Une fois dissipée la fumée, il restera le béton.

http://www.deezer.com/listen-2173221

Et si on mettait la ville à la campagne…(article pour le JIM de la rentrée 2009).

Impossible, donc.

La seule réalité est donc celle du béton. Du béton, encore plus de béton, et toujours plus. Plus à «Chablais-Gare» (devenu, pour rire, Chablais-Parc). Du béton et encore plus de béton dans la ZAC «Étoile Sud-Ouest». Si vous en voulez, vous en aurez, et ce sera l’une des plus grandes réussites de l’équipe dirigeante de la ville. La ville rejoindra leur idéal minéral. Un espace purement urbain, selon leur conception, où se conjugueront toutes les synergies. Lesquelles ? Demandez du discours, on vous en servira ! Vous recevrez des réponses, le multimachin, le multitruc, la multiculture, Etc. Tout sera à base de multi-truc, de « lien social », mais dans la réalité, en dehors du discours stéréotypé des bobos urbanistes, vous aurez du béton et de la multi-nullité.

Alors que chaque année est l’occasion de renouveler la ville, de corriger ses défauts, de projeter dans l’espace le projet raisonné de ses ambitions. Une ville qui retrouverait son harmonie, par-dessus les erreurs du passé.

Au lieu de cela, les choix urbanistiques radicaux de l’après-guerre, caractérisés par le principe du zonage, sont toujours d’actualité. Une ZAC à Chablais-Gare (je persiste à penser que baptiser les milliers de mètres carrés commerciaux et d’habitation de « Chablais-Parc », relève de l’escroquerie intellectuelle), une ZAC au Sud-Ouest. La seule réponse en termes d’urbanisme, en dehors du programme de rénovation du Perrier, d’inspiration gouvernementale d’ailleurs, est celle du zonage.

Idéologiquement ce type de conception remonte à ….. 1942 et la charte dite “d’Athènes” ; et cela est à l’origine des nombreuses Sarcelles qui ont défiguré l’espace urbain avec leur cortège de sinistres sociaux. Et on continue !

Au lieu de poursuivre la pratique multiséculaire de la sédimentation urbaine, qui seule est adaptée aux évolutions longues de la société. La sédimentation est le contraire de la ségrégation des zones. C’est la seule méthode du renouveau urbain.

Plutôt que des zones il faut des couches. La couche de la mobilité, et sur ce point les efforts conjugués pour améliorer le système des transports doivent être poursuivis, la mobilité est un droit.

La couche indispensable du développement durable (vous voyez M MINCHELA que nous avons des points communs !).

La couche de l’interconnexion des réseaux de toute nature, sur ce point nous sommes en échec.

La couche de l’invention d’une « nature urbaine ». La ville à la campagne, ou mieux, ville et nature dessinées ensemble, et non développées de manière schizophrénique par la sanctuarisation de la campagne séparée de la ville par un mur de Berlin, le rêve de M BORREL.

Le principe n’est pas original. Il faisait même partie du Grenelle de l’environnement. Toute extension urbaine doit intégrer la création d’espaces naturels compensatoires. C’est pourquoi la qualité des jardins d’Annemasse est essentielle. On en est loin.

Mme MICHEL développe sur ce point une série amère d’observations et de critiques pertinentes. (Son blog http://annemasse-avenir.over-blog.com/article-34998175.html).

Changer l’orientation de la politique urbaine passera par le changement de la direction de la ville.

PS : Au fait, et pour répondre au grand Fats Domino, oui c’est bien une honte cet urbanisme suicidaire !

POUR ANNEMASSE

Jean-Pierre BENOIST (jean-pierre.benoist@worldonline.fr), Anne Michel (anne.michel74@gmail.com)

Le tour de la 4° circonscription est lancé !

6 circonscriptions électorales en Haute-Savoie pour élire les députés, un scoop.

La taille de la 4° rétrécit. Notre député pourra enfin en faire le tour en vélo(moteur), sans avoir à franchir des cols hors catégorie. Un roudoudou pour sa réélection. Le monde rural reculant sur le secteur géographique, la sociologie électorale s’en trouvera changée, avec un poids grandissant des «rurbains» dans les urnes, pour peu qu’ils aillent voter.

Le maire socialiste d’Ambilly enfourche déjà son vélocipède (électrique) et risque une collision frontale avec quelques ambitions venues de l’Ouest. Mais qui sera au second tour à gauche ?

Les réunions de rencontre ne sont plus ce qu’elles étaient.

Même sur le thème du Perrier. Même quand c’est le maire d’Annemasse qui vient s’exprimer sur son vivier électoral. Le 7 juillet 2009, une réunion s’est tenue. Les discours se heurtèrent à une vigoureuse résistance. Toutes les ressources de la rhétorique municipale ne suffirent pas à transformer des motos bruyantes à deux heures du matin en doux gazouillis de moineaux. Habitants ingrats, puisqu’on vous dit dans le JIM que tout va bien au Perrier, que les médiateurs médiatisent, les policiers municipaux municipalisent. Et vous-vous plaignez, est-ce pour faire de la peine au premier magistrat, à ses adjoints si nombreux qu’on n’arrive plus à les énumérer jusqu’au bout ? La police nationale qui n’ose plus s’aventurer sans casques lourds, armes en tout genre, déploiements des grandes occasions. Ingrats, le JIM ne vous en parle même pas, et vous osez rouspéter ! Sans compter les barbus, les bur-machins, et le reste.

Heureusement, il nous reste les comptes rendus du Dauphiné Libéré pour ne pas désespérer.

La piscine fuit, la mer monte, et on va tous à la plage,

Au dernier conseil municipal, c’était il y a cent ans, au mois de juillet 2009, le 9, notre premier édile a fait une longue déclaration sur la piscine. Il a expliqué à qui voulait l’entendre que dépenser 600 000 € par an était préférable à dépenser plus, et à ce point tout le monde en sera d’accord. Après, c’est une autre paire de manches. Prenons la critique d’Anne Michel, ou celle d’Erebus, et on en retire l’idée d’un glissement sur une pente savonneuse, vers les abîmes du gaspillage des deniers publics.

En ligne (sur le blog d’Erebus) on trouvera même le discours filmé du Maire le 9 juillet. Et ses interrogations.

Si maintenant on se reporte aux écrits polémiques de M Borrel, leur lecture rassure peu. C’est du genre : fermez la bande d’ignorants. Il ne l’écrit pas, mais il le pense très fort. Et ce n’est pas très convaincant.

Reste le bon sens, et sur ce point je crains qu’il existe une divergence de vues entre les différentes composantes de l’opposition municipale. Personnellement je n’ai encore pas réussi à être convaincu par les excellentes critiques précitées. Je persiste benoîtement (d’accord c’est facile!) à penser qu’il vaut mieux à terme partager les déficits, même si on en conserve une partie, laquelle diminuera en proportion de l’érosion monétaire, et même si par ailleurs Annemasse représente 40% de l’agglomération et donc de ses dépenses futures pour la piscine. Même avec ces limites je crois pourtant préférable de partager le bébé, avec en prime l’eau du bain, plutôt que de le jeter.

Cela étant la piscine fuit, et ça fait monter le niveau des océans.

Il reste encore quelques semaines pour en profiter., les vahinés débarqueront bientôt Quai d’Arve.

Heureusement.

Le 14 Juillet 1789, une prison était prise d’assaut, les geôliers trucidés,

par une foule mise en mouvement par les appels mensongers du marquis de Sade, qui fut transféré vers d’autres lieux d’enfermement, quelques jours avant sa chute. Et pourtant c’est la date fondatrice de la modernité de notre pays. Une révolution accouchée d’une émeute. Ayant accepté son héritage nous en sommes les enfants. Pour l’égalité. Pour la liberté. Pour la fraternité. Contre les tyrannies, toutes les tyrannies. Pour la République. Pour la Démocratie. Pour le meilleur, en évitant le pire. Le pire qui se presse à nos portes. Le pire qui corrompt, qui dissout le ciment social, qui propage sa peste, parfois sous couvert d’exotiques oripeaux.

France-10.gif

La circulation est de plus en plus fluide

À l’ordre du jour du 9 juillet 2009

La première question à l’ordre du jour sera celle de la création d’un douzième poste d’adjoint. Notre maire est encore fâché avec les nombres, à moins que ce ne soit qu’avec les Écritures.

La prochaine scène municipale ressemblera à la Cène.

Une question politique sera celle de savoir qui est le Judas au milieu des bons apôtres.

Une idée : cloner le maire. Comme ça impossible d’avoir un traitre. Avec la génétique moderne, ce n’est plus un problème.

Le conseil ressemblera à un truc comme ça :

trombimodifie2.jpg

Le seul dommage collatéral sera sur le film d’Erebus : la mise au point sur le maire deviendra impossible, la caméra s’affolera.

Lecture de blog,

C’est le blog hébergé à Genève, d’un animateur politique de la Haute-Savoie du Nord. Il travaille dans la vente, et sans doute en déduit-il qu’il serait naturellement doué en économie.

Il écrit doctement :

«L’économie actuelle n’a plus grand-chose à voir avec l’économie de marché, mais plutôt avec des monopoles ou duopoles privés qui sont pires que les monopoles publics d’État de l’Union Soviétique. Les entreprises concurrentes ont des actionnaires communs qui leurs (sic) posent les mêmes exigences de rentabilité. Des taux de retour sur investissement qui ont conduit ces entreprises à abandonner les marchés ou segments de marches sur lesquels ils étaient en troisième ou quatrième position».

On lit bien que les monopoles ou duopoles seraient «pires que les monopoles publics d’Etat de l’Union Soviétique.»

Il a dû oublier de prendre ses gouttes. Pire que les monopoles publics de l’URSS. Où a-t’il pris ça ce nouveau thuriféraire des soviets ? Et si encore son appartenance politique le plaçait dans les rangs des polpotistes de Besancenot, mais même pas. Il était des nôtres avant de changer de cap. Pire que les monopoles de l’URSS !

Il oublie la misère de l’URSS.

Il oublie la répression par ces pourritures au pouvoir qui faisaient tenir l’édifice dans la peur.

Il oublie la catastrophe économique que fut l’URSS.

Avec de tels délires, il devrait déménager et vite intégrer l’équipe municipale de la majorité annemassienne. Il y serait en parfaite harmonie. Il est déjà dans leur camp.

Une petite chanson pour lui faire plaisir.

Texte de remplacement (courte description)

USA 4 JUILLET USA US…

Le 4 juillet 17… combien ?

Peu importe ce fut un grand jour pour eux, pour nous, pour le monde.

drapeau US

Carte scolaire : le maire sort son joker.

À Annemasse, au conseil municipal du 25 juin 2009, l’ordre du jour maigrelet d’avant les vacances, celles du maire épuisé par toutes ces luttes intestines à sa majorité, et surtout par toute cette formidable énergie politique déployée pour les dissimuler aux yeux de l’opinion, contenait la question de la carte scolaire. On devrait plutôt dire la question des ajustements de la carte scolaire, en relation avec l’ouverture de la nouvelle école Saint-Exupéry en septembre prochain.

C’était l’occasion de s’interroger sur les effectifs. La réponse est qu’on ne les connaît que le lendemain de la rentrée. Soit. Mais encore, que va-t’il se passer quand les nouveaux quartiers surdensifiés sortiront du néant pour y replonger en y entraînant la ville, dans cette période intermédiaire où des centaines de nouveaux habitants, des milliers, vont venir s’y installer ? L’école est elle extensible ?

La réponse est le silence. « On » ne sait pas. « On » verra.

C’est toute la cohérence de la politique urbaine suivie par la majorité municipale qui se manifeste dans ce silence. Joker ! « On » n’y a pas encore pensé. Le béton va couler, ça, c’est du solide. Le reste, « On » l’ajustera à l’occasion de la prochaine campagne municipale. D’ici là, les projections, les prévisions, la planification des équipements, « on » s’en fout. Passez de bonnes vacances…

La question du voile à Annemasse. Ou comment prendre des risques en politique.

Soit la question du voile à Annemasse, qui n’est pas celle de la bourka qui fait la quasi-unanimité contre elle.

Ce n’est pas non plus la question du port du voile dans les enceintes laïques, l’école notamment. Ce n’est pas celle des espaces publics de contact des administrations. Le refus est toujours total.

Ce n’est évidemment pas la question des espaces privés. On a le droit le plus absolu de se mettre des plumes où on veut.

C’est la question des espaces publics, les rues, les places, les transports, etc.

D’abord se pose-t’elle cette question ? La réponse est à l’évidence oui, il suffit d’ouvrir les yeux pour remarquer qu’il n’est plus une rue, une place, à n’importe quelle heure du jour où l’on ne puisse remarquer une, deux, plusieurs femmes voilées, en tenues échappées d’autres contrées, venues d’autres tropiques, dans un contexte connaissant d’autres mœurs.

