Nous allons tenter une expérience politique.

Pour ne pas nous retrouver dans une opposition aussi stérile que systématique, nous avons souhaité, mes colistiers et moi, nous inscrire dans un autre schéma, qui nous paraît plus intelligent, celui de l’opposition constructive.

L’idée est simple. Elle part du constat que la majorité repose sur une base électorale rétrécie par le fait de l’abstention massive. Tout comme d’ailleurs l’opposition. Ensemble, majorité et opposition(s), ne représentent que 45% de tous les électeurs.

Se pose alors la question de la légitimité des décisions prises. Et c’est dans cette perspective qu’il apparaît comme plus opportun d’engager un dialogue entre la majorité et l’opposition, de sorte que cette dernière puisse être associée aux grandes orientations et aux grandes réalisations, tout en conservant son rôle d’opposition.

À cet égard, la limite politique est celle du mandat donné par les électeurs, à telle ou telle liste. Les listes n’en sont pas propriétaires, et de ce fait ne peuvent que respecter l’engagement de leurs électeurs.

Ainsi et pour traduire cette limite, les oppositions, (si l’on admet qu’il en existe deux), ne peuvent voter le budget, sans quoi elles rejoignent la majorité, et se trouvent alors en porte à faux avec leur électorat.

Cette limite étant posée, il n’en demeure pas moins que la coopération constructive est préférable. Notre voix ne pourra qu’être mieux entendue.

La traduction de ceci est la présence des oppositions dans les commissions,  où la majorité a accepté de les accueillir.

Il y a aussi les délégations et à cet égard les deux oppositions, celle de la liste VIGNY, et celle de la liste POUR ANNEMASSE, n’ont pas eu la même attitude.

L’opposition de la liste VIGNY a refusé de participer aux délégations de l’agglomération. Pour la raison que la majorité demandait en contrepartie, un alignement sur ses positions dans l’enceinte de l’agglomération.

Ce qui se comprend puisque la situation à l’intérieur de l’agglomération est la suivante : seules Annemasse et Ambilly ont accepté que leurs oppositions siègent à l’agglomération, les autres communes ont refusé. Il faut excepter les communes où une seule liste se présentait et a été élue, comme par exemple Ville la Grand.

Annemasse fait donc un effort, et on peut comprendre de ce point de vue que la majorité ait souhaité que la solidarité territoriale prime la solidarité politique, sans quoi à l’occasion de votes sur une question quelconque, elle pourrait se trouver mise en difficulté par des membres de sa propre délégation. Ce qui n’aurait pu se concevoir que si par une sorte de compensation, d’autres membres minoritaires d’autres communes avaient pu venir la soutenir. Mais dans la figure actuelle, il n’y en aura pas.

De ce fait, le compromis est que dans le cadre de la délégation à l’agglomération les élus minoritaires voteront comme la majorité en faisant prévaloir la solidarité municipale avant toute autre considération.

C’est un pacte politique, et nous l’avons accepté lors de la séance du 27 mars 2008. La liste VIGNY l’a refusé.

Louis Mermet siégera à ce titre comme délégué à l’agglomération, et  JP Benoist comme délégué suppléant.