Un arrêt du Conseil d’Etat à lire :

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Le ministre chargé des naturalisations est approuvé en ce qu’il a refusé l’accès à la nationalité française à une femme qui « a cependant adopté une pratique radicale de sa religion, incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française, et notamment avec le principe d’égalité des sexes « .

Je n’ai pas pu lire les conclusions du commissaire du gouvernement, mais il faut supposer qu’il s’agit du voile.

Quels sont les enseignements locaux que l’on doit tirer du rappel de l’impératif de laïcité ?

La plus haute juridiction administrative française dans la décision rendue le 27 juin 2008, a souligné deux exigences :

–    le respect dû aux valeurs essentielles de la « communauté française », et assurément on doit placer en leur cœur la laïcité,
–    l’égalité entre les sexes.

C’est donc un devoir qui nous est fait de les respecter.

On peut observer aussi dans la formulation retenue par le Conseil d’État le rejet implicite du communautarisme. Il y a une communauté française, comme il y a une République indivisible, mais non des « communautés » plurielles.

Ce qui nous impose au plan local :

–    d’accueillir toutes les expressions religieuses personnelles de manière égale, c’est-à-dire dans la tolérance. A cet égard toutes les religions doivent pouvoir être pratiquées, et donc doivent pouvoir trouver les lieux adéquats.
–    De rester strict sur l’impératif de la laïcité, mais aussi sur celui de nos valeurs communes, au rang desquelles le Conseil d’Etat place de manière privilégiée l’égalité entre les sexes.

Et tant sur le plan national que local, nous ne pouvons, ni surtout ne devons, rien faire qui puisse mettre en cause de quelque manière que ce soit, même de la manière la plus infime, ces impératifs.