Cela étant, des citoyennes françaises, car le plus souvent ce sont bien des citoyennes, depuis quelques années se mettent au port du voile, et au reste du costume.

Et beaucoup des Annemassiens âgés, ceux qui ne sont pas de confession musulmane, et de beaucoup de leurs contemporains moins âgés, sont profondément choqués. Profondément, je le souligne. Discutez, sondez, posez les questions, dépassez la fuite, dépassez la novlangue ou sa sœur la langue de bois, analysez les réponses, et vous le relèverez, immanquablement. C’est même un traumatisme. Alors pourquoi ce traumatise ? Après tout, il ne pourrait s’agir que d’une question de mode, de costume, de goût ou de couleur, de quelque chose de totalement banal. Mais à l’évidence, ce n’est pas cela. C’est un signe confessionnel, fort. Une marque distinctive une revendication, une affiche. Comme le costume d’une sœur chrétienne. Comme le costume d’un moine. Mais ces costumes-là ne choquent pas, ils sont traditionnels, et surtout ultra minoritaires. Alors pourquoi le voile islamique choque-t’il ?

Parce qu’il est islamique.

Parce qu’il manifeste aux yeux des Annemassiens choqués, un statut de la femme, une relation entre les sexes qu’ils rejettent à l’extrême. Parce que le sentiment qui s’évince de la situation nouvelle est que la société a brutalement changé. Et cela fait peur. Et d’imaginer alors le sort du Liban. Au Liban en 1932 et jusque dans les années 50, les chrétiens étaient majoritaires dans une proportion de 60 % pour les chrétiens à 40 % pour les Libanais de confession musulmane. En 2005 les proportions sont plus qu’inversées, 65 % à 35 %. La dégringolade continue. La Syrie voisine n’est pas plus rassurante. Dans la même période, les chrétiens sont passés de 13 % à 0, ou presque. Si bien qu’il est possible de s’interroger sur la possibilité même de l’existence d’une minorité chrétienne en pays d’Islam. On sait le sort des Coptes en Égypte. Et ces questions interpellent. Ne pas les traiter a pour résultat d’augmenter la peur. Ceux que le spectacle de cette rue qu’ils ne reconnaissent plus alarme, les mêmes qui disent aussi qu’on ne leur a jamais demandé leur avis sur ces questions, qui se pensent submergés par une vague qui leur paraît venue d’ailleurs, ceux-là ont peur.

Derrière la peur, la radicalisation, et au-delà l’abîme. C’est une machine infernale qui pourrait se développer sous nos yeux. Nous avons un devoir : chercher l’harmonie et non le conflit. La méthode existe : la méthode républicaine et laïque. Il faut en conséquence, chercher à convaincre, plutôt qu’à vaincre. Convaincre nos concitoyens de confession musulmane de ce que l’ostentation du signe religieux est contraire à une société laïque. Mais aussi leur dire qu’il y a place pour toutes les religions, dans la sphère privée, mais pour aucune dans la sphère publique. Que la paix est à ce prix. Et que rien ne peut se bâtir sans la paix.

Est-ce trop demander à nos concitoyens musulmans ? Ce n’est pas le problème. Le problème est celui de la survie de notre patrimoine social, avec ses us et ses coutumes. Avec ses avantages et ses inconvénients. La survie du modèle républicain, laïque, qui à notre échelle d’individu s’apparente à l’éternité. Et puis c’est le nôtre et il n’y a aucune raison de l’abandonner. Et le voile avec son cortège de sujétions est comme un coup porté à son image. Les républicains ne doivent pas l’accepter. L’affirmer est peut être un risque politique, à l’heure de l’abandon. Mais c’est un risque à prendre.

Un ordre du jour passionnant,

Pour le conseil municipal du 25 juin 2009, à télécharger en pdf.

http://www.jp-benoist.fr/public/SKMBT_C35209061920470.pdf

Et bonne soirée.

in illo tempore…

Il y eut l’abandon..

Notre (c’était bien notre) Maréchal :

Texte de remplacement (courte description)

Quelques jours plus tard, un certain Général, un certain 18 juin :

Texte de remplacement (courte description)

Jusqu’au jour à Paris, quatre ans plus tard…

Texte de remplacement (courte description)

Les sanglots longs des vio…

Monsieur le Maire est fâché avec les chiffres.

Pas seulement ceux du budget, là il dépense plus pour vous en donner moins (je sens que je frise la correctionnelle, j’arrête), pas non plus uniquement ceux de la densité urbaine, elle grimpe vers de nouveaux sommets. Non, ceux de l’arithmétique électorale.

C’était dans le Dauphiné. Il a déclaré au lendemain de la veste prise par le parti socialiste de son cœur :

«Je suis déçu du score du PS, bien que je ne sois toujours pas membre de ce parti, il y a sans doute eu un transfert de voix.»

Oh ! le prudent ! Il n’est toujours pas membre. De là à le soupçonner de penser que maintenant en pleine Bérézina c’est encore moins le moment, ce serait exagéré. Je ne vais quand même pas risquer la correctionnelle à chaque ligne, j’arrête encore.

Et il ajoute :

«Si je fais le total des mouvements politiques de mon équipe municipale, nous sommes à plus de 50 %, l’UMP ayant fait le plein de ses voix. L’équipe que je conduis est donc représentative du vote des Annemassiens …»

Il additionne pour cela le PS 15,43%, le Modem 8,18%, les Verts 20,50%. Soit déjà 44,11%.

Où sont les autres ?

– l’extrême extrême gauche, avec le camarade Jennar 5,17%, le parti communiste 4,10% et encore l’extrême extrême extrême gauche avec la camarade Arthaud pour 0,62%, et là c’est vrai on obtient 54,62 %.

C’est là que dans la vérité mathématique commence le maquillage politique. (Bonté, «maquillage», est-ce que je peux l’employer ?). On pourrait aussi évoquer le rideau de fumée.

D’abord par l’annexion du Modem, dont au passage notre maire adoré oublie qu’il était également engagé dans l’opposition. Si bien qu’on pourrait lui chicaner déjà le rattachement – sans référendum celui-là- des 8,18% restants à son camp. Mais il y a encore plus problématique, c’est la place de l’extrême extrême gauche. Ceux qui chantent les louanges de Pol Pot, de Staline, de Lénine, de Kim Il Sung, de la crapule de Castro, de tous les sanguinaires de la création. La formule politique de monsieur le maire est simple : l’alliance, de l’UMP (enfin, d’une militante exclue), jusqu’à Pol Pot et les Pol Potistes. Ce n’est plus de l’addition c’est de la magie. Ou de la fumée, c’est pareil.

Ce n’est pas non plus de l’arithmétique, car additionner des carottes et des navets, ça reste délicat. C’est sans doute pour cela que notre maire était proviseur, et pas professeur. (Là je sors mon Jokker, j’ai le droit non ?)

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Elections, piège des cons !

Les insultes ne payent pas. On n’en revient pas. Pour une fois, les partis qui avaient quelque chose à dire, même quand on ne partage pas leur opinion, ont été plus suivis, dans la bérézina de l’abstention, que ceux qui n’avaient comme viatique que l’insulte au chef de l’État.

N’hésitez pas à écouter la sagesse :

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Météo de Dimanche : temps maussade, vous pouvez aller voter….

En forme ?

I want you to vote

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Ripou, pédophile, minable, bachi-bouzouk !

Tout bien considéré, le conseil municipal d’Annemasse reste très modéré dans l’expression de ses différences.

Prenons le maire, lors de la séance du 28 mai. Je ne peux vous conseiller d’aller lire ses paroles dans l’article du messager paru jeudi, le journaliste édulcore soigneusement les saillies de l’édile. Sans doute une sensibilité de gauche qui perturbe le fonctionnement de l’oreille interne, et la fait dévier vers une extrême sélectivité, un ORL pourrait nous le confirmer. Allez lire Erebus. Il paraît que le maire aurait dit « putain, mais c’est pas vrai ! » J’attends la vidéo promise sur cette exclamation pour la diffuser sur mon site, si les droits d’auteur ne sont pas trop chers.

Ce qui n’est rien par rapport au débat national entre les verts et le modem, dont les leaders se sont écharpés sous l’œil goguenard de Martine Aubry. Minable ! Pédophile ! C’était chouette ce débat.

Il ne faut pas désespérer, nous sommes sur la bonne voie pour nous hisser à leurs sommets. Au prochain conseil, on pourrait échanger : sapajou ! cornichon ! perroquet bavard ! cannibale ! iconoclaste ! maraud ! canaque ! paltoquet ! anthropopithèque ! moule à gaufres ! marin d’eau douce ! Et terminer sur le célèbre tonnerre de Brest !

On a une de ces chances d’en être seulement au début de l’histoire.

Et en prime l’opposition s’éclate.. ou presque. Elle se divise sur la question de la piscine, sur celle de Chablais truc. C’est l’occasion d’une mise au point, quoiqu’on ne s’insulte pas encore.

Sur la piscine c’est finalement simple. Une piscine est toujours un désastre financier. La seule question pertinente est de savoir à quel niveau arrêter les fuites (d’argent). Le choix proposé de passer le mistigri à l’agglomération est assez raisonnable pour un équipement de cette nature. En contrepartie de cette cession du trou, Annemasse prend en charge la réfection. Mais les chiffres. Sur les chiffres Anne Michel et Erebus font une remarque judicieuse : on ne les connaît pas. Ou mal. 600 000 € de déficit de fonctionnement l’an, ou plus ? Coût total de la réfection ? On ne sait pas. Avec toutes les études qu’on paye, c’est vraiment navrant. Le blogueur déchaîné écrit que le coût total de la réfection sera de 14 000 0000 €. (J’ajoute du même ordre que le siège de l’agglomération, mais la différence est que sauf M Borrel, personne ne réussira à y nager). Et donc avec un tel montant l’annuité sera supérieure à ce qui est annoncé, et que tout compte fait faire construire du neuf directement par l’agglo serait financièrement équivalent. Ce qui n’est pas si sûr. Et la piscine au centre ville, franchement je crois que c’est mieux qu’en périphérie. La prochaine fois qu’Erebus l’ouvre sur cette question je le traite de … anthropopithèque. Je me lâche.

Sur Chablais zinzin, c’est encore plus simple. Ceux qui sont en faveur de cette hérésie ont tort. Les deux restants …. AM et moi, ont raison ! Vous connaissez un meilleur argument bande de bachi-bouzouks ?

Agenda 21, barbus, et République

C’est une lectrice du JIM du mois de Mai-Juin 2009 qui m’a mis le nez sur ça :

Jim toujours

Il y a véritablement de quoi s’inquiéter.

Dans toute l’histoire de notre pays on n’a jamais lu une telle chose : veiller au respect des droits des jeunes filles.

Jamais personne dans notre République n’a invité publiquement au respect des droits des jeunes filles. Jamais.

Et à Annemasse, l’agenda 21 le propose comme objectif.

Les barbus sont donc parmi nous. Les jeunes filles risquent de n’avoir plus de droit. Dans le pays de l’égalité. Dans le pays de la laïcité. Plus de droit. C’est une honte. Une calamité qui vient brutalement nous confronter à la réalité d’une sociologie radicalement changée. C’était le but poursuivi depuis 30 ans par la gauche qui gouverne cette ville. Changer la sociologie de la ville pour conserver le pouvoir.

J’ai voté l’agenda 21. Je n’ai pas suffisamment compris ce point, je l’avoue. Je me suis focalisé sur toutes les autres actions, et ce point était là, qui nous criait qu’on est en danger. Veiller au respect des droits des jeunes filles. Je l’aurais encore plus voté, maintenant que je redécouvre cette ignominie. Malédiction sur vous par qui ce scandale est arrivé.

Texte de remplacement (courte description)

http://www.deezer.com/track/294723

Pour la Paix, pour la Démocratie, pour la prospérité

Votez pour l’Europe !

Votez pour la liste de Mme Françoise Grossetête !

(Sinon, votez pour Tartempion si vous voulez, mais votez !)

C’est mieux que de rester chez soi, de faire la guerre, et marcher vers la misère.

Texte de remplacement (courte description)

N’en déplaise à M Borrel,

Il n’y a pas que des menteurs sur les blogs.

Erebus vient d’en apporter la démonstration.

Il faut le lire son article : http://www.erebe.org/article-32048322.html

Et se souvenir des tirades de M Dupessey, et de M Borrel lors du conseil municipal du 28 mai 2009. Il faut se souvenir de l’injure faite à Anne Michel traitée de menteuse. De l’injure faite à Erebus, traité de menteur. Je n’étais pas là au début, ayant été retenu par mes loisirs, et donc je ne sais pas si je n’ai pas aussi été traité de menteur. Cela n’a que peu d’importance.

Le débat sur le fond est simple, c’est une question de démocratie. Quand un opposant soulève une question, et même formule une critique, de deux choses l’une : il a tort, ou il a raison. S’il a tort, rien n’est plus simple que de démontrer qu’il se trompe, et il est possible alors de faire l’économie de l’injure. S’il a raison, il vaut mieux se taire que de l’injurier.

Soit donc l’affirmation de quelques «irresponsables» opposants, qui avaient l’audace d’écrire que la ville d’Annemasse avait bradé quelques biens immobiliers à l’agglomération. Tempête, cris d’orfraie, injures : menteurs !

Sauf que. Sauf qu’Erebus démontre que la ville d’Annemasse a bien transféré du terrain, situé en ville, à l’agglomération pour un prix qui défie toute concurrence. À 37,32 € le mètre carré, s’il vous en reste, au fait, je suis acheteur !

Le «menteur» était de trop. Il était ridiculement de trop.

Texte de remplacement (courte description)

Vent divin sur le conseil.

Les copains, encore un effort et nous serons tous morts ! Il suffit de continuer la pièce que veut nous faire jouer M Dupessey, et nous serons morts pour de bon.

Le piège est pourtant grossier. Au dernier conseil municipal d’Annemasse le 28 mai 2009, il a presque fonctionné.

Je n’étais pas là au début, mais on me l’a raconté.

Louis Mermet a lu une lettre qu’il avait préparée. Je l’ai découverte après. Du grand Louis. Il répondait d’abord à la manœuvre de division initiée au dernier conseil par le maire. Division de l’opposition, dont il affecte de penser qu’elle est profonde, puisqu’elle porte sur un projet essentiel de la ville, Chablais-truc. Il répondait qu’il existe au sein de l’opposition des divergences sur ce point, mais qui ne peut effacer les nombreux autres points sur lesquels nous sommes d’accord. Profondément d’accord. Et il a raison. Et le maire à tort.

Puis son écrit s’intéressait à Anne Michel, pour expliquer qu’il ne partageait pas son opinion sur la piscine, les transferts de propriété à l’agglomération. Moi non plus, mais cela n’a aucune importance réelle.

Et enfin, il annonçait qu’il rejoignait le groupe de François Vigny. Pour deux raisons qui seraient 1 qu’Anne Michel fait cavalier seul, et 2 qu’il appartient à l’UMP, moyennant quoi il rejoint François Vigny dont je crois savoir qu’il n’est pas UMP non plus. Quant à moi je serais trop individualiste. Ici le message se brouille. Il faut revenir aux faits simples.

Quand on est élu on n’est jamais propriétaire des bulletins de vote. On accomplit un mandat. Un pacte politique. Lors des dernières élections les voix qui se sont portées sur la liste POUR ANNEMASSE, ne se sont pas portées sur la liste conduite par François Vigny. Et dès lors, en logique, on ne change pas en cours de mandat électif de liste ou du groupe au sein duquel on a été élu. Si on veut le faire, ce qui relève de la liberté la plus élémentaire, alors on démissionne. Comme ça c’est beaucoup plus clair.

Et pour la question principale, celle qui agite tant M Borrel d’une part, et M Dupessey d’autre part, la réponse est aussi très simple. L’opposition continuera d’exister, le plus souvent unie, malgré tout le déplaisir que cela leur occasionne à tous les deux, avec des choix différents sur Chablais-Machin. Elle poursuivra donc son travail en commun, avec ou sans Anne Michel, cela dépend d’elle.

Il faut détruire Carthage, pas Anne Michel !

P.-S. Le risque majeur d’explosion de monsieur le maire qui ne se contenait plus est passé. Je ne me souviens plus s’il y avait l’illustre délégué aux risques majeurs, il aurait dû intervenir. Tant pis.

De la polémique.

Comment naît la polémique ? Souvent simplement de l’excès.

Je me jette immédiatement la première pierre, parce que je suis tout à fait capable d’excès.

Par exemple je ne crains pas de descendre en flamme le projet idiot de Chablais Gare, qu’un esprit saugrenu a rebaptisé Chablais Parc, et au lieu de me concentrer sur lui j’arrive souvent à divertir mon ire pour en faire bénéficier l’architecte qui se prétend génial, alors qu’au fond dès qu’il aura annoncé publiquement qu’il remboursera tous les créanciers de la faillite de sa société parisienne, ce qu’il fera puisqu’il nous a dit qu’il était honnête, il méritera surtout nos éloges pour la noblesse de son action, tout en conservant l’avantage de nos critiques pour son idée de ville bétonnée et surdensifiée.

Autocritique.

Mais je vais inviter François Vigny à faire aussi son autocritique. Il a écrit sur son blog, «Le comportement de Mademoiselle Anne MICHEL à propos des panneaux de l’Agglo est tout à fait répréhensible»

Bigre, «répréhensible». Bigre, le mot est énorme. Je prends la définition dans le Litré qui écrit : «Digne de blâme, en parlant des personnes». Objection votre honneur. Il n’y a pas à blâmer Anne Michel pour l’opinion qu’elle exprime, opinion que personnellement je n’approuve pas sur la piscine. Ce qui reste blâmable en revanche, et totalement condamnable, ce sont les propos venimeux de M BORREL dans sa lettre lue à la dernière séance (sans même la voie d’Eddy). Propos qui nous incendiaient tous en utilisant la vielle technique stalinienne de l’amalgame, de la peur, et du procès en sorcellerie.

Je sais que nous sommes, dans le camp de l’opposition, dans le partage des mêmes valeurs fondamentales. Et en dehors de quelques sujets sur lesquels nous différons, nous n’avons en rien à forcer notre nature pour voter comme nous le faisons. Au-delà des valeurs nous partageons largement l’analyse, mais aussi très largement les solutions politiques. C’est pourquoi nous sommes bien du même côté de l’échiquier politique. Alors, je raye de l’article de François Vigny répréhensible qui me paraît excessif.

Les amis, n’oubliez jamais, il faut détruire Carthage…

C’est tout chaud, ça vient de sortir !

Et vous lirez le splendide ordre du jour du 28 mai 2009.

http://www.jp-benoist.fr/public/SKMBT_C35209052011480.pdf


19 Mai 2009 à 19 Heures à Martin Luther King

Venez débattre sur l’Europe à l’invitation du Nouveau Centre.

Sous la présidence de M Jean-Paul Amoudry, Sénateur, Loïc Hervé, maire de Marnaz abordera le thème de l’Europe Politique, et Thomas Meszaros, docteur en Science Politique traitera de l’Europe institutionnelle.

Rien

L’élan vers le pire.

Un lecteur du blog m’a interrogé directement par mon mail sur les raisons profondes de mon opposition au projet Chablais Gare. Il me reprochait d’être contre le seul projet existant qui pouvait, à ses yeux, apporter un nouveau souffle à la ville.

Pour commencer, je ne suis pas tout seul. Il y a eu d’abord la liste que j’ai conduite, il y a aussi une association de citoyens qui est contre ce projet.

Au fond, pourquoi refuser ce projet ? Est-ce au risque d’un immobilisme ?

30 ans.

30 ans qu’une équipe de gauche dirige la ville. 30 ans sans rien faire et soudainement les élections approchant, celle de Monsieur BORREL s’est mise à vibrionner en tout sens, et a pondu vite fait sur le gaz de ville, un projet sous forme de ZAC. C’est à dire sous forme de règles d’exception au plan local d’urbanisme. Le PLU est valable partout sauf là. La méthode choisie est donc celle de l’urgence. Cela interroge. Pourquoi l’urgence et la précipitation lorsqu’on a attendu 30 ans ? Gribouille n’est pas loin. Mais l’élection a sans doute été le critère le plus déterminant.

Une ZAC donc, confiée à un aménageur, lequel a changé, mais ce n’est pas le problème.

L’aménageur aménage l’espace, construit les parkings, et la commune paye les équipements publics (voiries etc.). Il n’est pas une entreprise philanthropique, il réalise un bénéfice, ce qui est normal. Puis il vend chaque bout d’espace à des constructeurs d’immeubles, qui eux aussi doivent retrouver un bénéfice en fin d’opération, quand ils ont à leur tour vendu les logements.

Une ZAC sur les deux hectares concernés par Chablais Gare.

Et là, parce qu’on avait choisi cette méthode, se posait alors le problème du financement des équipements publics, qui sans cela se serait posé au fil du temps, et eussent été payés au même fil des ans. Il fallait dès lors trouver 5 millions, mais ça tombait bien puisqu’il y avait un aménageur, et que la ville était propriétaire d’une partie des terrains, vendus à l’aménageur pour ce prix.

Si bien que pour la galerie, ce qui comptait en période électorale l’an dernier, l’idée était simple : l’opération était géniale puisqu’elle ne coûtait pas un centime à la ville qui vendait ses terrains en contrepartie du financement à due concurrence des équipements, et en prime faisait naître tout un quartier. Un nouveau centre.

Et en plus cette absence de tout coût devenait un argument jeté aux visages des opposants. M Benoist, dites-nous comment vous financerez ce projet ! Et les opposants d’apparaître comme des irresponsables.

C’est comme une peinture en trompe l’œil. Cet argument est une illusion.

Car la réalité est que les Annemassiens auront payé les équipements, justement par les acquisitions de terrain antérieures. La ville n’a pas pour vocation d’acheter des terrains, une réserve foncière a pour but de permettre utilement de conserver des espaces. Pour y construire des équipements, ou pour les vendre. Pour les vendre c’est justement ce qui c’est passé.

L’argument manque de profondeur.

Reste le choix de la méthode de l’aménagement aux forceps que la technique de la ZAC permet. Plus de POS, de PLU, de COS, de contrainte. ON PEUT METTRE AUTANT DE M2 QUE L’ON VEUT.

Et il en faut alors des m2. Plein de m2 pour que l’investissement soit rentable :

– pour l’aménageur,

– pour les promoteurs,

C’est la raison ultime de la surdensification.

Le profit de l’aménageur.

Sans même évoquer l’architecte génial, dont on sait les besoins de trésorerie, et dont on sait en prime son immense honnêteté, si bien que nécessairement, il remboursera tous les créanciers de sa faillite parisienne.

Si bien que le discours de l’équipe de gauche, badigeonné de toute une couche d’intérêt général, ressemble comme un frère à la « novlangue » de feu George Orwell dans 1984.

Mais même si on rebaptise en novlangue municipale « beau » des cubes hideux, sans goût ni grâce, ou « intérêt général » un simple intérêt particulier, tout à fait légitime au demeurant (même celui de Robinet-à-béton est légitime puisqu’il va rembourser tous ses créanciers), même si on évoque la « mixité sociale » quand on commence par construire que des logements sociaux, même si on écrit « Chablais Parc », pour faire joli, au lieu de « Chablais Gare », la novlangue a des limites. Elle est impuissante à transformer la réalité. Et la réalité qui se prépare est celle du pire.

L’élan de l’équipe de la gauche municipale, son dynamisme profond sur ce projet, c’est l’élan vers le pire.

Et elle veut stigmatiser les opposants, dont je suis, dont Anne Michel est, et dont Louis Mermet n’est plus, en racontant partout que le projet échouera à cause d’eux.

Avec nos petits bras, on ferait échouer la belle entreprise ? Fantaisie de la novlangue. Quand on échoue, ce qui serait au demeurant pour ce projet une bonne idée, on recherche des responsables. On n’assume rien dans la patrie de la novlangue. Mais il nous restera l’élan vers le rire…

PS : je voulais illustrer le propos avec la chanson du génial Gérard Manset « Vivent les hommes.. », mais je ne la trouve pas sur Deezer. Alors le grandissime Fats Domino, ce n’est pas mal non plus !

Texte de remplacement (courte description)

Je ne résiste pas à en appeler au magnifique Eddy dans le même titre, mais écoutez les paroles, on le sent tout énamouré de Rollinet, notre génie des alpages, et de l’œuvre grandiose de notre bon maire.

Texte de remplacement (courte description)

Futur.

Dans quelque temps il faudra reconstruire une majorité politique à Annemasse pour donner un nouveau destin à cette ville.

Les questions qui se poseront seront celles des positions politiques sur les grands sujets :

– L’urbanisme, ou la ville que l’on voudra pour demain. Celle d’aujourd’hui a été ratée. Il faut chasser les gâcheurs.

– L’économie, ou comment dessiner sa place au sein des politiques locales. Il faut chasser les Kolkhoziens sans imagination.

– Les relations avec la Suisse voisine ; peut-on échapper à la volonté de Genève qui s’arrange si facilement de la croissance démesurée de l’urbain ici, et pousse même le cynisme jusqu’à soutenir cette densification partout ailleurs que chez elle. On pourrait exporter à Genève notre Génie architectural, le grand Rolinet à béton (je ne me souviens jamais si c’est Rolinet ou Robinet). Facile, il y a déjà ses bureaux.

– Les transports qui nous lancent un défi permanent.

– La sécurité. Les « médiateurs » de la municipalité ne constituent pas la seule réponse possible. Même si sous la pression de l’opposition la majorité municipale avance à reculons vers la vidéo surveillance, il faudra mettre en place un système intégré de sécurité utilisant tous les moyens disponibles.

– La démocratie locale. Le principal reste à faire : donner la parole aux citoyens sur chacun des grands sujets. La parole par le référendum, et non uniquement avec des comités de quartier.

Cela étant, la reconstruction n’implique pas que l’on fasse litière de ses convictions, non plus que l’on se couche devant n’importe quelle force utile. Les équilibres seront essentiels à trouver à définir, à respecter.

Vérité en deçà du Perrier erreur au delà

Parmi les autres sujets débattus le 29 avril 2009 au conseil municipal d’Annemasse, figurait le vote d’une garantie d’emprunt à deux organismes de logements sociaux pour la construction de 29 et 32 logements en deux immeubles, qui seront réalisés sur la zone de Chablais Gare. Ce seront les premiers immeubles de logements, construits juste après les surfaces commerciales.

Parce que c’est la crise et que les promoteurs privés n’investissent pas, le social prend donc le pas sur le reste du projet Chablais Parc (Gare).

On se souviendra que le projet de rénovation urbaine du Perrier part du principe qu’il y a trop de concentration de logements sociaux dans le secteur et par immeuble. Le programme s’appuie sur la nécessaire déconcentration du social et sa répartition dans l’ensemble du bâti, épousant en cela une idée aujourd’hui largement reçue.

Mais pas à Chablais Gare.

Au Perrier le programme adopté par Annemasse pose le principe qu’une concentration de 17 000 habitants au kilomètre carré est excessive.

Chablais Gare atteindra une concentration de 1000 habitants sur 2 hectares, soit une densité de 50000 habitants au kilomètre carré. Trois fois plus.

Au Perrier l’idée, tout à fait approuvable, est qu’il faut déconcentrer le social pour atteindre la mixité, objectif raisonnable.

À Chablais Gare on commence par concentrer du social dans deux immeubles qui représenteront 40% des logements sociaux du secteur.

En effet 500 logements sont prévus, dont un tiers de logements sociaux, cela représente 150 logements au total. 61 logements ce sera 40 % de ce total.

Autant dire que le projet part mal. Parce qu’il y a une vérité simple. La concentration du social fait fuir les investisseurs, parce que la concentration du social fait fuir le reste de la population. C’est comme ça. Il ne s’agit pas de dire que c’est bien ou que c’est mal. C’est comme ça. C’est pourquoi l’objectif de la mixité ne peut être atteint que par la répartition du social dans l’ensemble de la construction. A Chablais Gare on fait le contraire.

Mauvais départ.

Diatribe.

M BORREL s’est fourvoyé dans une longue lettre sulfureuse lue par M DUPESSEY à l’audience, pardon, à la séance du conseil municipal du mercredi 29 avril 2009. On se serait cru au tribunal.

Son auteur, l’auguste M Borrel, affirmait avoir le soutien de tous les maires de l’agglomération qui l’auraient approuvé. Rien que ça.

Il voulait régler leur compte aux « blogues » de l’opposition.

Il ne supporte pas la liberté de ton, la liberté du propos, la liberté tout court. Heureusement, la guillotine a été proscrite, c’est Fouquier-Tinville qui me l’a dit.

La critique de la blogosphère serait, à ses yeux, une diffamation. Et le procureur prétendait aussitôt être l’avocat de tous les maires de l’agglomération qui se seraient tous sentis diffamés par les propos tenus sur LES blogues :

– sans jamais citer exactement les propos incriminés, en indiquant juste qu’ils concerneraient la piscine,

– sans jamais citer le nom même des blogues, tous mis en cause en un seul sac, insidieusement,

– sous la menace d’actions judiciaires.

Procédé sans relief, utilisé dans les années froides par les staliniens. Procédé en forme de calomnie dérisoire. Rester vague pour toucher plus de monde.
Procédé destiné à susciter la crainte, ce qui est raté. Pour moi il soulève d’abord l’étonnement, parce que son auteur vaut plus que cette insipide rhétorique agitée.

Petite mise au point. Critiquer l’opération de la piscine, ce qu’au demeurant je ne fais pas, relève de la liberté élémentaire du citoyen. Critiquer Chablais-gare, relève du salut public. Critiquer la gabegie de la construction – inutile – d’un « siège » pour l’agglomération, à coup de millions, relève du salut public. Critiquer est un droit, un devoir, une nécessité.

Continuons la mise au point : la diffamation c’est l’imputation d’un fait contraire à l’honneur ou à la considération. Dire que la gabegie est un piège funeste, écrire que la piscine fuit, ou souligner les contradictions d’une politique, c’est de la pure respiration. Maintenant si cela est perçu comme attentatoire à l’honneur de certains, alors c’est que leur perception est profondément altérée.

À cette séance on a voté la reconduction pour la énième fois d’un contrat de travail d’une psychologue. Je commence à lui imaginer enfin un emploi.

Texte de remplacement (courte description)

Les merveilles de l’agenda 21 mettent à mal le Journal d’Information Municipale (JIM).

Le bel agenda 21, qui sera donné aux applaudissements de la foule en délire des conseillers municipaux, (mais qui donc pourrait le refuser?) contient des prescriptions très utiles.

Je crois que déjà pour l’une de ces dispositions je vais être tenté de le voter.

On lit (page 95/99) :

« Protéger les ressources collectives …
Réduire le grammage et la consommation de papier et carton »

Bonté divine, comme il a raison notre bon monsieur agenda 21, réduire le grammage et la consommation de papier.

On pense tous au JIM. Un slogan, un seul : arrêtez le gaspillage d’encre polluante, et de papier inutile, vite ! Mettez le JIM en ligne.

PS

Juste la ligne suivante on lit :

« Limiter l’utilisation à long terme du béton ».

Une seule solution : le rédacteur est un traitre à la sainte cause de Chablais Park et de Roro, le plus grand architecte de la création dupeyssienne. Salaud de social traitre, qu’on le pende!

 

Urbanisme et Agenda 21

Entre les deux voies possibles, celle du mieux et celle du pire, le choix pour le développement urbain Annemassien est celle du pire. 

La difficulté sera d’harmoniser les choix urbanistiques, ceux retenus par l’équipe municipale et leur architecte en chef mondialement connu, le meilleur qu’on ait jamais eu à Annemasse, l’excellent Rollinet-à-béton (je dois me tromper sur le nom, c’est peut être Robinet), avec, avec leur belle démarche décrite dans un magnifique cahier à spirale en quadrichromie, l’agenda 21. L’agenda 21 et le tout béton, c’est un peu comme la quadrature du cercle. L’agenda 21 et le béton de Robinet, c’est un peu comme l’honnêteté du discours rollinesque et la réalité des créanciers plantés par la faillite de leur débiteur (par exemple celle de la société « Rollinet et associés » à Paris, et qui peuvent se réjouir de le voir engranger des honoraires avec une nouvelle société « Rollinet et associés », à Genève). Bref, un mot le désigne : contradiction. 

On retrouve ainsi dans l’étude d’impact publiée en février 2008 pour le projet « Chablais Gare », ainsi dénommé avant le mensonge qui consiste à le rebaptiser « Chablais Park », les indications suivantes :  

«Les logements 
Les logements sont répartis à partir du R+1 sur les différents îlots, principalement en front de voirie (avenue de la Gare, rue du Chablais et rue du Môle) ainsi qu’au droit des mails piétons transversaux. Les entités offriront environ 500 logements dans un principe de mixité (1/3 de logements sociaux et 2/3 de logements en accession à la propriété ou en locatifs libres). 
Ce projet s’inscrit dans un tissu urbain préexistant présentant des constructions dont les hauteurs varient du R+4 ou R+7. Ainsi, en continuité avec le tissu urbain existant, les hauteurs des nouvelles constructions présentent des hauteurs variant: de R+3 à R+8 en front de voirie et de R+5 à R+10 en cœur d’îlot. 
De plus, un « immeuble signal » (en R+14, non immeuble de grande hauteur) est situé en bordure de l’avenue de la Gare. Il présente un logement par étage et marque l’identité du quartier au droit du centre-ville d’Annemasse par un élément architectural d’envergure, emblème de ce nouveau quartier du centre-ville».  

«1.2 – PROGRAMME PRÉVISIONNEL DE CONSTRUCTION 
Le projet de programme de construction prévoit la réalisation d’îlots mixtes présentant:   -environ 500 logements dans un principe de mixité sociale (1/3 de logements sociaux et 2/3 de logements en accession il la propriété ou en locatifs libres), -environ 9 500 m’ de surface de vente dont 3 il 4 unités moyennes et une vingtaine de boutiques, un ensemble d’environ 2 000 m’ SHON qui accueillera des salles de cinéma.  


Ce projet comprend également la réalisation d’un parking souterrain offrant environ 1 000 places de stationnement, dont environ 300 places ouvertes au public. De plus, deux mails piétons transversaux relient la rue du Chablais et l’avenue de la Gare». … 

«…les données de trafic actuelles, avec prise en compte d’un trafic supplémentaire induit par le projet d’urbanisme de l’ordre de 6 500 véhicules/ jour (source TRANSITEC) se répartissant Sur les différentes voies d’accès» 

Ce qu’il faudra expliquer à nos concitoyens c’est comment on peut à la fois réaliser 500 logements, 2000 m2 de cinéma, 9500 m2 de commerces, tout en poursuivant les objectifs de l’agenda 21 notamment ceux de : 

– la maîtrise des déplacements en ville ; avec 9500 m2 de surfaces commerciales en plus, 500 logements ce qui fait selon M Robinet 1000 personnes, 2000 m2 de cinéma en plus, on imagine la maîtrise en plein dérapage, et l’étude d’impact ne fait d’ailleurs aucun mystère sur l’augmentation de la circulation consécutive à la réalisation du quartier ; 

– améliorer le cadre de vie des Annemassiens, quoique l’agenda 21 se fasse très discret sur cette importante question, noyant les solutions dans d’autres objectifs, il écrit très imprudemment (page 25/99) « évaluation : …retour de la nature en ville». Ce qui est une vraie blague au moins à la hauteur du «Chablais Park», pour ce quartier concocté par le génie échappé des faillites. La nature sur le R+14 ou les R+8….Lesquels vont nous donner un recul manifeste de l’ensoleillement, traduisez, de la lumière, dans les «venelles» sombres. 

Je cite : 

«Ensoleillement 
L’édification des bâtiments s’accompagnera d’un effet de masque du fait de l’importante densité bâtie de l’îlot (bâtiments en R+4 il R+10 et une « immeuble signal » en R+14). On notera que, le manque d’ensoleillement peut limiter les possibilités d’appropriation des espaces publics et rendre difficile la valorisation des apports solaires dans les logements,   A titre indicatif concernant les effets, d’ombre, on retiendra qu’un bâtiment de 19 mètres, de haut (bâtiment en R+6) exercera une ombre portée minimale (à midi heure solaire) variant de 7,4 mètres (solstice d’été) à 48 mètres (solstice d’hiver),   maximale de 11 à 66.6 mètres (entre le solstice d’hiver et celui d’été) à 10 h ou 14 h (heure solaire)».  

Retour garanti au moyen âge, en ce début du XXI° siècle.

Hodopi « suite » mais malheureusement pas « fin ».

Hier soir, par 44 voix pour, 4 contre et 2 abstentions, les eurodéputés de la commission Industrie ont adopté un amendement au paquet télécom qui affirme qu’aucune restriction ne peut être imposée aux droits et libertés fondamentaux des utilisateurs finaux sans décision préalable des autorités judiciaires. Cet amendement, qui avait été adopté en séance plénière pendant la première lecture par une écrasante majorité d’eurodéputés, avait par la suite été retiré par le Conseil européen, à l’instigation notamment de la France, valet des lobbies dans cette triste débâcle.

Le débat de la place des connexions à Internet comme droit ou liberté fondamentale fait maintenant rage. Selon le ministère de la culture, pourtant en charge de ce sujet si technique, cet amendement ne remet pas en cause le projet Hadopi, ce qui n’est absolument pas l’avis des rapporteurs européens pour qui un débat national ne peut orienter la décision de 27 pays à l’échelle de l’intérêt général de millions de citoyens européens.

La suite se déroulera à partir du 29 avril à l’assemblée nationale pour une nouvelle lecture du projet Hadopi, ainsi que le 6 mai à Strasbourg pour le vote en seconde lecture par les eurodéputés.

Il faut appeler à nouveau notre Député à lire à comparer à comprendre l’enjeu à rejeter le texte imbécile et liberticide.

Et devinez ce qui se prépare !

Au conseil municipal de Mercredi 29 avril 2009.

Au fait vous remarquerez que ce ne sera pas un jeudi.

http://www.jp-benoist.fr/public/SKMBT_C35209042219190.pdf

Toutes vos suggestions, vos avis, sont les bienvenus.

HADOPI suite.

Le honteux projet HADOPI vient d’être rejeté, dans des conditions amusantes.

Il est piquant de voir ce texte d’antichambre, de lobbies selon le vocabulaire à la mode, qui avait prospéré dans l’ombre, être victime à son heure d’une stratégie de couloir. Le couloir contre l’antichambre, il n’y a que chez les pieds nickelés qu’on trouve pareille aventure.

L’irréparable n’a finalement pas été encore accompli. C’est pourquoi il faut appeler, plus que jamais, tous les Députés à rejeter cette idée saugrenue de vouloir instaurer en France un régime de surveillance généralisée.

Opposition votre honneur !

Les lignes bougent, les temps changent. Deux oppositions au conseil se fédèrent, et unissent leur analyse de la situation, partageant une même sensibilité politique sur le fond.

Si bien que l’on peut souligner les nombreux points de convergences.

– sur le développement urbain, il est clair que le chemin pris nous inquiète tous.

C’est ce que j’ai exprimé au micro de France Bleue Pays de Savoie, en ces termes lors de la conférence de presse commune le 7 avril 2009.

– sur l’augmentation des impôts que nous sommes unanimes à contester.

Ce qui souligne assez notre convergence sur la critique de l’absence de toute perspective économique pour la ville. François Vigny l’a excellemment dit et je l’approuve pleinement.

Les oppositions se fédèrent tout en gardant leur appartenance politique à leurs familles d’origine, et en considération de leurs convergences profondes.

La Savoie est jolie, et le futur ne sera pas forcément tout rose pour l’équipe majoritaire actuelle.

Soleil vert.

La ligne directrice est connue. L’équipe municipale actuelle affiche sa volonté de développer la ville, et sa vision du développement est avant tout quantitative : plus d’habitants, encore plus d’habitants, et toujours plus d’habitants.

Oubliant qu’une ville c’est d’abord un équilibre. Un équilibre entre les activités et la population. Un équilibre entre la population et les déplacements. Entre les équipements et les habitants. La mesure d’une ville c’est son équilibre.

Le « plus » n’a aucun sens au regard même de l’idée du développement. Il aboutit en fait à son contraire.

Démonstration :

– Chablais Gare (devenu Parc).

Ce qu’il faut savoir c’est que, pour ne prendre qu’un exemple, les 6000 m2 prévus à l’origine pour les surfaces commerciales, devenus 9500 m2 aujourd’hui, vont générer avec le millier d’habitants supplémentaires sur les 2 hectares du projet, pas moins de 6600 mouvements journaliers d’automobiles. En dehors du fait qu’on ne sait pas très bien qui seront les commerçants, et si il y en aura vraiment sur 9500 m2, il reste le problème aigu de la circulation.

Maintenant, souvenez-vous. L’auguste Robinet-à-béton, l’architecte génial repêché des faillites (enfin, presque), nous avait dit au cours d’une conférence en février que les rues seraient étroites. Très étroites. Ce n’est pas dans ces rues que le trafic se croisera. Il empruntera la rue du Chablais, ou l’avenue de la Gare. Pas de chance, elles sont étroites….

Sans compter l’autre projet riverain pompeusement dénommé Ètoile-Annemasse-Genève. On ignore toujours Ville la Grand. Combien d’habitants en plus 7000, 7500 ? Avec alentour des réseaux saturés, pour les eaux pour tout.

Il va falloir s’habituer en ville d’Annemasse, au centre du trou sidéral noir, à prendre le CEVA pour fuir, le cloaque, en voiture ce sera délicat. Cela ne va pas arranger nos affaires.

Le « plus » de béton tirera d’affaire l’architecte failli. Le « plus » d’habitants rehaussera la gloire du maire et du président de l’agglomération. Le plus de densité rendra la vie plus difficile. Mais, notre génial architecte a tout prévu. Autour de la ville, un mur. Pour empêcher la vile de s’exporter. Je ne plaisante même pas, ce personnage l’a effectivement déclaré lors de son inoubliable conférence à l’invitation d’Espaces Libres. Vanitas, etc.

Hadopi-thécanthrope ou le triomphe des singes. Les imbéciles ont encore frappé.

L’imbécilité crasse des dispositions de la loi Hadopi est atterrante. Voilà que nos Députés sont tombés dans le piège le plus grossier du discours de raclure tenu par les majors qui ont réussi à contaminer par leur lobbying tous les cerveaux. Ça rappelle la sinistre idiotie de la loi sur les dispositifs de sécurité pour les piscines. Même type de discours, sécuritaire dans un cas, prétendument protecteur intérêts des artistes dans l’autre. Même bellement.Même résultat.

Monsieur Birraux, député, a voté ces deux textes admirables. Il vote toujours des textes admirables, mais comme on est sûr qu’il les comprend toujours on se demande s’il prend le temps de les lire. Je ne l’approuve pas, et je suis obligé d’arrêter là mon billet, car après je risquerais de m’emporter. La colère est toujours une brève folie, et je ne veux pas être enfermé tout de suite.

Mesdames et Messieurs les Députés, vous êtes des ânes et vous méritez des …

Instituteur, mon frère

C’est hier que la radio et la télé ont mentionné l’existence d’une ubuesque mésaventure d’un instituteur.

Confronté dans sa classe à l’indiscipline et l’indécence d’un tout jeune élève qui montrait son zizi, il l’a réprimandé en menaçant avec un cutter de couper tout ce qui dépassait. Traumatisme. Poursuites, nous dit-on.

Ubu gagne une nouvelle manche.

Instituteur, mon frère, je t’approuve. Je te prêterai même mon Opinel !

Texte de remplacement (courte description)

Bon, on s’éloigne du budget d’Annemasse qui continue de faire du souci. Mais pas tant que ça au fond. Dans l’un et l’autre cas on est confronté au même laxisme profond, au même abandon. La majorité municipale, au lieu de riposter vigoureusement à la crise en ajustant les dépenses à des recettes réduites, préfère la facilité de la hausse des impôts. L’instituteur de son côté, privé du moyen de sa gouvernance (le mot est chic).

En prime donc le citoyen annemassien écopera de la hausse de ses impôts locaux, mais aussi de celle du département et enfin celle de la région.

La note sera salée.

Le pire c’est qu’on ne revient jamais en arrière.

La hausse n’est pas temporaire elle a vocation à l’éternité. C’est une machine à cliquets que la machine de l’impôt local. Pas de retour possible.

Alors même que la période appelle à la rigueur, laquelle ne se peut concevoir en termes de finances publiques QUE par la diminution des dépenses. Et rien d’autre. La relance devant s’opérer par le recours à l’emprunt, qui lui est temporaire.

Instituteur mon frère, je salue ton esprit civique.

Quel beau budget !

2009 sera l’année de tous les efforts budgétaires. Annemasse aussi sert la ceinture, mais mal. Sur les 40 millions du budget, il y a quelques soucis.

Le rapporteur lors de la séance du 26 mars 2009, l’excellent adjoint aux finances M BECQUET, a affirmé que tous les postes de dépense étaient maîtrisés. Il y a bien un ou deux glissements de-ci de-là, mais rien de grave. Cent mille de plus ou de moins, ce n’est pas un problème et en prime ce n’est pas notre argent. C’est celui des contribuables. Toutefois comme il vient à manquer, surtout du fait de la baisse du Casino, ce qui représente quelques cacahouètes, environ 1 million d’euros, il a bien fallu sacrifier sur l’autel de l’équilibre (obligatoire pour les communes, les entreprises, les particuliers, mais jamais pour l’Etat) deux variables d’ajustement : l’emprunt et les impôts locaux.

Pour l’emprunt les capacités de la ville sont très loin d’être atteintes et l’augmentation du recours assez faible.

Pour les impôts, no problem, on augmente les bases. Par exemple la taxe d’habitation (TH) sa base passe de 13,32 à 13,99. Il s’agit de pourcentage de la valeur locative cadastrale de référence. Imaginons (tiens!) une base de 2769 €. On passe ainsi de 2769 x 13,32 % = 368,83 € à 2769 x 13,99 %. = 387,38 € soit une augmentation de 18,55 € ou encore de 5%. C’est justement 5% de hausse qu’on atteint à Annemasse pour la TH, mais avec divers correctifs. Les plus aisés payent plus.

Pour la taxe foncière (TF) l’augmentation de la base est de 15%. C’est vrai que seuls les riches sont propriétaires, pas vrai ?

La réponse de la majorité de gauche est donc simple : on augmente les impôts. Certes il n’y a pas de quoi, devant les chiffres, se rouler par terre et déclencher une émeute. Mais sur le principe d’abord je désapprouve ce budget.

La hausse des impôts est une faute en temps de crise. Elle diminue le pouvoir d’achat au lieu de le maintenir.

Le million supplémentaire d’impôts levés sort de la poche des Annemassiens et c’est tout.

M MINCHELLA, adjoint de la majorité, en réplique aux protestations sur la hausse, a risqué un comparatif. Il a comparé ses impôts locaux au coût d’un banc public, pour sous-entendre que ce n’était rien. Eh bien non, ce fichu banc, c’est beaucoup. Et si l’augmentation pour lui c’est la peinture du banc, c’est trop. Trop pour lui, c’est une somme qui ne sera pas immédiatement dans l’économie. Vous voyez comme je prends soin des conseillers de la majorité, allez dire après cela que je suis un opposant sans foi ni loi….

Mais que proposent les oppositions ?

Simple. Nous proposions de réduire les seules dépenses de fonctionnement sur l’ensemble de leurs postes, pour aller y chercher le million manquant. Nous proposions de garder le niveau d’investissement, et même de l’augmenter éventuellement en recourant à l’emprunt. Un tout petit peu plus d’emprunt, alors surtout que demain l’inflation va repartir, ne nuirait pas aux équilibres financiers à moyen terme. C’est cela une politique locale associée à la relance nationale.

L’idéologie a triomphé. Dommage.

La pelle à la clinique et l’appel à la subvention.

On comprend le maire. Le Dauphiné, ce grand quotidien que le monde entier nous envie, titre pour la clinique au Brouaz : «Premier coup de pelle fin 2009»

Ça baigne. Le type même d’information dont est friande la muse des quotidiens, qu’à juste titre le monde entier nous envie. Le maire est beau. La santé est belle. La pioche est encore plus belle, et les compliments se ramassent à la pelle.

Mais voilà. On lit aussi cette remarque, je cite :

« Un projet à hauteur de 80 millions d’euros. Reste à connaître la part de financement car dans le cadre de la première tranche du plan Hôpital 2012, l’Agence régionale de l’hospitalisation (ARH), n’accorde pas de subvention alors que la GDS attend au moins 30 millions d’euros pour maintenir son projet.»

Pour maintenir son projet…

Tout va donc se résumer et se résoudre dans la subvention. Un vrai sport national chez nous. L’appel à la subvention pour ramasser les cliniques à la pelle. La vie reste belle.

Les 24 heures chrono continuent.

Le budget 2009 d’Annemasse (BP2009)

Note de synthèse à télécharger en format PDF.

http://www.jp-benoist.fr/public/SKMBT_C35209032114070.pdf

24 heures chrono -suite- Disparition des ONG et du tourisme.

Ça y’est !

Attention mes bons amis. Le chrono tourne inéluctablement, mais les
services de la mairie ont fait des miracles. En moins de trois heures,
d’importantes modifications sont intervenues et le site est *presque* à jour.

M Pirat a été viré. M Foing n’est plus là.

Il est remplacé par M Selahattin Colakoglu.

M Rbeh a quitté le devoir de devoir avantageusement pour le devoir de mémoire.

Mais dans les adjoints on lit :

Ils ne sont rien que deux pour la citoyenneté, un coup éduquée, l’autre pas, et le devoir de mémoire. Soit le secteur est si important qu’il le justifie, soit c’est encore un oubli du rédacteur…allez savoir.

Pour les ONG et le tourisme, sujets majeurs, personne. Passés par-dessus bord. Est-ce à dire que les ONG boudent, les ingrates, et que le Tourisme n’est plus à l’honneur ?

Mais quel sera le prochain secteur à disparaître ? On murmure que ce serait les technologies de l’information. Personnellement je n’y crois pas. C’est sûrement l’idée d’un(e) opposant(e). J’aurais plutôt tendance à voir les espaces verts en tête du concours. Maintenant qu’on a Robinet en chef, on peut peindre les façades en vert, mettre des géraniums sur les terrasses, il n’est plus besoin d’espaces. Attendons.

Suite au prochain épisode. Le compte à rebours continue…

Plus réactif, on meurt ! La nouvelle saison de 24 h chrono.

24 heures pour rectifier l’erreur.

Un record quand on n’a qu’un seul malheureux service à disposition….

Mais c’est vrai qu’avec tout le travail harassant de la préparation du prochain numéro de propagande municipale, 24 heures, c’est un exploit.

Je fais une offre : je m’occupe du site de la mairie. Vous verrez comme il sera beau ! Je jure que j’y mettrai les photos du maire, de ses adjoints, du premier à la 11°. Pas la 11° roue du char, non la 11° chargée de l’économie, une grande priorité de la majorité. (La réflexion n’est pas de moi, mais d’Erebus, et je l’assume tant elle est juste).

Je mettrai même une photo de Gilles en costume de pompier au milieu de voitures rouges, pour illustrer l’action incessante de prévention des risques majeurs. En PDF je joindrai tous les rapports volumineux qu’il a faits. Il n’en a pas fait, vous dites ? Ah bon, mais il en fera. Un sujet : le risque de trou noir urbain dans le quartier Chablais – Gare. Je propose la conclusion : arrêter le Robinet à béton tout de suite.

Et puis aussi une grande photo du Tourisme et de l’implantation d’ONG. Si ce n’est pas beau ça. Mais je ne pourrai pas mettre une photo de M FOING, puisqu’il est parti… Toujours cette délicieuse réactivité de la majorité. Encore 24 heures et il sera viré de la liste. Qui sait.

Je me demandais si les gestionnaires du site avaient noté que M PIRAT n’était plus là. Il me manque personnellement beaucoup, et je n’avais pas suivi M BORRREL (je mets une provision de R des fois que j’en oublie un, vous savez Alza machin), quand il avait dit un vert ça va, deux verts….

Encore 24 heures et tout ira bien. 

Tout fout le camp, même la citoyenneté, mais heureusement

au conseil municipal, la majorité s’en occupe.

Et la preuve qu’elle s’en occupe sérieusement est que sur son site on apprend qu’il y a un conseiller qui en est chargé.

Il y a fort à parier que le rédacteur du site (dont la liste des conseillers n’a d’ailleurs pas été mise à jour), commence lui aussi, à être atteint par la maladie d’Alzeimer (je ne me souviens plus comment on l’écrit, j’en suis aussi une victime), et qu’il avait oublié quel était le devoir dont l’honorable conseiller était chargé. Il a dû chercher, le devoir de … le devoir….et puis zut, le devoir de devoir, ça ira bien. Et puis d’ailleurs qui s’occupe ce ces devoirs de machin, de truc, de ceci ou de cela. On s’en fiche. Ce qui compte avant tout c’est l’harmonie de la présentation, et il faut dire que c’est chouette de lire qu’un conseiller se charge de la citoyenneté.

Que dans la réalité il n’y ait, jusqu’à aujourd’hui, que peu de consistance à ces fonctions n’a strictement aucune importance. Ce qui compte c’est la communication, pas vrai ! Quant à la citoyenneté, si mal en point, qui s’en soucie vraiment ?

Le rapport à la Presse, les blogs et le silence des agneaux.

La majorité n’a pas que le JIM pour s’exprimer.

Elle n’a pas non plus que son seul blog.

Elle dispose en permanence de la chambre d’écho des deux journaux locaux à plus fort tirage, le Dauphiné « libéré », et le Messager. Le Faucigny de son côté cultivant une distance critique, et même parfois polémique avec les potentats locaux.

Les deux organes (sic) ne sont pas dans un rapport strictement égal aux acteurs locaux. Le Dauphiné étant parfois un peu plus « libéré » que son compère le Messager. Mais il ne s’agit là que de nuances. L’un comme l’autre, à les lire, paraissent surtout dévoués à la dangereuse cause du soutien aux pouvoirs en place, et il faut leur rendre cette justice, c’est là tout leur courage, quelques soient leurs bords politiques. À Annemasse ils sont dans la cour de la gauche. À Thonon dans celle de la droite. À Ville la Grand, à Ambilly, à Trifouilli, etc. dans celle qu’ils trouvent. Si un jour le Diable était élu, ils rôtiraient d’aise.

Jamais de vagues, pas de critique, peu de risques. J’aime leur audace. Ils ont un peu la même devise qu’une grande compagnie suisse d’assurance : « prudence, prudence, prudence », c’est à prononcer avec l’accent, naturellement.

Texte de remplacement (courte description)

Bien. Restent les blogs. Tiens, ça tombe bien, le Dauphiné vient de les évoquer. Oh, pas tous. Seulement deux. Celui d’Erebus, et celui d’Anne Michel. Cette sélection procéderait-elle d’un choix politique implicite, ou est-elle la seule conséquence d’une pénurie de moyens ? C’est vrai qu’une enquête de cette nature doit être à la fois onéreuse en ressources déployées, et harassante. Au bout de ces deux blogs, un journaliste même bien trempé n’en peut plus. Selon le blog il rit ou il pleure, et s’il passe rapidement de l’un à l’autre il craque. Ou alors, je reconnais que cette idée est saugrenue, ont-ils été choisis parce que leurs animateurs déversent du vitriol sur la majorité, mais sont absents des débats en séance du conseil municipal ? C’est vrai, Erebus ne peut y prendre la parole puisqu’il n’est pas élu. Anne Michel est élue, mais comme elle ne prend quasiment jamais la parole au conseil, elle a bien raison de s’exprimer sur la toile, soutenue par son comité rédactionnel.

Pour être complet, il faut évoquer les deux autres blogs, celui de M F VIGNY, et le mien. Ils sont différents. Mais posent assez régulièrement des questions qui se peuvent qualifier de politiques. Mais il est vrai qu’ils ne déversent, l’un comme l’autre, que peu d’excès et d’acide. Le style, c’est l’homme disait, un grand auteur. On ne se refait pas. Et même, pourrais-je ajouter, je n’ai pas envie de changer.

Ce qui ne me rend ni complaisant, ni tolérant, ni silencieux. Ni égorgeable. Non mais !

Ce n’est pas parce que l’actuelle majorité au conseil municipal rejette la vidéo surveillance, et préfère couler le béton,

qu’il ne faut pas nous en préoccuper.

Récemment on sait par le « Dauphiné Libéré » qui s’en est fait l’écho, que des commerçants du Perrier souhaitent la mise en place de la vidéo surveillance.

Ils ont été renvoyés dans leurs cordes par le maire, apparemment pour des motifs purement idéologiques.

Récemment au Sénat une question est intervenue sur ce sujet.

Interpellée par un sénateur à propos du programme national
d’installation de vidéosurveillance, la ministre de l’intérieur, de
l’outremer et des collectivités territoriale précise le coût de cette
opération et sa charge budgétaire pour l’État.

« Élément d’une
meilleure sécurité, et donc de protection de nos concitoyens », la
vidéoprotection, dont l’apport en matière de prévention de « la plupart
des délits de proximité » est souligné, doit, selon la ministre, être
développée de manière raisonnée et rigoureusement respectueuse des
libertés.


Concernant la surveillance de la voie publique – qui
implique l’existence d’un centre de supervision urbaine et le transfert
des images, en cas d’incident, au service de sécurité compétent –, il
incombe à l’État de prendre intégralement en charge les équipements
nécessaires au transfert de ces images vers les commissariats de police
ou les brigades de gendarmerie. Sur cette base, l’État finance ses
propres équipements, à hauteur prévisible de 120 millions d’euros sur
les cinq ans à venir. Il accompagne également les collectivités
territoriales et les organismes de logement social qui décident de se
doter d’un système de vidéoprotection. La ministre précise que,
conformément aux engagements pris en juillet 2007, 10 millions d’euros
ont ainsi été mis à disposition par le fonds interministériel de la
prévention de la délinquance en 2008 et que cet effort sera poursuivi
et amplifié en 2009.


Elle indique encore que des fonctionnaires
référents, en place dans les services de police et de gendarmerie de
chaque département, sont aptes à conseiller chaque maître d’ouvrage,
public ou privé, concerné, quant aux choix techniques et d’organisation
dont vont dépendre les coûts de la mise en place du dispositif (dans ce
sens, une boîte de messagerie a été créée et un guide
méthodologiquement devrait bientôt être diffusé).

Une pitié que nous ne fassions rien. Rien du tout. Alors même qu’il existe des aides importantes de l’État.

Non, ici on préfère couler le béton avec l’architecte génial, et renvoyer aux générations futures le choix des moyens de sécurité.

Le conseil municipal est un haut lieu d’économies d’énergie.

On en a eu la démonstration le 26 février quand a été discutée la mise en concession de la fourniture de chauffage pour le nouveau quartier en bordure de voie ferrée. Un chauffage collectif avec plein d’énergies renouvelables : moins d’émission de Co2 ce serait même impossible. Le bois viendrait de Cruseilles, par des charrettes attelées. La majorité pensait mettre quelques ânes des oppositions pour tracter les convois, et en voiture Simone !

J’ai bien tenté de suggérer qu’on fasse pousser le bois sur l’espace rebaptisé « Annemasse-Parc», pour soulager la peine de ces têtes de mule opposantes, mais je n’ai pas été suivi. Comme quoi la charité….

Le conseil municipal a abordé un sujet plus délicat. Le budget sera voté au cours du prochain conseil à la fin mars. Le 26 février c’était donc le débat d’orientation budgétaire.

Mauvaise nouvelle : il manquera entre 1,5 et 2 millions d’euros.

Bonne nouvelle : aucune.

Comme par l’effet de la loi il est impossible à une commune d’être en déficit, comme l’a souligné M Bouchet (adjoint au maire chargé de l’urbanisme), il n’y a que trois solutions : soit diminuer les dépenses, soit augmenter les impôts, soit recourir à l’emprunt. Lui voyait une augmentation modérée de 15 € sur la taxe d’habitation, et de 20 € sur le foncier bâti (toujours ces richards de propriétaires). Et donc, il envisageait sans le dire des diminutions ailleurs et nécessairement une augmentation du recours à l’emprunt.

Car le rapide calcul que j’ai proposé, et qui n’a pas été contredit est simple. Sur un budget, en ordre de grandeur, de 40 millions d’euros, les recettes se répartissent en gros entre quatre sources, chacune pour à peu près le quart : les taxes locales, les dotations de l’État, les fonds frontaliers et le casino, et les recettes ordinaires.

Et sur les quatre taxes locales, l’une la taxe professionnelle, ne peut plus être touchée puisqu’elle est désormais perçue par l’agglomération qui reverse à la commune le montant arrêté en 2007. Si bien que si on ne fait aucune économie ailleurs, les trois taxes restantes, Foncier Bâti (FB) Taxe d’Habitation (TH) Foncier non Bâti (FNB) supporteraient les 2 millions supplémentaires. Autant dire que ces taxes exploseraient. 2 millions sur 10 millions de ce quart cela fait déjà 20 %. Mais comme la taxe professionnelle représente la moitié de ces 10 millions, l’augmentation serait en fait de 40 %. Ce qui est d’ailleurs impossible techniquement.

M Vigny a déclaré qu’il fallait penser à diminuer la masse de plus de 4 millions des subventions. Halte ! a répondu le maire. On ne touche pas au tissu associatif. Et pourtant si, vous allez voir, on touchera au tissu associatif. M Mermet a émis l’idée qu’il fallait recourir plus à l’emprunt en période de crise. Vous allez voir, ses vœux ne pourront qu’être exaucés. M Augusto a demandé qu’on ne touche pas au foot. Là, il ne faut rien exagérer.

Désespérez donc votre portefeuille en prendra un coup, salauds de riches. Parce que la dernière bonne nouvelle, salauds de riches, c’est qu’on va en prime vous rendre solidaires. Vous le méritez bien.

Il y a donc le feu. Souvenons en ce point de la thèse défendue par l’ancienne équipe majoritaire, avec en tête M BORREL. (Cette fois-ci je l’écris avec 2 R) Ils avaient, en 2007, augmenté les impôts en prétendant ménager ainsi des marges de manœuvre. Une sorte de poire pour la soif.  En réalité et comme il fallait s’y attendre, les marges de manœuvre ne se sont même pas évaporées, car elles n’ont jamais existé, et l’augmentation est restée, sans même avoir servi à quelque chose d’utile. Un coup pour rien.

L’explosion des finances des collectivités locales.

On cite dans la presse des augmentations de l’imposition locale de plus de 6% sur le territoire français.

Le débat d’orientation budgétaire à Annemasse ne montrera pas ces chiffres.

Mais attendez un peu, et vous verrez, que cela viendra par deux canaux :

– la ville d’Annemasse.

Si son maire a proclamé sa volonté de maintenir le niveau d’imposition, il n’a pas engagé les efforts corrélatifs de diminution des charges courantes. Or, il faut se souvenir que ces dernières augmentent depuis des années plus vite que les recettes. Les recettes suivent en gros la courbe de l’inflation, que ce soit pour la principale qui est la DGF, (Dotation Globale de Fonctionnement) versée par l’État, ou celles extraordinaires des fonds frontaliers et du casino qui représentent ici le quart du budget. Mais les dépenses de fonctionnement croissent d’année en année plus vite que le taux de l’inflation. Si bien qu’à terme cela tendra la situation et réduira les «marges de manœuvre », comme aimait le dire le précédent adjoint aux finances.

– l’agglomération.

Là on entre dans une espèce de spirale imbécile d’augmentation non contrôlée. Par exemple l’augmentation de plus de trente personnes des effectifs, sans qu’il n’y ait un seul poste transféré depuis les communes. Par exemple encore la construction qui se fera bientôt du siège à coup de millions d’euros. C’est stupide et pourtant ce sera fait. D’autres occasions viendront de prendre de nombreuses décisions encore plus intelligentes. Le trait commun de tout cela étant que jamais un élu, et apparemment quelque soit son bord politique, ne se demande et demande si tel ou tel projet n’est pas «trop cher». Jamais. Nous tous nous nous posons toujours cette question qui en conduit beaucoup (ceux qui ne sont pas surendettés) à renoncer souvent à des dépenses. Mais chez les élus, jamais. La question n’a pas de sens. Ce n’est pas leur argent. D’où l’absence de toute limite aux investissements, à l’engagement de personnels, si ce n’est le principe intangible pour les collectivités locales de l’équilibre budgétaire, qui sauf recours à l’emprunt, ou recours à l’augmentation des impôts, oblige à une légère contrainte. Mais les augmentations massives des impositions locales depuis des décennies, souvent au  prétexte du transfert des charges par l’État, sont là pour en témoigner, la limite  n’est pas infranchissable. On la balaye par l’emprunt, et nombre de collectivités qui ne bénéficient pas de fonds frontaliers, ou de casino, en sont des exemples. Et par l’augmentation des impôts.

C’est pourquoi on devrait, devant ces dérives qui tombent si mal en cette période, affirmer un principe général de parcimonie dès que l’argent public est en  jeu. En attendant une réforme en profondeur de tout le système d’imposition français.

Réaction : l’indépendance, vite, pour les Antilles.

Ce n’est pas la vie municipale.

C’est la vie nationale. De temps en temps elle se rappelle à nous.

Depuis que les évènements de Guadeloupe mobilisent les médias, une urgence apparaît aux simples citoyens. Vite, il faudrait que les Antilles fussent indépendantes. Vite, vite, il ne faut plus perdre de temps. On pourrait même ajouter au voyage la Réunion, la Guyane, et tout ce que vous voudrez. La Corse aussi. Votons.

Après leur indépendance, nous serons enfin de vrais touristes. Et d’ailleurs, il est possible qu’on ne s’y rende même pas. Heureusement, nous ne sommes pas irremplaçables, la planète est pleine de touristes potentiels qui auront hâte de connaître l’accueil légendaire de ces contrées. Leur statut ne sera plus une occasion de contrariété. Ils seront libres. Tant mieux. Loin et libres.

Aussi j’adresse une prière à M le Président de la République, ainsi qu’à son premier ministre. S’il vous plait, sires, convoquez le corps électoral et posez-lui une unique question : pour ou contre l’indépendance de ces terres lointaines ? Vous verrez que nous nous déplacerons nombreux pour voter.

Nouvelles du front de la folie – M Rolinet nous sauve du désert.

C’est M Rolinet (1) qui parle :

« Au moyen âge les villes édifiaient des murailles pour se protéger de l’extérieur. Demain il faudra édifier des murailles pour protéger des villes l’environnement extérieur».

C’est toute une philosophie. Elle est partagée par son excellence M BOREL. Il en a administré il y a peu de temps la leçon à la télé suisse dans un débat avec un M KRAMER. Elle consistait pour lui à prédire que dans les villes il n’y aurait plus d’espace vert, et que d’ailleurs ça ne servait à rien. Le vert c’est dehors. En ville, let’s béton.

C’est pour ça qu’ils sont en si parfaite harmonie, au prix de quelques entorses avec la morale commune (2), mais ça qui s’en soucie.

Résultat brutal : le 11 février 2009, lors de la réunion organisée par l’association Espaces Libres (demain elle changera de nom, je propose Espaces d’Antan), le génial Rolinet a exposé qu’il y aurait 1500 habitants si on comptait les étudiants, sur les 2 hectares de la zone Chablais Gare. Les amis 1500 habitants sur 2 hectares c’est 75 000 habitants au kilomètre carré. Annemasse en compte 5 et si on étendait cette densité au reste de la ville, on aurait le bonheur d’être 375 000 habitants.

C’est sûr qu’il faudra mettre des murailles, épaisses hautes et infranchissables pour qu’on ne vote pas avec nos pieds.

Il faudra même les faire garder. Je propose l’uniforme des vopos pour faire couleur locale est-berlinoise. Et en prime ça va relancer la sidérurgie pour fabriquer le fil de fer barbelé.

Éclairés par le génie Robinet-qui-coule-le-béton, nos édiles nous chantent de merveilleux lendemains.

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(1) Leçon d’éthique/architecture/politique/urbanisme administrée le 11 février 2009 par M Rolinet.
(2) Sieur Rolinet est un génie, une sommité en Architecture, un Himalaya de modestie, qui a condescendu (dans tous les sens du verbe) à s’intéresser aux vermisseaux annemassiens. Il a laissé à Paris sa société ROLINET ET ASSOCIÉS, en liquidation judiciaire, et gardant avec « éthique » ses billes d’artiste au dessus des contingences, il a le bonheur d’avoir créé une société à Genève en février 2006, qui porte le même nom, ROLINET ET ASSOCIÉS, la différence étant qu’il s’agit d’une SA (le choix de la Suisse est purement fortuit et tout sous entendu est interdit), pour poursuivre ses Œuvres, dont je serai le premier à vouloir qu’elles lui rapportent beaucoup de biftons afin d’assurer ses vieux jours. Les crétins qui attendaient d’être payés par la société en liquidation ne méritent que de s’en prendre à eux-mêmes d’avoir des lois qui le permettent.

César Birotteau et l’Architecte-le-meilleur-au-monde, et le gand vizir au sommet de sa tour.

Mais qu’est-ce que feu César Birotteau vient fiche à Chablais-Parc ?

César Birotteau, le personnage d’un roman de Balzac, était un commerçant qui avait fait faillite. À cette époque la faillite entraînait la perte de l’honneur. Et tout le combat romanesque du personnage balzacien était cette reconquête de son honneur perdu en remboursant ses dettes, toutes ses dettes. Le roman s’achève sur cette réhabilitation et sa mort.

Contraste saisissant, le plus grand architecte de notre univers, lui, a vu sa société ROLINET ET ASSOCIÉS tomber en liquidation judiciaire. Mais il n’est pas question qu’il rembourse ses dettes.

Et il s’en est expliqué le 11 février 2009 dans une réunion ouverte au public organisée par l’association Espace-Libre, à Annemasse.

Il a dit d’abord qu’il avait le sens de l’éthique. Tant mieux. S’il ne l’avait pas, ce serait terrible. Mais son sens de l’éthique est un peu particulier.

Il a expliqué à toute l’assemblée, que sa société avait déposé le bilan, qu’elle avait des dettes à l’égard des impôts, la TVA, et l’URSSAF. Il ajoutait qu’il était normal de procéder ainsi, et que tout le monde l’avait encouragé en cette voie, y compris le tribunal. C’est alors qu’il compara cela à la coupure d’une branche.

Mais lui, il continuait en toute éthique ses activités, sous le couvert d’une nouvelle société, celle là en Suisse, laquelle apprend t’on est inscrite au RC de Genève depuis le 16 février 2006.

Frisson. On rêve. Ce serait éthique de se débarrasser de dettes en plombant une société ARL à deux sous (30000 € de capital social), pour utiliser une autre à Genève, sous le même nom ou presque, avec le même dirigeant, qui poursuit les travaux précédents ou a été attributaire des marchés, on ne sait à ce stade, mais sans les dettes. Les dettes c’est pour les autres, les petits, les bouseux. Lui il est au dessus de ces contingences.

Et tout le monde, nous a t’il dit, le savait. Il faut en déduire que le maire savait. Que son prédécesseur savait.

Alors même que l’article 12 du code de déontologie des architectes décide que :

  « L’architecte doit assumer ses missions en toute intégrité et clarté et éviter toute situation ou attitude incompatibles avec ses obligations professionnelles ou susceptibles de jeter un doute sur cette intégrité et de discréditer la profession».
 

Intégrité. Éthique. Laisser sa société criblée de dettes, dont notamment celles à l’égard de tous, parce que les impôts c’est bien nous, et l’URSSAF, c’est nous aussi, tomber en liquidation, c’est parfaitement honnête. La mettre en liquidation pour poursuivre les mêmes contrats sous une autre casquette, c’est-à-dire encaisser des horaires, c’est éthique, c’est intègre. Chiche, on explique le schéma à un enfant de 10 ans et on lui demande si c’est honnête !

En tout cas, notre génie aujourd’hui genevois, il y a peu de chances qu’il rembourse le premier sou aux créanciers de sa société. Il est trop intègre ce garçon, en plus d’être si bon, et ça le perdra. Quant à la majorité, elle se prête à un montage que la morale réprouve.

On rend à César ce qui est à César, l’honnêteté. Et on rend au génie ce qui lui appartient. Sa définition de l’éthique. Il n’y a que le grand vizir à qui je ne sais que proposer. J’avais bien pensé qu’on on aurait pu lui offrir les plans d’un minaret au sommet de la grande tour de 17 étages, mais il paraît que notre génie veut y mettre une éolienne.  Un vizir venté, ça ne se fait pas.

Sa Grandeur doit des sous, beaucoup de sous, et va nous en faire perdre.

Le mensonge a commencé avec « Annemasse Parc ». Mais derrière l’arnaque du nom, s’en cache une encore plus grande.

Un lecteur l’a repérée.

Son excellence, le sérénissime prince du crayon, le Glorieux Architecte le plus Génial de la création, le plus Grand des Urbanistes, le prince du béton peint en vert, celui qui compte parmi les meilleurs au monde, et s’il dit ça c’est parce qu’il est modeste, sinon il dirait comme je le pense qu’il est Le Plus Grand au Monde, est banalement un type qui doit assez de sous à travers sa société ROLINET ET ASSOCIES ARCHITECTES ET URBANISTES, pour qu’elle soit en liquidation.

Il faut aller voir sur son site la présentation du projet Chablais Gare :

Il ne nous dit pas que la société ROLINET ET ASSOCIES, etc.. est en liquidation.

Et cela depuis déjà fort longtemps. Bigre bientôt deux ans déjà que le munificent artiste de l’altier projet de Chablais Gare, devenu Chablais Parc, est à la tête d’une société en redressement judiciaire.

Un an bientôt que sa société est en liquidation. On nous a menti. On vous a menti.

(info sur societe.com)

Trop simple ! Vous pouvez être sûr que le maître d’œuvre a déjà changé de nom, de raison sociale et qu’une autre société a conclu les marchés. Mais les avatars des sociétés, on s’en fiche. Ce qui nous importe ce sont les acteurs. Pas les masques, les acteurs, les animateurs, les personnes physiques qui peuvent s’abriter sous toutes les dénominations qu’elles veulent, dont on se contre-fiche. L’important c’est donc l’acteur. Et là…

Annemassiens, on vous a menti.

Annemassiens le projet central de l’équipe majoritaire se fait avec des bras cassés, des faillis. Peu importe qu’ils aient pris d’autres noms de guerre aujourd’hui, hier ils jouaient sous une étiquette qui a coulé. Et l’équipe majoritaire soit le savait et elle a menti par omission, omission d’un élément aussi essentiel que celui de la solvabilité d’un cocontractant. Soit ne le savait pas, et elle doit démissionner immédiatement pour une telle impéritie.

Annemassiens, la fausse monnaie des pédants, même peinte en vert pour faire joli, installera une sur-densité au centre de la ville. Avec tout le cortège de nuisances que cela ne manquera pas de générer.

Annemassien on vous a menti. Le génie est failli. Le mensonge s’installe au cœur de la ville.

Quelques sujets de préoccupation, séance du 23 janvier 2009 du conseil municipal.

1) Le prix des parkings à Annemasse

Maintenant tout est clair. Le gestionnaire des parkings mène une politique tarifaire dissuasive. Les augmentations sont massives, même si pour la galerie la première demi-heure passe de 0,60 à 0,50 €. Mais le reste est parfois en hausse de 20 %. Cochons d’automobilistes vous allez payer. Ce sera vainement que les oppositions demanderont que la première demi-heure soit gratuite, comme à Annecy, Cluses, Thonon, etc… Niet. En pleine coopération avec l’équipe de monsieur Dupessey, le gestionnaire s’y oppose. La majorité le salue en termes idéologiques : c’est à l’usager de payer, pas au contribuable ! Comme si à Annecy l’usager payait…. Suite à la prochaine élection.

2) Les écoles privées.

La hache de guerre idéologique a failli être sortie. Pourtant, le sujet est complexe. En gros, par une loi de la précédente majorité législative, le système de financement des écoles privées à été modifié, de sorte qu’une péréquation se fasse entre les communes dont des enfants fréquentent des établissements privés sous contrat. Ce qui localement donne une baisse des subventions accordées par Annemasse, et devrait donner une augmentation des subventions des autres communes. Mais voilà : Ville-la-Grand s’y refuse, et Ambilly aussi par exemple.

Annemasse va baisser progressivement ses subventions.

Alors en conséquence les budgets des établissements privés vont se retrouver en déficit cette année de 20000 €,  plus l’année prochaine, et plus encore ensuite.

Au fond toutes les tendances politiques sont d’accords sur l’application de la loi, et ce d’autant que les montants des baisses ont été présentés comme acceptés par les écoles concernées.

Ce n’était donc pas une occasion de guerre idéologique. Et pourtant, deux conseillers de la majorité se désolidariseront de leurs colistiers et voteront contre. La bave aux lèvres de colère. L’un des deux, le seul vert restant, a même assimilé l’école privée avec l’entreprise privée ! Dans le registre des bogues politiques, c’est pas mal, mais attristant, car cela montre au détour d’un lapsus, le vrai fond idéologique de quelques échappés de l’asile gauchiste.

Un architecte chez les bouseux, là où la gare est transformée en parc.

Le conseil municipal d’Annemasse en sa séance du 22 janvier 2009 a eu l’insigne honneur d’accueillir le plus Grand des Architectes depuis la Genèse, j’ai déjà oublié son nom, mais il nous a dit entre autre, qu’il était parmi les 100 meilleurs qui comptaient sur la planète. Il a dit ça.

Rien que ça. Et l’homme d’expliquer le « projet » de Chablais-Gare, devenu Chablais-Parc, l’homme est venu par simple bonté s’intéresser aux vermisseaux annemassiens, où il ne réalise que quelques milliers de mètres carrés de SHON (Surface Hors Œuvre Nette), lui qui nous dit avoir l’écrasante responsabilité de centaines de milliers de mètres carrés ailleurs.

Bon sang, réveillez vous. Regardez la réalité qui existe derrière tout discours pédant. Les rues seront si étroites dans cette réalisation que son excellence le phénix, les a qualifiées de ruelles. De ruelles ! Il y aura 490 logements, 150 « aidés », sur 2 hectares. (J’avais commencé par écrire 8 alors que c’était 2, du coup un excellent lecteur l’a remarqué, merci à lui, j’ai modifié).Quand je lui ai posé la question de savoir combien cela représentait de personnes, il ne put répondre. Comme Fernand Reynaud, un certain nombre, peut-être 2 par logement, voire moins, ou plus. Alors 1000 ? prenons le chiffre, 1000 / 20000 = 0,05 au mètre carré. Dans un kilomètre carré il y a 1000*1000 = 1000000 ; soit si l’on reporte la densité 1000000 * 0,05 = 50 000 habitants au kilomètre carré. Manhattan. Si on continue comme ça, sur le 5 kilomètres carrés de la ville, on sera 250 000 habitants. Alors qu’on a déjà la plus forte densité du département. On est loin devant Annecy. Et le maire de soutenir qu’il faut « densifier » les centres urbains, et que d’ailleurs c’est le SCOT qui le veut. Le SCOT approuvé à l’unanimité. Oui, c’est bien ce que prescrit le shéma, la densification des centres de village et de bourg. Mais cela ne justifie en rien qu’on sur-densifie Annemasse. Ça n’a aucun sens.

Réveillez vous, un projet vaniteux se réalise. Et la farce de la dénomination du projet, vous en faites quoi ? De Chablais-Gare, parce que situé entre la rue du Chablais et l’avenue de la gare, on glisse à Chablais-Parc, nom d’une SCI. Le parc, c’est une arnaque. Le parc au bout des ruelles étroites. Le parc en balcon suspendu. Le parc peint sur les façades qui seront mise en vert, avec même du végétal qui poussera dessus, et sur les toits terrasses. Les jardins de Babylone, notre parc. Quand on triche de manière si effroyable sur la dénomination d’un projet et à son commencement, ce qui est une cuistrerie de plus, on peut être sûr que le reste suivra.

Chablais-gare-(à-toi, à nous, à nos enfants)

Les prophètes ne le sont pas en leur pays.

Et les erreurs funestes ne sont jamais corrigées. Surtout quand elles sont coulées dans le ciment d’une promotion. Soyons pessimistes. Le trou noir urbain qui se prépare sera irrémédiable. Ce qui n’empêchera pas de danser joyeusement autour du feu, tant que la vie durera.

Cependant que d’autres, plus graves, ont pris conscience des dimensions verticales de l’erreur bétonnée. Ainsi, l’association Espaces Libres, qui a reçu un agrément préfectoral récemment, et qui doit désormais être de ce fait consultée à l’occasion des projets d’urbanisme, écrit :

«Alors que l’opposition municipale relaie les observations que nous
avions faites à propos du projet Chablais-gare, nous en appelons à
une prise de conscience politique et avant tout HUMANISTE.
Nous redoutons qu’au nom de la solidarité municipale ce projet serve de
ciment de cohésion de l’équipe en place, que chacun des élus ne puisse
en son âme et conscience se déterminer.
Sachez Mesdames et Messieurs que c’est l’avenir de ce quartier pour des décennies qui se joue.
Les arguments que nous avons avancés n’ont rien de démagogique ni d’idéologique.
Comment accepter une densification de trois fois supérieure à celle du Perrier – alors qu’on la réduit là-bas?
Comment accepter une dégradation de la qualité de l’air alors qu’Annemasse détient de tristes records en ce domaine ?
Comment accepter un afflux de véhicules alors que la voirie existante étale son insuffisance ?
Comment accepter si peu d’espace de respiration – de récréation – pour les 1 200 habitants supplémentaires ?
Ce ne sont pas des lapins que la Ville compte mettre dans ce quartier, mais des HOMMES.
C’est le projet de la démesure où l’homme n’est plus qu’un sous-produit stockable à merci.

NE PAS DÉNONCER CE PROJET EST UN CRIME.
VOUS EN ËTES LES TÉMOINS».

(http://espaceslibres74.skyrock.com/)

Merci. Elle exprime ce que nous avons soutenu au cours de la campagne des municipales, elle exprime ce que des citoyens pensent, elle exprime le bon sens.

Ordre du jour du 22 janvier 2009

No comment (pour l’instant, mais ça viendra !)

http://www.jp-benoist.fr/public/SKMBT_C35209011913550.pdf

Avec tout ça, si on passe pas une bonne année,

C’est qu’on aura rien compris au vœux de notre bon monsieur le maire.

Il nous a dit qu’il ne fallait ni être pessimiste, ni être optimiste, et entre les deux il a affirmé son attachement au réalisme. Le réalisme socialiste il n’y a que ça de vrai. Et question idéologie il n’a pas lésiné pour débuter cette année 2009. Il faut laisser de côté son appel pour la paix à Gaza, sobre, et neutre. Personnellement j’y ai adhéré avec soulagement tant je craignais un dérapage pro-hamas, dans la lignée de quelques conseillers de la majorité qu’on voit en tête des cortèges ces derniers temps.

Heureusement, il n’y avait pas que le proche orient. Il y avait la crise.

La belle crise, celle qui vient enfin justifier des décennies de radotage socialiste. Enfin, nos idéologues tiennent leur revanche. Et notre maire d’entonner le psaume, la crise marque la faillite du libéralisme, du toujours plus de fric et de CO2, nous a t’il asséné. Comme si le libéralisme ne produisait que de la misère, la vie chère, le CO2, le réchauffement climatique, et la faillite des économies. Question CO2 les staliniens qui repointent leur nez oublient carrément les exploits de la Pologne, de l’URSS, de la Roumanie, de l’Allemagne de l’Est, etc..Question pollution, question destruction de l’environnement, avant leur implosion ils avaient battu tous les records. Au fait Tchernobyl c’était où exactement ? Sans même compter leur gigantesque exploit économique, comme chacun le sait.

Ça, c’est le discours. Maintenant les réalités annoncées et les orientations ne manquaient, elles, pas d’intérêt. Une prise de conscience s’est manifestée, les recettes municipales seront moins opulentes que par le passé. Il s’agirait alors de comprimer les dépenses, et on nous a annoncé que cela toucherait tant celles de fonctionnement que celles d’investissement. Jusque-là tout allait bien. Mais patatras ! In cauda venenum, voilà que dans cette situation on nous promet une augmentation des impôts, lesquels sont vus comme un instrument de solidarité. La solution socialiste est donc fondamentalement plus d’impôts. Je parie que l’opposition ne sera pas d’accord.

Pour le reste, notre échevin en chef a salué l’avenir qui verra le Ceva, le quadrillage hospitalier, le tram ressuscité, et nous en sommes d’accord. Mais retour des vielles lunes, on déplorera la poursuite du projet Chablais-Gare (devenu Cablais-Parc, une blague, cherchez le parc !), l’édification du coûteux château de l’Agglo : rien n’arrête jamais le gaspillage public inutile.

Cette année encore il y aura pour les opposants du pain sur la planche. Ce sera une année formidable.

Vœux pour 2010…le personnel communal, une rectification.

En 2009 je n’ai pas été invité aux vœux de rentrée du personnel communal. Mes collègues de l’opposition non plus.

Je n’y vois aucune manœuvre politique, mais un cafouillage. Cela étant seul le résultat compte, c’est pourquoi quelques remarques clarificatrices s’imposent.

1) La perception du personnel communal par l’élu opposant que je suis.

Une caricature circule qui ne peut s’exprimer directement, mais circule en sous-main. L’opposition n’aimerait pas les « fonctionnaires », et donc le personnel communal. C’est plus qu’une caricature, c’est un mensonge. Il est clair et doit être clair que le rapport, le seul existant, d’un élu comme je le suis, même d’opposition, avec le personnel communal est marqué d’abord par le respect pour le travail, j’écris bien travail, accompli, et surtout dans l’immense majorité des cas, pour sa qualité. Un rapport marqué par le respect.

2) Un personnel au service de la population.

Ce qui implique que dans l’hypothèse que j’appelle de mes vœux d’une
victoire à  terme, le respect et la confiance des élus seront aux
principes des rapports avec le personnel communal. Personnel au service
de la commune, au service de ses habitants,  de l’intérêt général. Je suis certain que tous mes collègues de l’opposition partagent cette idée.

3) En 2010 si je ne suis pas invité à la cérémonie des vœux, et sauf cas de force majeure, je m’y inviterai pour aller à la rencontre des employés municipaux et les saluer. En attendant, je présente à toutes et à tous mes vœux pour cette nouvelle année.

Les mystères de la Ville.

Quand on ne dispose pas d’explication rationnelle, il faut en appeler au mystère. Il en existe beaucoup, et pour commencer l’année il en est un qui devra être éclairci.

Une photographie valant mieux qu’un long exposé, soit :

C’est rue A Ligué. On voit un bus à côté de bornes en plastique. Le bus est à son arrêt. Il bloque la rue en prenant et débarquant les passagers.

Cherchez l’erreur !

Si ce n’est pas une erreur, c’est donc volontaire. Mais quel serait le but ? Faciliter la circulation ? Non. C’est le contraire. On pourrait concevoir l’arrêt au bord du trottoir, l’autre côté pourrait être aménagé avec une interdiction d’y stationner. Le bus à l’arrêt permettrait au reste de la circulation de s’écouler. Sécurité va t’on répondre, fausse réponse. Alors, pourquoi bloquer ? C’est un mystère non ? Si vous avez une idée….

Question ouverte pour la prochaine séance du conseil municipal du 22 janvier 2009.

La question a déjà été posée par écrit.

Elle est réitérée.

Il est demandé au maire, aux élus de la majorité, aux services municipaux concernés de communiquer tous les éléments comptables, bilans et comptes de charges et de recettes, dont ils disposent concernant chacune des associations régies par la loi de 1901 qui bénéficient à un titre quelconque de subventions publiques, notamment de la commune d’Annemasse ou de l’agglomération.

Motivation de la demande.

Les associations participent activement à la vie de la cité, et sont indispensables, mais là n’est pas la question. La question est que dès lors qu’elles reçoivent des fonds publics elles doivent en contrepartie en faire connaître précisément l’emploi.

Il y a une raison majeure : c’est de l’argent public. Dès qu’il s’agit d’argent public, c’est le contribuable qui paye, et donc qui doit être informé de la dépense, de son utilité et de son emploi. Dans une démocratie représentative, il appartient aux représentants élus d’exercer cet examen nécessaire.

Il ne peut être objecté que cette fonction serait réservée aux seuls élus de la majorité. Ce serait entièrement contraire à la démocratie, parce qu’alors une fraction importante du peuple serait écartée, sans qu’on puisse en proposer un fondement légal, ni même philosophique. Ainsi tous les élus doivent avoir accès à toutes les informations. Ce qui oblige à connaître les éléments essentiels de la comptabilité de chaque association concernée. Notamment les bilans, mais pas seulement les bilans qui ont un caractère trop synthétique. Les postes de dépenses, ceux des recettes, tout ce qui permet en un mot de connaître les flux financiers essentiels.

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